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Vieux 21/08/2006, 16h34
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Perceval le Gaulois
 
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Petit problème préliminaire : Crusader Kings ne garde pas les historiques à chaque save… Ne m’en veuillez pas si mon récit paraît un peu décousu par moments (moi-même, je me perds un peu dans mon arbre généalogique).




Petite remarque préliminaire : je ne joue pas le comté de Flandres (puisqu'il n'y en a pas), mais le comté de Hainaut.


Icy commencent les chroniques narrant les hauts faits et gestes de Arnolphe de Flandres, surnommé "le bienheureux", "le bien-servi", ou encore "le favori du hasard".

1066-1091 :



Pièce 1 : Document retrouvé dans les archives du château des comtes de Mouscron :



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Rédaction

Sujet au choix :


1) Racontez vos plus belles vacances. Vous soulignerez les anecdotes cocasses par une l’emploi d’une focalisation interne et utiliserez les règles aristotéliciennes de progression de l’intrigue. Incluez-y un deus ex machina, et privilégiez la forme du récit parenthétique.



ou bien :



2) Décrivez-vous, votre famille et votre maison.



A remettre pour le 20 septembre 1076.



















Mon papa, qui est un farceur (ou peut-être, qui me hait en secret) m’a donné le nom d’Arnolph à ma naissance. Il paraît qu’à mon baptême, il y avait plein de gens connus, parce que je ne suis pas n’importe qui : je suis comte de Hainaut, et mon papa, c’est le plus fort des papas, parce qu’il est duc de Flandre, d’abord.

C’est pour ça que je m’appelle « Arnolph de Flandre », même si je crains fort que ce nom ridicule m’empêche d’aller draguer les comtesses et autres courtières.

Mon papa, il est vassal du roi de France, Philippe Capet des Pets (mais je sais pas pourquoi il a rétréci son nom, et d’ailleurs tout le monde l’appelle « mon bon roi » ou « sire » ou « ce trou du cul de roi de France de mes deux », mais ça c’est mon papa qui l’appelle comme ça quand il doit payer ses sous puisqu’il est son vassal. Ca s’appelle un hommage, mais mon papa il dit qu’il veut mieux rendre hommage aux gens quand ils sont morts, parce que ça coûte moins cher. Moi, je sais pas, je suis vassal de mon papa.)

Ma grand-maman, c’est pas de la merde non plus, puisque c’est la petite-fille d’Hugues Capet.

Ma maman, elle est comtesse de Hainaut (enfin, elle était, parce que maintenant, c’est moi le comte)

J’ai un frère, Baudouin, un an plus jeune que moi, et une sœur, Agnès, trois ans plus jeune.

Quant à moi, je suis honnête, indulgent et j’ai reçu une éducation martiale. J’espère qu’avec toutes ces qualités, je vais me trouver une jolie madame quand je serai grand, style comtesse douairière ou impératrice suprême. Enfin, un truc qui a de la gueule, quoi.


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Journal intime du comte Arnolph.




Ca y est, je suis en âge de me marier, mais je n’ai pas grand-chose à me mettre sous la dent. Enfin, pas grand-chose de prestigieux. Il y a bien la vieille comtesse de Clèves (46 ans aux prunes), pas conne et avec un titre de comte de Clèves à la clef. Je vais lui expédier ma demande en mariage.




(…)




La douce comtesse de Clèves a refusé.
Suis-je sot, je ne lui avait point envoyé de présent, comme le veut la coutume. Les revenus de mon comté ne me permettent pas de grandes folies, mais je vais lui envoyer un petit machin de chez « SendGift » pour lui prouver à quel point je l’aime (un truc avec de la dentelles et des petits machins en soie)




(…)




La comtesse oppose toujours une fin de non-recevoir à mes avancées.
Je l’inonde de petits cadeaux à trois écus six sols ; je suis bien obligé, je n’ai que ça à me mettre sous la dent. Vu mon rang, je ne peux quand même pas épouser une simple stewardesse du comté de Ploumigny-lez-Grumeaux. J’espère que mon opiniâtreté la fera céder…




(…)



Machine de Clèves commence à me courir sur le haricot.
Elle devrait pourtant se rendre compte qu’à son âge, c’est de son intérêt de se trouver un mari dévoué qui lui fera connaître d’autres joies que les soirées broderies en maroquin avec ses suivantes.




(…)




Cette harpie doit être complètement frigide. Pour me venger de ses camouflets successifs, je comptais lui faire parvenir un colis piégé de chez « SendAssassin » pour varier un peu, mais je tiens trop à mon prestige et à ma piété.
Je me contente de faire courir partout le bruit qu’elle est lesbienne, et je m’apprête à épouser l’archevêque de Canterbury (que je ne laisse pas indifférent), quand la nouvelle me parvient comme un coup de tonnerre dans un ciel clair : papounet est mort.
Me voici Duc de Flandres !




