Discussion: AAR - Benzo Total War
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Vieux 22/02/2012, 11h37
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Fin Aout 1806


Les affaires françaises se stabilisent en Autriche, Vienne est appelée à rester finalement dans le giron français : les émeutiers sont matés, on fait donner la canonnade dans les rues pour chatier la populace, on restaure les pouvoirs locaux avec quelques nobliaux viennois et on met en place un bouclier fiscal privilégiant les plus riches. A terme, la pression devrait retomber sur place et l’armée de Masséna pourrait reprendre l’initiative. Ce dernier en profite pour nettoyer les rives du Danube des armées autrichiennes qui campent dans les environs. De l’Autrichien, il n’y en a plus beaucoup, tant les pertes ont été gigantesques. Quelques troupes rebelles ont bien tenté de s’en prendre aux banlieues de Vienne et de Venise, mais elles ont été correctement fessées par Masséna et Davout. Ce dernier garde la cité des Doges et recrute les régiments les uns après les autres, il sera bientôt temps de faire le gendarme dans les Balkans et, surtout, en Italie.

La vraie surprise vient du côté russe. « Ivan ! Ivan ! » Le cri résonne tandis que plus de 50.000 soldats russes déboulent par surprise depuis Prague et s’enfoncent comme un coin dans le tendre flanc présenté par nos alliées. 10.000 hommes installent le siége de Munich tandis que 10.000 autres prennent facilement le contrôle du Württemberg, qui disparaît en tant qu’Etat.





Les armées du Tsar défilent dans Stuttgart, rebaptisée Alexandropol, tandis que les plénipotentiaires allemands sont arrêtés et fusillés sommairement par la police tsariste. Trois autres armées, fortes de 30.000 hommes, couvrent cette portion du Danube et de la Vltava, entre la Baviére et Prague. Devant cet effondrement de nos alliés d’Europe central, avec les Russes qui fanfaronnent sur la rive orientale du Rhin et menacent de marcher sur Strasbourg, la coalition anti-rodoienne reprend des vigueurs.
Oubliées, les pertes autrichiennes, même si ce pays n’est plus qu’une menace mineure ! La Suéde et la Prusse rejoignent la coalition, et tous les efforts français pour imposer la Pax Rodoa sont réduits à néant. Les Anglais en rajoutent, déversant des milliers d’hommes à Gibraltar et menaçant désormais directement notre allié Espagnol, tandis que l’amiral Nelson impose le blocus des ports du Nord et de Flandres, coupant ainsi définitivement la route commerciale française : ce seront plusieurs milliers de piéces d’or en moins chaque saison dans notre budget. Mais ce dernier peut encore aisément le supporter...

Du côté de l’Etat Major de Rodo, dans le Tyrol, c’est à celui qui gueulera le plus fort. Les cantiniéres et les laveuses refusent de bosser pour des soldats planqués qui ne combattent pas, Moradim et Amaris ne fourniront désormais plus les pleutres français en lainages et en filles de petite vertu. Le capitaine Flump menace de saborder son ballon d’observation si l’Empereur ne bouge pas tandis que le chirurgien major Superchaussette, pour marquer sa désapprobation, charcute à tout va les moindres blessures bénignes. La propre ordonnance de l’Empereur est ainsi amputée du thorax pour un début d’appendicite et la tente impériale semble désormais bien vide … Les soldats maugréent tandis que des généraux se moquent des Délices du Tyrol, qui auraient émoussé l’esprit combattif de Rodo …

N’en jetez plus ! Après presque 18 mois dans les Alpes, l’Empereur se met en mouvement et quitte Innsbruck avec une armée jusqu’ici invaincue, mais devenue trop casanière : De l’artillerie lourde (Boudi, et l’unité de Jmlo sans ce dernier, toujours blessé), un grand corps de cavalerie (colonel Otto, Maximus et Griffon, général Jag, colonel-major Bravlyon) et l’infanterie qui a fait trembler les Alpages : le lieutenant Druss d’Haran et le capitaine Locke pour le 5éme de ligne, le colonel Bebert pour le 6éme de ligne, la Vieille Garde du lieutenant Urial (même si ce dernier est toujours convalescent) et puis bien entendu beaucoup d’unités annexes…

La troupe s’ébranle, on jette un dernier œil vers Innsbrucke, ravi d’abandonner enfin cette vieille cité désormais gardée par quelques régiments de la garde nationale.
Rodo s’avance tout d’abord en Baviére afin de rompre le siége de Munich et sauver notre allié avant qu’il ne disparaisse sous le feu russe.





