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Chapitre XII. Garius le Ténébreux
Le vieux sage Aldanon nous demande alors de le rejoindre : il aurait du neuf au sujet des fragments. Je me précipite et… Sa maison a été prise d’assaut par une puissante bande de voleurs menés par le vieux Scab. Il est amusant de constater que mon arrivée inopinée suscite crainte et même panique : le nom d’Hallistra Montargent est désormais connu de tous les brigands de Padhiver
. Ils me craignent, mais ne se rendent pas pour autant et il me faut lancer l’assaut. La maison est nettoyée, mais Aldanon a déjà été enlevé et emmené on ne sait trop où
. Son assistant, cependant, connaît les raisons de l’appel d’Aldanon : le vieux sage a découvert qu’un fragment d’argent se trouve dans la ville, détenu à tour de rôle par 4 nobles de la cité. Quelle surprise, 3 sur 4 sont justement ceux qui ont été assassinés récemment
. Le Seigneur Nasher m’envoi protéger le dernier, Tavorick, et m’adjoint pour cette mission une petite compagnie commandée par le capitaine Ballard le Noir.
Je fais barricader la maison et les heures défilent, angoissantes, oppressantes : une étrange brume apparaît en effet, sortie du néant, et s’étend de plus en plus dans la maison. Finalement, à 4 heures du matin, c’est l’assaut : une première vague de méphites, puis des succubes et enfin des Erinyes. Les démons lancent assaut sur assaut, mais je leur oppose un mur d’acier et de feu
.
Quelques uns parviennent cependant à se faufiler à l’étage et blessent Tavorick
, mais j’arrive à temps pour éviter le pire. Grièvement blessé, Tavorick passe aux aveux : tout cela n’était qu’un appât imaginé par le Seigneur Nasher pour forcer l’ennemi à sortir de l’ombre. Mais sa diversion a échoué et a subis une contre-diversion réussie : le fragment d’argent a en effet été remis à Melia, une des neufs de Padhiver qui l’a quitté à mon arrivée, et, sans nul doute, les démons l’ont suivie : leur assaut chez lui avait pour seul but de me fixer ici
. Melia s’est réfugiée chez Ophala, du Masque de Pierrelune. Allons y. Ah mais, il y a comme un problème…
Qaggoth Yeg, un Bébilith et le meneur des démons
Ce problème résolu
, je fonce chez Ophala : un sorcier tatoué a des fait des ravages… Melia a été tuée et le fragment d’argent est perdu. Tout cela, c’est la faute du Seigneur Nasher, qui m’a fait des cachotteries
. Je fonce donc lui hurler ce que je pense de lui et déboule en pleine réunion au sommet : Sydney Natale, la nouvelle ambassadrice de Luskan, vient cracher sur le dos de Torio, qui l’a précédée, et, surtout, Garius le Ténébreux, 5° maître de la tour des Arcanes mais qui, non, non, n’est pas lié à leur ville. Ben voyons
. Toujours est-il que ce sombre individu a volé un ouvrage d’Itzakar au Ruathym pour créer une armée de golem et, pire, met en place un rituel destiné à voler une partie du pouvoir du Roi des Ombres. Et le problème concerne Padhiver puisque ce sombre sorcier s’est réfugié au fort de la Croisée, qui est sur les terres de Padhiver. Nasher pourrait envoyer une armée, mais il a mieux, plus efficace, plus habile, plus malin : moi
.
Je prends le château d’assaut à mains nues : rien de bien fatiguant, je m’épuise plus lors de mon footing matinal en fait
. Réfugié derrière une horde de prêtres de l’ombre, Garius le Ténébreux, en plein rituel, et ses nombreux laquais. Cette fois, il faudra probablement suer un peu pour l’emporter…
Pas du tout en fait, l’opposition est pulvérisée et Garius succombe alors en plein rituel, sans que je l’aie seulement effleuré. Quelque chose me dit qu’il a été dupé par le Roi des Ombres : il espérait voler une partie du pouvoir de celui-ci, il en est devenu l’esclave pour l’éternité
… Voilà ce qui arrive quand on est trop gourmand. Et comme ce n’est pas du tout mon cas, je retourne à Padhiver exiger les terres qui m’ont été promises avant le duel contre Leldon : Nasher m’offre alors en fief le Fort de la Croisée à peine conquis
. Dommage, je viens de fort le démolir lors de mon assaut à mains nues
. Si j’avais su… Dans les geôles du château, je retrouve Zhjaeve, une prêtresse Githzerai. Elle connaît bien les Githyankis et la menace que représente le Roi des Ombres : le combat ne fait que commencer, je dois me préparer car le sort de ce monde dépend de moi, une fois de plus, comme toujours
.
Avant de sauver le monde, je décide de faire fructifier mon fief (toujours établir des priorités
): j’élargis et pave les routes d’accès pour améliorer la sécurité et faire venir les marchands, ouvre forge et magasins, arme et entraîne mes soldats, et recrute à tour de bras : Orlen de Port-Nuit, le fermier, Wolfe et sa bande, euh les petites mains, Edario l’armurier, Jacoby le forgeron, le mineur Pentin, le marchand kobold Deekin, le receleur Uncus ( cela peut toujours servir
), la guerrière Katriona pour commander mes manteaux gris et, surtout, indispensable, je fais une place superbe à ma grande copine Kistrel
.
Seul problème, mes fonds fondent comme neige au soleil, il faut dire je ne taxe ni les fermiers ni les marchands de peur de les faire fuir : leur présence est indispensable pour augmenter mon fief et pour le moment l’endroit ne les attire pas vraiment. Il sera toujours temps de les taxer une fois qu’ils seront installés
. Mais qui va payer en attendant ? Je pense tout d’abord au Seigneur Nasher, il me doit bien cela ce vieux débris
, mais le scélérat refuse et se contente de m’accorder Torio, l’ancienne ambassadrice de Luskan, capturée par le capitaine Brélaina… Comme si j’avais besoin d’un serpent pareil pour diriger mon fief ! Je refuse ses services et décide de me tourner vers le pillage de l’ancienne Illeferna : cela tombe bien, c’est là que je suis censée aller pour ce rituel obscur destiné à m’aider à vaincre le Roi des Ombres. Donc, je ne vais pas piller pour m’enrichir, mais je vais sauver le monde, nuance subtile que mes biographes retiendront j’espère…