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Vieux 01/06/2009, 19h03
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Azul Mortal
 
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Lundi 25 :
Khao Yai est un grand parc national situé à l'Est de Bangkok, on y trouve des éléphants sauvages et toutes sortes d'animaux sauvages, y compris des tigres.
L'entrée est assez cher, 400 baths/jour, mais comme toujours le prix est réduit pour les Thailandais. Il y a plusieurs chemins pour les excursions, certains sans guides, d'autres avec.
Etant donné mes experiences passées avec les guides thailandais je préfère m'abstenir. Nous choisissons donc un parcours qui passe dans la forêt puis dans une petite prairie. Erreur.
Il y a de très beaux arbres mais le chemin est très mal balisé. Heureusement Thierry et moi avons l'experience des treks. Soudain, un cri de terreur retenti dans la jungle. C'est Rian. Il s'agissait seulement d'une sangsue (Ta) accrochée à sa main. Rien de grave mais elle a l'air complètement retournée. Après cette petite émotion nous continuons. Seulement, le sol est jonché de petites sangsues se tortillant et Rian est complètement terrorisée. Pour une fille qui mange des insectes et qui s'amuse à les prendre dans sa main c'est plutôt étonnant.
Au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans la jungle sa panique augmente, et comme en plus on commence à se perdre, inutile d'aggraver son état de panique, nous rebroussons chemin.
Elle est complètement sous le choc, même une fois rentrés à la voiture . Je préfère donc retirer discrètement les 5 ou 6 sangsues accrochées à mes pieds, à l'abri de son regard. Il faut dire que les sandales ce n'est pas l'idéal. Thierry est épargné car il a comme d'habitude la combinaison intégrale de protection vestimentaire, et Rian les sentais grimper sur elle à chaque fois et je les lui retirais à temps. Moi je trouve ça plutôt rigolo de les voir grossir, gorgées de sang, et je les retire à l'aide d'un briquet. Très efficace, sous la chaleur elles se détachent d'elles même. Mais j'ai du en écraser une par inadvertance et je saigne abondamment d'un pied.
Bref, nous quittons le parc pour ramener Rian à l'hôtel. Là, nous nous relaxons au bord de la piscine le temps que je cicatrise et je repars avec Thierry pour une autre balade.
Sur la route nous croisons un gros varan et une harde d'une cinquantaine de singes. Super spectacle !



Le temps de discuter avec une jeune americaine au camping du parc et voilà déjà le soleil qui disparait derrière les montagnes. Le chemin longeant la riviere est joli mais nous pressons le pas pour ne pas être surpris par la nuit. Je m'amuse à faire imaginer à Thierry d'être obligés de dormir dans la jungle.
Finallement ce chemin était assez facile, nous aurions du commencer par celui-là.
Sur le chemin du retour, j'aperçois un éléphant dans une prairie. Je m'approche au maximum pour prendre une photo. Un peu trop près pour le vieux pachyderme, qui commence à me charger ! Je recule mais je ne m'inquiète pas vraiment, je sais que ce n'est qu'une intimidation pour m'éloigner. Une belle image que cet éléphant sauvage...

Plus tard dans la soirée nous tenterons avec Rian un safari nocturne, mais nous arriverons trop tard, dommage pour elle. Mais pour Thierry et moi nous aurons eu une belle journée de jungle avec plein d'animaux (et même un toucan).

Mardi 26:
Le dernier jour du voyage est arrivé. J'essaye de conserver le moral du groupe en en faisant un jour comme les autres.
La route numero 2 vers Bangkok est parsemée de Bouddha géants, tous aussi kitsh les uns que les autres. Dans l'ensemble, je suis assez surpris par la profusion d'imagerie bouddhiste et de temples partout en Thailande. J'imaginais quelque chose de plus discret alors qu'en fait la religion est omniprésente. Et d'une façon probablement plus exhuberante que les religions monothéistes.
Note sur les moines : Les moines ont un statut particulier dans la société bouddhiste. Ils vivent de l'aumône et n'ont pas de relation sexuelle. En revanche, ils ne dédaignent pas un certain matérialisme de la société moderne, comme les téléphones portables par exemple.
Il est possible de devenir moine durant une durée limitée de sa vie. Ils sont relativement nombreux et présents un peu partout. On aperçoit parfois des moines en pèlerinage, identifiables par leur ombrelle et leur grand sac en bandoulière. Ils sont extrèmement respectés par la population.
Dans un restaurant, j'ai pu voir deux clients s'agenouiller et prier devant un moine pèlerin qui les a bénis. Une scène qui serait incongrue en Europe. Les femmes (bonzesses) ont un statut spécial, elles se rasent les cheveux et portent un habit blanc. Elles se contentent en général des tâches subalternes dans les temples.


L'arrivée sur Bangkok est déprimante. Il pleut, comme toujours dans cette ville tentaculaire et triste.
Je rend la voiture ç l'aéroport et nous partons en taxi pour Kao San. Thierry y prend un chambre d'hôtel, il repartira 3 jours plus tard.
Le temps d'aller acheter une clef USB pour partager les photos et il faut se quitter. Rian me fait de la peine, j'ai peur de lui avoir fait naitre de trop grandes espérances. Je n'ai pas d'autre choix que de faire des promesses improbables pour la consoler.
Ceci dit, je suis un peu frustré de n'avoir pas pu visiter le Cambodge, je reviendrai peut être dans la région. Pour plus longtemps cette fois, 6 semaines c'est court quand même ! 8)


Epilogue : La Thailande est un pays contrasté. Je suis passé par les îles ensoleillées, touristiques et festives du sud, puis dans la gigantesque et industrielle capitale, Bangkok, toujours sous la pluie, mais chargée d'histoire, tout comme la route du nord. Le nord du pays, plus frais, montagnard, boisé et peuplé d'ethnies réfugiées. Et enfin l'Est, paysan, pauvre et peuplé, recouvert de rizières. C'est un pays où les images du roi et de Bouddha sont omniprésentes, même si l'un comme l'autre n'ont finalement qu'assez peu d'influence concrète sur la vie quotidienne des gens.
Mais c'est aussi un pays qui s'éloigne de sa caricature de "bordel du monde", car ce phénomène est cantonné à quelques zones très touristiques, et presque invisible dans le reste du pays.
Ce sont enfin des gens qui savent vivre : souriants, polis, d'une religion tolérante, faisant du massage un art de vivre. On y mange une bonne nourriture, même si la cuisine n'est pas toujours raffinée et souvent trop épicée. Et surtout, le pouvoir d'achat occidental y est quasiment décuplé, ce qui offre des possibilités quasi infinies, l'argent n'est presque jamais une limite, même s'il faut quand même faire attention sur une longue durée du séjour.
Enfin, c'est un pays qui ne connait pas vraiment la grande misère. Tout le monde y mange à sa faim. Et si le thailandais moyen est assez pauvre, en revanche le pays dispose d'infrastructures de première qualité. Malgré une modernisation de longue date, les Thailandais ont su conserver leurs traditions et un esprit "cool".



Dernière modification par Tovi ; 03/06/2009 à 16h31.
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