On continue à prendre de l'altitude, je demande au pilote jusqu'à quelle hauteur on va monter. Sa réponse se perd dans le grésillement du casque et dans le bruit des pales. Je hoche la tête pour ne pas passer pour un con (on a tous fait ça à un moment. Du style un pote vous pose une question que vous ne comprenez pas, à la troisiéme tentative vous souriez et vous répondez oui pour vous en débarasser. Alors que sa question était "Alors, on va au resto lundi ou mardi ?" et que du coup, il pense maintenant que vous vous foutez de sa gueule)
Je sors le téléobjectif parce qu'avec les 2 gusses devant moi, je sens que ça va être chaud
J'hésite à demander au pilote de se décaler un peu pour que j'arrive à prendre des photos. Je ne sais pas pourquoi, je ne le sens pas trés blagueur. Il nous annonce alors que notre appareil n'a pas le droit de survoler la capitale et que la séance de vol, intitulée "survol de Paris et de ses environs" se transforme en "survol du périph et de ses environs"
Je sors le méga téléobjectif de la mort qui tue (celui qui prend 5mn à être isntallé) pour me rendre compte qu'avec les vibrations, je n'arriverais qu'à photographier du flou. Pas trés stable, cet engin. Encore un peu et j'en toucherai un mot au pilote. On commence notre tour du périph, la vue reste magnifique.
Au 1er plan la fac de Jussieu et Notre Dame, à gauche une extrémité du Louvre, à droite la mairie de Paris, en haut l'Opéra Garnier.
Et normalement un peu plus haut, c'est Pigale
