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Vieux 30/08/2007, 18h45
Akmar Nibelung Akmar Nibelung est déconnecté
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VII. Un espoir déçu





En l'absence du dictateur, le maître de cavalerie est le maître à Rome, et Curtisus compte bien en profiter pendant que Granpiedus part vers la Sicile. Il décide de recruter au printemps suivant ni plus ni moins qu'une légion entière, ce sera la VIIIème légion de Rome... bien que la Vème et la VIème aient été décimées.


Hiver -265/-264

La flotte est enfin prête et le navarque Akmarus va quitter Ostie pour la première fois avec ces navires, mais il n'ira pas bien loin : une toute petite flotte punique semble perdue au large d'Ostie. Ils ont décidément choisi le mauvais moment et le mauvais endroit pour se perdre, les quinquérèmes romains n'en auront pas pour longtemps pour remporter la toute première victoire romaine sur les flots ! De quoi donner confiance à un équipage jusqu'alors peu à l'aise sur mer.


Le maître de cavalerie Curtisus décide d'en finir avec le dernier bastion étrusque : Arretium. Une fois la cité tombée ne se dresseront plus que les terribles celtes devant nous. Nous serons certainement amenés à les affronter un jour ou l'autre, mais le plus tard sera le mieux, ces barbares n'ont pas laissé un excellent souvenir à Rome.
Mais chaque chose en son temps, Curtisus, coutumier du fait, profite de l'obscurité pour tenter de prendre la cité.






La pénombre n'empêchera pas la formation d'un sympathique comité d'acceuil pour nos soldats. Mais rien d'éttonant à cela : on a beau frapper à la porte gentiment avec un petit bélier de rien du tout, personne ne daigne nous ouvrir... alors forcément niveau discrétion c'est pas ce qu'il se fait de mieux...

Toujours est-il que l'adversaire est bien préparé et se rue sur nous dès que la porte est franchie, les pertes deviennent très vite très importantes de notre côté. Notre première ligne souffre énormément et nos cavaliers se démènent comme ils le peuvent dans les ruelles pour surprendre l'ennemi , mais sans réel succès. La différence viendra petit à petit de la valeur de nos soldats, mieux équipés et mieux formés que les étrusques. La différence se comblera que lentement et les pertes sont énormes, plus de la moitié de nos soldats sont tombés devant la porte principale de la cité, et de nombreux ennemis nous attendent encore sur le forum...


Les soldats tombés devant la porte principale...



(Dans le cercle rouge mes troupes restantes, sachant que normalement il y a 80 hommes par unité et environ 20 pour mes cavaliers (le personnage), bref un beau carnage alors que la bataille est loin d'être terminée)


Le combat se poursuit sur le forum, mais l'adversaire semble déjà épuisé et ne parvient plus à résister avec autant de vigueur, c'est la fin, Arretium est tombée au prix de lourdes pertes. Heureusement certains blessés pourront être remis sur pieds lentement, rien ne presse, les combats sont terminés au nord de Rome.




Printemps -264

La VIIIème légion est fin prête. Vu que la menace étrusque s'en est définitivement allée et que Granpiedus arrive enfin à hauteur de Rhegium, cette légion semble servir à rien, et devrait être démobilisée... seulement voilà : la dictature donne les pleins pouvoirs à son bénéficiaire, il n'a plus besoin de l'accord du Sénat sur les affaires militaires : la légion restera mobilisée en réserve au sud de Rome.


Rhegium est enfin en vue devant Granpiedus, mais surprise : les carthaginois ont levé le siège, certains de ne pouvoir résister aux 4 légions du dictateur. Ils n'avaient pas tord, et préfèrent se replier une fois encore en Sicile.



Hiver -264/-263



Le navarque Akmarus enchaîne les victoires, certes peu glorieuses face à des flottes de petites envergures, mais cela forme l'équipage et notamment le navarque qui gagnent en valeur petit à petit...




