[Danton]

Chapitre XII. Le procès



Suivant les conseils du Seigneur Nasher, je me rends à Port-Last, où je trouve assez facilement Alaine, une amie d’enfance de Shandra et seule survivante du massacre d’Ember : elle me reconnaît et hurle de peur . Donc, quelqu’un a usurpé mes traits … Et il n’était pas seul, des dizaines de soldats l’accompagnaient. Je passe ensuite sur les lieux « de mon crime ». Tiens, les notes du maire : Luskan (le village dépend, ou plutôt dépendait de cette ville naturellement) avait cessé ses livraisons de marchandises au village quelques jours… Comme si la ville savait qu’un massacre se préparait et ne voulait pas perdre de l’argent en envoyant des marchandises qui seraient pillées par ses propres soudards…


Mais cela ne suffit pas naturellement : oh, Marcus, caché dans le puit ! Ce gamin prophète que j’ai aidé jadis ! Grâce à son don de voyance, il avait prévu le coup et a pu se cacher… Toujours grâce à ce don, il a pu percer l’illusion magique : derrière mes propres traits, si nobles et si raffinés , se cachaient en réalité le visage d’un rustre gros et lourd. Or, le commanditaire réel du crime n’est autre que Garius le Ténébreux, haut mage de Luskan, et celui-ci a deux lieutenants : l’ambassadrice Torio Calvel, mon accusatrice, et Lorne Bering, une vieille connaissance (et le frère de Bevil). Dans le bois des murmures, proche d’Ember, quelqu’un a vu un feu peu avant le massacre : et si quelqu’un avait tout vu de là ? Bon, allons voir. Ooooh, une sympathique créature : une dryade furieuse d’avoir été trompée par Lorne. La coquine m’avoue qu’elle a fournis une poudre magique de changement d'apparence à celui-ci d’une part pour se venger du village d’Ember , d’autre part en échange de sa promesse de lui donner une pierre philosophale cachée dans des cavernes sombres. Je devrais la liquider et prendre un peu de cette poudre comme preuve supplémentaire de mon innocence, mais je finis par me décider à plutôt négocier avec la coquine pourtant meurtrière : elle a un je ne sais quoi qui me plait bien







Le Bois aux murmures et ses cavernes présentent cependant une caractéristique des plus pénible : la magie n’y fonctionne pas . Voilà qui est plutôt pénible. Les loups sanguinaires ne me causent aucun problème, mais lorsque je tombe sur deux loups-garous, les choses se compliquent fort… Ces choses se moquent de nos armes et la magie ne fonctionne toujours pas… Le combat est violent, farouche et acharné, mais le bon droit finit par l’emporter ( la rapière magique de Neeska n’a jamais semblé rencontré le moindre problème et, de mon côté, ma masse d’arme enflammée faisait au moins des dégâts de feu) : comme quoi, avoir un matériel varié est vraiment de la plus grande importance ! (mais c’est pas rigolo d’avoir ainsi la magie entièrement neutraliée ). Pas de pierre philosophale. Bon, continuons.


Ah, des gobelins. Voyons voir leur chef, Gek. « Toi donner pierre philosophale à moi ! Moi besoin pour prouver mon innocence dans massacre Ember. Toi comprendre ? » » Mais parfaitement, honorée aventurière, malheureusement, ce ne sera pas possible : cette pierre procure à toute ma tribu de redoutables pouvoirs magiques et ce sont ceux-ci qui, seuls, nous permettent de tenir en respect les araignées géantes et elles aussi dotées de pouvoirs magiques qui infestent ces cavernes dans lesquels nous nous sommes installés suite à un différent avec notre ex-chef de notre ancienne tribu, qui ne pensait qu’à piller alors que nous ne souhaitons que vivre en paix… » Toi pas avoir compris, moi vouloir pierre, ok ? » « Cette même pierre qui nous a permis de vaincre le redoutable tueur qui a dirigé l’attaque sur Ember… Nous l’avons carbonisé grâce à notre très puissante magie , mais il reste bien quelque chose, un anneau en fait, qui pourrait vous intéresser, n’est-il pas ? » « Toi donner anneau ET pierre » « Vous aurez l’anneau si vous liquidez toutes ces horribles araignées pour nous » « Ok, moi tuer araignées pour toi puis revenir pour anneau ET pierre. Toi avoir bien compris cette fois ? ». Il faut savoir leur parler à ces petits sauvages sinon ils ne comprennent rien .


Un grand nettoyage commence (la magie fonctionne dans ces grottes !) et je finis par arriver devant la « reine » des araignées, une créature immense et rusée qui tente maladroitement de dialoguer avec moi. Comme je la comprend au moins aussi bien que les gobelins , je décide de lui donner quelques insectes à manger ( les deux loups-garous en avaient toute une collection) puis je tapote sur ses mandibules : « Voilà, brave bête, on est copain maintenant . Ooooh, et tu portes un nom en plus : Kistrel ! Oui, oui, affectueuse amie, naturellement que ta présence à mes côtés serait la bienvenue, mais, vois-tu, dans une ville, tu créerais la panique… Puis j’ai promis aux gobelins de nettoyer la caverne. Ecoute, amie Kistrel, voilà ce que je te propose : tu pars, j’empoche l’anneau et la pierre, puis tu reviens et… Le reste ne me regarde pas . D’accord ? Entendu, on fait comme cela ». :tapote encore amicalement sur les mandibules acérées de Kistrel, qui quitte la caverne en me faisant les yeux doux, dans lesquels je lis tout l’amour qu’elle semble me porter .


