Tour 4. La déroute d’Antigone
Au début du tour, les choses sont claires : la cavalerie légère d’Antigone doit foncer en avant pour se mettre hors de portée des éléphants d’Eumène, qui gardera une dernière chance de sauver son camp, et la bataille, avec ses autres éléphants de réserve à l’extrémité de son flanc gauche. Une course de vitesse en somme que Antigone semble a priori avoir plus de chance de gagner  : les cavaliers sont plus un peu plus rapide et surtout plus souples que les éléphants ( qui vont vite en ligne droite, mais changent de direction avec bien plus de lenteur : c’est que c’est capricieux ces petites bêtes  !) et deux chefs sont présents, Antigone et Néarchos.
Néarchos, justement, est un chef à 3 d’initiative, il va donc jouer en premier : la cavalerie d’Antigone va donc pouvoir filer et déjà se mettre à l’abri  . Oh, certes, Antigenes a 3 aussi, mais ce chef d’Eumène est trop loin du secteur crucial. Un dé est lancé pour les deux chefs à 3 et, manque de chance, je perds. Pas trop grave me disais-je. Sauf que mon adversaire, en plus d’être chanceux, est un pervers diabolique : il tente un trump actif, manœuvre assez rare qui consiste à trumper un de ses propres chefs qui vient de gagner l’initiative. Naturellement, il tente cela avec Eumène, 70% de chance et… Succès.
Pas de panique, je peux encore trumper le trump avec Antigone, avec aussi 70 de chance de succès et… Echec  ! Antigone est terminé pour le tour, tous les autres chefs ne pourront pas tenter de momentum et, surtout, Eumène peut lancer ses hordes, éléphants mais aussi cavaliers, contre mes troupes. Pour bien enfoncer le couteau dans la plaie, Eumène réussit deux momentum, résultat un déluge d’ordres, de fer, de feu et d’acier. Au final, 2400 cavaliers sont anéantis ( pas déroutés, détruits), l’aile droite d’Antigone a véçu  . Outre les pertes, c’est tout mon centre qui est désormais menacé d’enveloppement par la cavalerie d’Eumène qui, ralliée, remonte déjà à toute vitesse. Et des phalanges attaquées de dos, c’est le désastre assuré.
Pour l’honneur, nous poursuivons le tour, qui voit l’anéantissement final de ma première ligne centrale : tous mes éléphants et archers sont soit détruits soit en déroute ( et ceux là, pas moyen de les rallier).
Niveau de déroute des armées
Eumène : 44 ( 5 archers, 9 éléphants et 3 cavaliers lourds)
Antigone : 86 ( 4 archers, 11 éléphants, 3 cavaliers lourds, 2 cavaliers légers et 4 lanciers)
Il fallait justement 86 ou plus pour que l’armée d’Antigone toute entière déroute, c’est donc la victoire pour Eumène. Un tour de plus n’aurait rien changé et aurait probablement augmenté le massacre de façon exponentielle. Les combats d’archers et éléphants exceptés, le puissant centre et l’aile gauche n’ont même pas combattu, tout s’est joué sur mon aile droite. C’était a priori le seul endroit où je pouvais vaincre, mais là aussi les forces d’Eumène étaient en réalité bien supérieures ( cavalerie lourde, éléphants qui empêchent tout enveloppement).
Pour vaincre, il fallait un peu de chance et j’en ai manqué sur tout et tout le temps : pas de déroute de l’Agema de Peucestas, déjà rien que cela semblait sceller mon sort, momentum raté ( avec 70% de chance de succès pourtant) qui m’empêche d’exploiter la brèche que j’ai quand même réussi à obtenir au tour 1 ( pour info, je l’ai aussi raté au tour 2 ET 3, même si ce fut moins lourd de conséquences…) puis trump raté ( encore avec 70% de chance de succès) lors de la tentative de raider le camp d’Eumène. Une malchance infernale avec Antigone, mon meilleur chef, a scellé son sort, paix à ses cendres.
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