Je constate non sans un certain plaisir que le vieux avait un hobby secret dont il me laisse les fruits : outre un titre de Duc et un revenu plus conséquent, il me lègue des vassaux naturels : le comté d’Ypres, dirigé par mon tonton Robert de Flandres, et le comté de Guines, dirigé par un marmot de 7 ans, Sérapion (encore un qui aura du mal à draguer avec un nom pareil). Mais ce petit cachottier de papounet était parti faire de la croisade en cachette de sa femme.

Il a ainsi conquis deux-trois terres qu’il laisse à des membres de sa cour : j’ai donc comme vassaux un évêque de Gizeh, une comtesse de Manupura et un comte de Buhairyah. Ne me demandez pas où c’est, mais ça doit se situer quelque part en Egypte. Papounet avait gardé pour lui les terres autour d’Alexandrie. J’ai un peu peur que ce soit davantage un cadeau empoisonné qu’autre chose, mais bon, on verra bien.



Les terres flamandes :







Les terres d'Egypte :




J’abandonne à mon frérot le titre de comte de Hainaut. A peine pourvu d'un titre, il épouse une simple chancelière du nom d’Albreda. Pour caser tout le monde, je fais épouser à ma sœur Agnès, Anseume, le successeur désigné de l’archevêque d’Orléans. Sitôt marié, Anseume rétrograde dans l’ordre de succession. Damned ! J’ai gaspillé une sœur mariable pour rien !



Ne perdant pas courage, je me remets en quête de LA bonne épouse, autrement dit : une qu'on s'en fout du physique, du moment qu'elle a de gros lolos.

Lolo : n.m. du latin "lollus": fief. Vastes domaines de bonne terre arabale, rapportant de francs revenus, et tombant dans l'escarcelle du fripon qui parvient à marier la dernière héritière de ces terres. SYN: jackpot, pactole, bonne affaire de chez bonne affaire. "La duchesse de Bavière était d'un tempérament ardent et n'hésitait pas à faire valoir ses gros lolos, allant jusqu'à les placer dans la balance quand il s'agissait de conclure une affaire jueteuse." (Sade)


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Petite annonce parue dans « Ducs Mag – la magazine des têtes couronnées » :

Urgent. Rech. Riche héritière répond. aux critères suiv. : fille unique, père grabataire, domaine de franc alleu aux larges revenus. Comtesses de Clèves s’abstenir.

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A la cour du Duc de Flandres – novembre 1076 :




« - Doulx Messyre ! Doulx Messyre ! Le Roy de France, notre suzerain…



-Attendez, Jean, mon bon intendant, je m’y perds encore un peu. « Notre suzerain », c’est bien le synonyme de « trou du cul de mes deux » ?

-Si fait, Messyre. Iceluy dont je vous disais la fois passée qu’il chercherait peut-être un jour à s’agrandir au détriment de nos propres terres. Mais baste, tel n’est point le sujet.

-C’est vrai, Jean. Continuez donc votre propos et esbaudissez-moi.

-Permettez que je refasse mon entrée, Messyre, icelle-ci estoit dramatique à point.

-Je vous en prie.

-Doulx Messyre ! Doulx Messyre ! Le Roy de France, notre suzerain, réclame le service toast !

-Le service toast ? Attendez que je réfléchisse, je me rappelle avoir emprunté le service à raclette du comte de Neuchâtel, mais point un quelconque service toast à notre bon suzerain.

-Le service d’ost, Messyre !

-Ah fichtre, point compris n’avais-je ! Et ainsy donc, qu’est-ce à dire ?

-Que vous devez répondre à son appel, mobiliser vos hommes et les mettre à sa disposition, Messyre, quitte à vous faire tuer pour lui.

-Mouais, c’estoit encore affaire à estre moult dindon de la farce, il me semble.

-Il me semble aussi, Messyre.

-Bon, mandez-lui un détachement de nos plus vaillantes troupes, je tiens à rester en bons termes avec nostre bien aimé suzerain.

-Vous en prenez donc le commandement, Messyre ?

-Chic ! Du Roy de France ? Héhé, c’estoit trop cool, ce jeu ! Ah ? De mes troupes ? Mais c’estoit trop mal foutu, ce jeu ! Et si mon auguste personne décède de mort violente en plein combat au service de mon sire ? Ou plus misérablement de quelque dysentrie en comté reculée ?

-Vostre titre passeroit alors à vostre successeur, vostre frère Baudouin.