Et Rodo reprend à son compte l’un des grands principes ayant favorisé les victoires des Carthaginois d’Hannibal : les pertes devront être supportées prioritairement par nos alliés, et non par les troupes françaises. Les Russes sont déjà en nombre défavorables, 11.000 hommes seulement contre 11.000 français et 10.000 bavarois. Les Russes sont copieusement pilonnés par nos canons de 12, 8 et 6 livres avant d’entrer en contact avec l’avant-garde bavaroise. On détache sur notre flanc droit un grand corps mobile, constitué de toute la cavalerie et appuyés par une unité de la vieille Garde, une unité de la jeune garde et un régiment de grenadiers, et on va frapper sur les arriéres russes avant de remonter toute la ligne jusqu’à faire la jonction avec les forces alliées.





La cavalerie s’illustre, tout particulièrement les grenadiers à cheval de la vieille garde de Bravlyon. L’infanterie n’aura finalement même pas besoin d’agir, les Russes sont pressés entre l’enclume bavaroise et le fer de lance de la cavalerie française. La bataille est rapidement pliée, et les rares Russes encore en vie se débandent en fin de matinée. Les Bavarois perdent 2.000 hommes, les Français à peine 250, les Russes sont hachés. Le général Levin August von Bennigsen prefere s’embrocher sur un carré bavarois plutôt que de ramener la nouvelle de la défaite au Tsar.

Rodo feint alors de marcher sur Stuttgart, et les renforts russes se rapprochent alors de Munich. On réédite l’affaire, toujours avec l’allié de Baviére, et on emporte 10.000 russes de plus. C’est cette fois le feld-maréchal Kamensky qui disparaît, assassiné par l’un de ses hommes après la défaite, qui pourtant semblait évidente à tous sauf au principal interessé. La Baviére semblant sécurisée, Rodo prend la route de Stuttgart tandis que l’automne tombe sur l’Europe. A Munich, on maugrée quand même un peu : la garnison bavaroise a perdu 5.000 hommes en quelques jours, servant de chair à canon pour le camp français qui, lui, utilisait ses propres troupes de maniére beaucoup moins dispendieuse.

Et comme un doublé n’est jamais aussi bon qu’un tiercé, Masséna stoppe momentanément le sabrage des révoltés viennois pour aller porter le fer contre le général Zheltukhin, qui s’était avancé trop prés de l’ancienne capitale autrichienne. C’est le colonel Lionel, du 8éme de ligne, qui capture lui-même l’Etat major russe qui tentait de quitter la place. Le général russe préfére se bruler la cervelle plutôt que d’assumer la défaite, et 5.000 russes de plus sont envoyés ad pâtres. En moins de 15 jours, 25.000 russes ont trouvé la mort, ne démontrant pas une grande hargne dans les combats.

Au nord, l’armée de Murat, forte de 10.000 hommes (dont le capitaine Riri et le général de brigade Gladiatt) balaie les rares unités austro-prussiennes qui s’étaient engagé en Silésie et entre en Moravie fin septembre. Si la province tombe au profit de l’Empereur des Français, l’Autriche ne sera plus désormais qu’un cadavre perruqué, le territoire français aura trouvé une certaine cohérence géographique et la province de Prague, ultime verrue autrichienne en Europe centrale, pourra elle-même rapidement basculer côté français.

On en profite pour jeter quelques ponts avec les Anglais. Refus de part et d'autre de négocier la paix, mais si on échangeait des prisonniers ? La perte du capitaine Patrick de Whatman a été un coup dur pour la flotte française, surtout rajouté à la disparition du capitaine Bartimeus. On tirera donc Whatman des geôles anglaises, en l'échangeant contre un quelconque otage anglais capturé 1 an plus tôt à Hanovre. On cherche parmi les soldats de sa Majesté qui pourrait etre racheté par les Anglais, il y a bien cet homme vitupérant qui chrache sans cesse sur Rodo 1er, conspuant l'Empire et tout ce qui peut être français. La communication avec le bougre est difficile, le seul mot français qu'il daignait lacher à toutes nos questions étant un sobre "merde" gueulé plusieurs centaines de fois par jour, avec un délicieux accent écossais.

On fait venir une ambassade anglaise, qui reconnait l’énergumène : Sir Leaz Marlborough, qui commandait une des compagnie d'infanterie de ligne détruite par le Maréchal Ney. On met en place l'accord, et on fait signer à sir Leaz un papier ou il s'engage, pour condition de sa libération, à ne plus porter les armes contre les Français en Europe. On s'aperçoit un peu tard, à la lueur des bougies, que le papier est barré d'un fantasque "Merde" et d'un délicieux croquis rappelant l'organe reproducteur masculin en plein émoi. Bon au moins, on aura racheté, par cette avanie, la liberté de Patrick de Whatman ...
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