Pendant ce temps en Sicile le dictateur avance et ne rencontre aucune résistance... c'est comme si les cartaginois s'étaient envolés dans la nature... C'est en s'enfoncant dans les terres que nous nous faisons surprendre, les carthaginois nous attaquent en pleine forêt !

Un bien mauvais calcul, le dictateur prévenu des mouvements de troupe ennemis trouve une petite colline défrichée avec un bois à son sommet, une cachette idéale pour nos troupes ! Les carthaginois décevants se font surprendre bêtement et tombent en grand nombre sous nos pilums, ils seront impitoyablements écrasés. L'équivalent de deux légions sont perdues pour Carthage.


Emporté par ce succès, il ne semble rester plus qu'une seule armée punique dans les environs, reperée près de Syracuse. Vaincre cette armée et la Sicile sera enfin à notre botte ! Du moins jusqu'à ce que Carthage envoie encore de nouvelles troupes

Le combat décisif pour le contrôle de l'île s'engage enfin.






Carthage dresse face à nous des troupes légèrements plus nombreuses, et bien commandées, mais nos combattants sont déjà aguerries par de nombreuses batailles victorieuses aux côtés du consul puis du dictateur Granpiedus : les troupes sont confiantes quant à l'issue de la bataille.

Le terrain est plat et l'ennemi n'a aucun moyen de se réfugier en hauteur ou dans les bois, le combat se déroulera dans la plaine.

Mais très vite les généraux carthaginois vont faire preuve de talent. En effet l'adversaire avance en rang, comme à l'accoutumée puis à distance de lancer de javelot l'infanterie s'écarte sur les côtés et laisse place aux javeliniers. L'infanterie punique se replace très rapidement et étend ainsi ses rangs et déborde sur le côté droit.
Granpiedus, pourtant grand stratège se laisse avoir, et plutôt que de se repositionner en laissant les seuls hastatis face aux javeliniers, celui-ci envoie ses réserves de triariis contrer la tentative de débordement... mais l'adversaire est trop nombreux et parvient à s'infiltrer et prendre par l'arrière à la fois les principes, mais aussi les hastatis.

Au même moment Granpiedus et son légat sont harcelés par tout un détachement de piquiers puniques qui les empêche de manoeuvrer. Nos rangs se font encercler et ne recoivent plus d'ordres, alors que la victoire nous semblait promise à l'aube, elle sera difficile à obtenir...

Mais le malheur nous accable et malgré les multiples manoeuvres le dictateur ne parvient à échapper aux piquiers qui foncent vers lui de toute part, lui et de nombreux cavaliers seront tués, son légat n'y échappe que de justesse.
Nos troupes habituellements si combattives battent rapidement en retraite, submergées de toutes part, comme si l'ennemi était trois fois supérieur en nombre. La déroute est totale.







Les soldats qui parviennent à s'enfuir du champ de bataille embarquent à la hâte sur les quinquérèmes d'Akmarus au nord de l'île, prêts à retourner à Rome.
Les pertes sont importantes et difficilements quantifiables, mais une chose est certaine : personne de la IIIème et IVème légion ne semble s'en être sorti, Rome perd une nouvelle légion et en a trois hors de combat... Ne restent plus que la VIIème et la VIIIème légion de Curtisus parées au combat...


A la défaite s'ajoute que Rome est à nouveau en danger, la faible garnison de Rhegium, composée des survivants de la campagne sicilienne de Trawnus non encore renvoyés à Rome, est à nouveau le dernier rempart de Rome.

Comme si cela ne suffisait pas le plus grand des romains est mort au combat, Rome n'a plus de dictateur, Rome n'a plus de grand chef qui semble capable de l'amener à la victoire !
Granpiedus restera malgré la défaite comme étant un des militaires et politiciens les plus doués. La vie lui fut arrachée trop vite pour qu'il puisse acclamé Imperator par ses troupes, ou encore puisse bénéficier d'un triomphe à Rome, mais il restera dans la mémoire de tous !


Mais Rome n'a pas le temps de pleurer son dictateur, il va falloir penser à l'avenir et établir un nouveau dictateur... ce que les sénateurs redoutent...
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Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung
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