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Vieux 18/03/2007, 16h27
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Franconaute
 
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Chapitre 3. L’envoyée du Dieu des pierres



Les ruines antiques, enfin, lieu où se terrent les vindicatifs hommes-lézards. Je passe sans jamais m’arrêter sur plusieurs pièges, aucun ne parvient à me blesser , les chamans tentent en vain d’utiliser leur magie pour m’effrayer : en vain, là aussi. Partout où je passe, l’ennemi trépasse .






Cette chance insolente, notamment au niveau des pièges, finit par effrayer Beril lui-même : le pauvre ne peut pas comprendre que ma chance est d’origine surnaturelle. Les sombres puissances desquels j’ai hérité mes pouvoirs ont étendu sur moi leur bénédiction : ils m’apprécient et cela me permet de passer toutes les épreuves rencontrées, avec grâce, superbe et chance . Beril se sent si gauche et si maladroit à côté de moi, mais comment pourrait-il comprendre ? La magie sature mon corps et mon âme, même un mage ne pourrait comprendre cela.


Enfin, nous arrivons à la pièce la plus reculée, là où mon papounet a eu la si bonne idée de cacher l’éclat d’argent : quelle riche idée il a eu, c’est justement ici que les lézards exécutent leurs rituels les plus sacrés, les plus secrets ! Et bien entendu, nous déboulons justement en pleine cérémonie : leur grand prêtre fait ses offrandes à leur Dieu des pierres, sous les acclamations enthousiastes de ses congénères. Beril le trouillard recule déjà, effrayé, mais moi, je m’avance et hurle »Qu’est ce donc ? C’est tout ce que vous avez comme offrandes ! » »Des sangs-chauds ! Sacrilège ! A mort ! » »Comment, scélérats ! Je suis l’envoyée du Dieu des pierres ! A genoux, chiens ! » »Blasphèmes ! Qu’on l’écorche vive ! » »Craignez le courroux du Dieu des pierres ! Par ma voix il s’exprime et il vous condamne tous si vous n’implorez pas immédiatement son pardon ! A genoux, mauvais fidèles ! ». En couinant, le grand-prêtre puis tous les autres lézards s’inclinent devant ma grâce naturelle : à genoux, ils implorent mon pardon, à MOI, l’envoyée du Dieu des pierres . « Partez ! Et attendez le jugement du Dieu des pierres qui parle par ma sainte bouche ! ». Les lézards filent, terrifiés, et passent devant un Beril de plus en plus incrédule : quelque chose me dit qu’il meurt d’envie de se mettre lui aussi à genoux devant moi. Ma grâce semi-divine s’empare des offrandes et, surtout, de l’éclat d’argent que nous sommes venus chercher.


Retour triomphal au village, ou Daeghun m’informe de la suite des événements : rallier Padhiver par bateau, en passant par Grandroche. J’irai seule, Beril n’a pas le courage de m’accompagner encore, il a compris son insignifiance . Mais suis-je jamais seule avec les forces surnaturelles qui sont tapies au fond de mon âme ?


Allons, en route ! Devant l’auberge du saule pleureur, trois rustres qui tentent de dépouiller un guerrier nain vindicatif et moqueur : j’interviens et nous tapons allègrement sur les malfrats, après quoi nous allons boire pour fêter notre victoire . C’est à ce moment que nains gris et Lamelins surgissent, en quête de cet éclat d’argent qui déchaîne les passions. Une farouche bataille s’engage…






Khelar Poindanel, le nain, comprend que les combats vont régulièrement me tomber dessus , que je semble les attirer, or justement il aime cela, se battre. Il viendra donc avec moi. Nous nous remettons en route, sauvons le marchand Galen puis nous heurtons à une meute de loups enragés menés par un redoutable loup sanguinaire.



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