-Bon, prions Dieu que tous nous veuille absoudre et emportons nos cachets d’Iboflavine au combat, jamays on ne sayt. »





Quelques semaines plus tard…




« - Doulx Messyre ! Doulx Messyre ! Le Roy de France, notre suzerain, réclame le service d’ost !

-Dites-moi, mon bon Jean, je rêve ou j’ai l’impression d’avoir déjà vécu cette scène trois fois ce mois-cy ?

-Point du tout, Messyre. C’est la quastrième fois que notre Roy nous réclame ban et arrière-ban.

-Je lui aict déjà envoyé sur le front de Terre Sainte ma propre personne, refusez cette fois-ci comme les autres !

-Bien, Messyre ! Je ne vous cache pas que cela risque de déteriorer notres prestige et nos relations (ndlr : pas du tout, en fait)

- Il suffit, Jean ! Faites plutôt entrer la comtesse de Clèves, qui se morfond depuis cinq heures dans l'antichambre, et qu'elle se jetât à mes pieds pour me supplier de l'épouser, cela me divertira comme à l'habitude.»







Quelque part à Bruxelles, de nos jours :



« Eh, mais c’est trop mal foutu, ce jeu ! C’est la France qui assiège des provinces, mais comme c’est mon Arnolph à moi qui est placé à la tête des troupes, elles vont toutes au duché de Flandres ! Mais pourquoi je m’inquiète des guerres, moi ? Il est bien piné, le capétien !





Quelque part à Bruges, en 1081 :



Parfait, parfait. Grâce au bon boulot abattu par notre suzerain le Roy de France, je suis entré en possession de trois nouvelles terres : El Alamein, dont j’ai fait un évêché ; El Arish et Quena, que j’ai gardé pour moi.


Mon revenu est de 20 écus par mois, sans oppresser paysans ou bourgeois, j’ai un bon prestige et une solide réputation. Et j’ai trouvé une épouse ! Laissez-moi vous raconter ça !



:hypno: <- ça, ça indique un flash-back (super effet spécial)


Bon, il y a un vieux de 60 ans qui s’appelle Robert, et qui est Duc d’Apulie et de Calabre, comte de çi et de ça, bref, qui tient l’Italie du Sud sous sa botte.

Il a deux frères, Guillaume et Roger.

Il a deux enfants, Bohémond (un bâtard) et Roger Borsa. Ce dernier n’a que des filles.

Sa succession va donc passer à la fratrie : Guillaume a un fils, Robert, qui lui-même n’a qu’un fils, malade.

Le 3è frère, Roger, n’a que des filles aussi ;

Hop, ni vu ni connu, j’épouse l’aînée, Mathilde de Hauteville, et avec un peu de chance et le décès du fils de Guillaume, mon propre fils sera successeur de Robert et deviendra Duc d’Apulie, etc.



C’est-y pas bien trouvé ? Je suis tout content.


Et pour fêter ça, un premier fils m’est né : Charles, vite suivi de Beatrix, et mon épouse est à nouveau enceinte (3 enfants en 3 ans, elle a le ventre solide, la Hauteville).

En fait, sans faire aucune action offensive, je suis tout doucement en train de me construire un joli petit territoire... :gningningnin: :ahahahaha: :cardinal de richelieu:





1092 :

Côté conquêtes, ça va plutôt bien, mon bon Roy de France se chargeant de mener les opérations, et moi de revendiquer la moitié des terres qu’il conquiert. J’ai ainsi augmenté mon domaine de Baalbek, Safed et Beyrouth. Dans la foulée, comme j’avais un peu de sous devant moi, je me suis sacré Duc d’Alexandrie et Duc de Tyr, c’est toujours bon pour le prestige.


Je constate aussi qu’il me suffit de conquérir deux provinces pour me faire sacrer Roi de Nubie, ça ne veut rien dire, mais être roi, je crois que j’aimerais ça…










Côté famille, c’est la catastrophe : Robert, le duc d’Apulie est mort. C’est Roger Borsa le nouveau duc. Eh ben, comme un con, le Roger, il avait une sœur que j’ai négligée dans mes calculs. Celle-ci a épousé Robert de Bourgogne, et c’est leur(s) enfant(s) les nouveaux successeurs.

Au moins, je pouvais espérer récupérer l’héritage de beau-papa. Mais celui-ci a dû prendre quelques philtres en cachette, puisque malgré son grand âge, il a eu la verdeur d’avoir un fils du nom de Jordan (pourquoi pas Kevin ?).

Résultat des courses aux successions : que dalle pour mon fiston, qui sera quand même triple Duc à ma mort. C’est déjà ça…
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"Violer la grammaire rend le langage bâtard." (Ar Sparfell)


Dernière modification par curTis newTon ; 22/08/2006 à 17h07.
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