1 Juillet 2007
Hi!
Je m'appelle Matthew. Matthew Busby. Pas "Matt". Ne m'appellez jamais Matt. C'est déjà assez dur comme ça de s'appeller Matthew Busby quand on déteste Manchester United, alors épargnez moi le diminutif ... sinon je cogne [img]images/smilies/colere/pas%20content.gif[/img]
Alors voilà, un péquenot me file un max de thunes pour vous raconter ma vie au jour le jour, et comme ma carrière de pro au Glasgow Rangers a brutalement pris fin il y a de cela 6 mois, j'allais pas refuser son blé. Parait que ça intéresse plein de monde, ce qu'un joueur de football professionnel fait après avoir mis fin à sa carrière. Moi, ce que j'en dis ... du moment que ça paye mon biftek.
Faut dire que dans ce métier, y'a pas de plan de pension, donc en cas de retraite anticipée, parceque devoir raccrocher les crampons à 31 ans, j'appelle ça anticiper, moi, monsieur ... et surtout quand on est du genre dépensier comme moi, le changement forcé de niveau de vie est plutôt brutal! Je suis donc prêt à quelques concessions pour améliorer mon ordinaire (mais faut pas pousser bobonne dans les orties non plus, hein!) J'ai beau avoir en poche mon diplome tout neuf d'entraineur agréé, je ne sais pas quand je trouverai de l'embauche, ni quel sera le salaire offert. Alors, en attendant, je fais la pute
Quoi? Pourquoi j'ai du arrêter ma carrière?
A cause d'un but. Pas d'un but encaissé par ma faute, non! Quoique ça me soit arrivé, of course: quand on est stoppeur, la moindre erreur peut se payer cash. Non, à cause d'un but que j'ai manqué ... puis marqué. En français, ça passe mal. "I missed the goal, then I hit it", c'est plus clair pour les anglophones.
En deux mots comme en cent, j'étais dans le petit rectangle à la réception d'un centre de Ferguson. Ma tête plongeante a frolé le montant gauche. Au cas où vous ne le sauriez pas, quand on fait un plongeon pareil sur du gazon bien détrempé, c'est pas forcément évident de s'arrêter quand on veut. C'est le poteau droit qui m'a arrêté. Un poteau en métal. Mon crâne, lui, n'était pas en métal. Il ne l'est toujours pas, d'ailleurs. Il serait même plutôt en cristal, depuis cette rencontre. Verdict: commotion cérébrale carabinée et interdiction d'encore pratiquer un sport de contact, vu qu'un
bis repetita m'enverrait sûrement six pieds sous terre.
Voilà, vous avez réussi à me mettre en rogne avec vos questions! Est-ce que je vous demande votre deuxième prénom, moi? Eh bien, le mien, c'est Babe, oui. Sur ce, j'me casse pour aujourd'hui. A la revoyure!