Ma nouvelle copine, Kistrel





Retour auprès de Gek. « Moi avoir liquidé araignées, toi donner anneau et pierre à moi, ok ? » »Ah, digne aventurière, mais notre accord n’était pas cela : voici l’anneau, comme promis, mais de la pierre il n’a jamais été question. Elle nous procure de redoutables pouvoirs magiques et est désormais une relique sacrée pour notre tribu » »Toi sale petit rat sournois et fourbe » »J’ai été, et toute ma tribu avec moi, très honoré de votre visite, noble aventurière, mes gardes vont vous raccompagner maintenant jusqu’à la sortie » « Inutile, moi connaître le chemin. Moi partir, petite vermine, toi content ? »


Après m’être éloignée un peu, j’envois Neeshka dérober la fameuse pierre philosophale : la roublarde, en se glissant d’ombre en ombre, parvient bien jusque là, mais se fait détecter au moment de la substitution : quelle gourde ! Plus moyen de finasser, il faut passer à la méthode brutale. Gek n’avait pas menti : tous les membres de sa tribu possèdent bel et bien des pouvoirs magiques. Le combat est farouche est acharné, les gobelins sont exterminés jusqu’au dernier. N’avaient qu’à me donner la pierre .


Je passe ensuite celle-ci à ma copine dryade et reçoit la poudre en échange. Bon, il est temps d’affronter mon procès. La foule en délire hurle de joie à chaque déclaration de l’ambassadrice de Luskan, Dame Torio, une redoutable langue de vipère, mais elle trouve à qui parler : son premier témoin, Alaine justement, est promptement retournée grâce à mes talents de persuasion puis j’enfonce le clou toujours plus avec Marcus et le témoignage de Calum, un des honorés Neuf de Padhiver qui connaît ma blanche réputation et tout ce que j’ai fais pour la ville. La langue de vipère perd de plus en plus pied et le Seigneur Nasher rend enfin son verdict : je suis innocenté ! Et Torio la complotrice a 24h00 pour quitter la ville… Mauvaise joueuse, elle invoque alors l’épreuve du Feu pour rendre la justice : son champion entre à grands pas… Un colosse au regard fou… Lorne ! Ainsi, les deux lieutenants de Garius le Ténébreux ont unis leurs forces pour m’éliminer : faut-il donc qu’ils me craignent !


Kelgar, Sandra et Casalvir viennent me supplier de les laisser être mon champion : Lorne est un combattant redoutable au corps à corps et seul un guerrier aurait une chance contre lui. Je refuse poliment mais fermement : Lorne ne m’a que trop défié, il va périr de ma main et de nulle autre .


Tout Padhiver se précipite dans l’arène, hurle sa joie, sa haine, son enthousiasme. Le Seigneur Nasher comprend parfaitement l’importance de ma future victoire : c’est l’influence néfaste de Luskan qui est en jeux. Pour Padhiver, je dois vaincre :epee: . Le Haut Seigneur me promet même des terres et la noblesse de haut rang si je l’emporte : je suis devenue le champion de Padhiver, ni plus ni moins ! La foule en délire m’acclame et hurle mon nom, cela est grisant. La brute s’avance alors puis pousse un hurlement démoniaque : le duel commence !


Lorne est fidèle à sa réputation : il tape comme un fou et fait des dégâts de malade , mais je ne me laisse pas faire et le monstre sanguinaire tombe renfin à zéro points de vie


Lorne, agonisant






« Ah ah, on fait moins le malin, maintenant ? Allez, le coup final !... Mais ? Aucun résultat ? Aaaah, ordure ( :se prend un coup violent : ), allez encore une décharge fantastique… Et Voilààà… Mais ? Tu vas mourir oui ! Aaaah ( :se prend encore un coup violent : )… Glou glou glou( bois une potion)… Mais c’est pas juste, tu dois mourir enfin ! Aaaaah… Glou glou glou… Puisque je te dis que tu es tombé à zéro de points de vie ! Donc, tu meurs, compris ?... Aaah… Glou glou… Mais c’est pas juuuuuuuuuuuuuuuste… Tu dois… Glou glou glou… Mourir je te dis ….Aaaah… Bon, calme toi, Hallistra, il y a certainement une… Glou glou glou… explication logique et rationnelle, que mon esprit subtil… Aaaah… va certainement découvir d’ici peu… Glou glou glou… De préférence avant que je ne tombe à court de potion car… Aaah… C’est cela, la rage de ce fou furieux certainement… Il faut juste… Glou glou glou… Attendre qu’elle prenne fin et… Aaah… Tout rentrera dans l’ordre… Glou glou glou… »



(Lleldon, tombe par terre en crachant du sang) « Je me meurs, ordure, mais ton viendra… Mon maître y veillera »

(Hallistra) « Ah, ben il était temps , dis moi. C’est la première fois que j’abats quelqu’un en buvant une potion de soin, moi . Enfin, bon, tu vas implorer ma grâce je suppose ? Allons, relève toi plutôt et affronte ton destin : voilààà, parfait. Adieu Leldon ». PAM . Exit Leldon, tonnerre d’applaudissents.


(Foule déchaînée et hystérique) « Hallistra ! Hallistra ! Hallistra ! »

(Hallistra) « Peuple de Padhiver, je vous ai compris ! »

( Voix intérieure tout aussi déchaînée) « Superbe exécution ! Mise en scène parfaite ! Nous sommes fier de toi ! » ( Alignement chaotique + 10 d’un seul coup )

(Foule déchaînée et hystérique) « Hallistra ! Hallistra ! Hallistra ! »




Royalement, devant la foule en délire, je m’incline ( mais très peu ) devant le Seigneur Nasher et retourne comme une Reine à la chope sans fond, lavée de toute accusation et débarrassée d’un tueur ignoble qui m’a causé bien trop de soucis comme cela.