Discussion: AAR Lithuanie
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Vieux 02/07/2008, 19h02
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Azul Mortal
 
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Chapitre IX : La fin de la Croisade Teutonique.

1308 de l'ère chrétienne,
depuis quelques années la situation était calme. Je reconstituait mes forces armées avant de lancer un assaut définitif sur Torùn, la capitale de l'Ordre Teutonique, qui refusait toute négociation de paix.
Je patrouillait le long de la frontière avec une petite troupe d'infanterie afin d'éviter tout raid des Teutons. Les frontières ainsi protégées, l'arrière pays de Lithuanie pouvait prospérer comme si la guerre n'existait plus. Sur la frontière sud, Baranovitchi servait de ville frontière avec les Mongols, et une armée d'invasion s'y assemblait petit à petit.

La bataille de la forêt de Torùn :
Un jour que je patrouillais au nord de Torùn, mes éclaireurs me rapportèrent des mouvements de troupes teutones dans les environs. A mes côtés se tenaient les vétérans de nombreuses guerres, armés des meilleures armes des forges d'Edivygrad, nous ne craignions personne en ce monde.
L'hiver s'était attardé cette année et l'air était très humide. Nous aperçûmes l'ennemi dans le brouillard, et nous étions prêts à fondre sur lui. Mais au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient , je constatait avec effroi qu'il y avait des centaines de Halbbruders et de Ritterbruders. Mes éclaireurs revinrent au galop, essouflés, m'avertir qu'une deuxième armée teutone fonçait droit sur nous. Impossible de fuir, nous étions faits !

D'où sortait cette armée impressionante de chevaliers teutoniques ? Avaient ils reçu de l'aide de la part du Saint Empire ? Celà ne présageait rien de bon pour l'avenir.
Mais il n'était guère l'heure de méditer à ces choses. L'ennemi venait droit sur nous. La mêlée fût terrible. Jamais bataille n'avait rassemblée autant d'hommes d'armes de telle valeur, tant du côté Lithuanien que du côté Teuton. Le champs de bataille voyait s'affronter les meilleurs hommes des deux camps. Samogites, Zslatchas à pied et élus de Gilti contre Halbbruders et Ritterbruders.


Nous étions en position avantageuse sur la pente de la colline et c'est sans doute ce qui nous donna l'avantage. Les Teutons commençaient également à manquer cruellement de généraux de valeurs, je n'avais en face de moi que de vagues barons.
La moitié des soldats environ s'élança à la poursuite des ennemis en fuite.
Avec mes chevaliers Zslatchas je commençais à m'éloigner un peu trop de mes hommes. Je n'étais pas rassuré avec cette seconde armée qui marchait sur nous. Je laissais les derniers fuyards s'évaporer dans les bois pour m'en retourner vivement vers mes hommes. Et là je vis toute mon arrière garde, dont les élus de Gilti, des lanciers et mes archers se faire massacrer par les Halbbruders de l'armée teutone.
La situation tournait au désastre. J'avais perdu la moitié de mes hommes d'un seul coup. Heureusement les archers et les arablètriers en avaient échappé et continuaient à mener des embuscades sur l'ennemi en se cachant dans les arbres et le brouillard.

L'avant-garde fût attaquée par des chevaliers Halbbruders mais elle réussit à les repousser et à gagner la forêt pour s'y cacher.
C'est dans les bois que je réunit mes hommes. Nous n'étions plus qu'une poignée, mais avec des coeurs de pierre et des bras d'acier. L'ennemi allait payer cher sa victoire.
Le voilà qui marchait en ordre discipliné sur notre position. Je sorti du bois pour pouvoir effectuer une charge.
Pendant ce temps l'ennemi avait atteint nos lignes...qui furent vite balayées.


Je me retrouvait seul avec mes Zslatchas au milieu des lignes ennemies, avec comme seules troupes, des arbalètriers qui harcellaient l'ennemi sur ses arrières. J'eu juste le temps de tuer le capitaine teuton.
Puis je lança ma première charge sur des Halbbruders pour me dégager de cette nasse.


Après les avoir exterminés, mes Zslatchas tournèrent bride et chargèrent une autre unité de Halbbruders. Leurs armes d'hast ne purent rien contre les chevaliers vétérans de nombreuses batailles, armés jusqu'au dent et lancés à pleine vitesse sur eux.
C'est alors que je vis mes arbalètriers luttant bravement contre d'autres Halbbruders. Etant de nouveau positionné au centre des lignes ennemies, j'avais leurs dos juste en face de moi. Ils ne virent jamais la mort fondre sur eux et leur vie s'évanouie comme un mauvais rêve dans un choc d'une violence extraordinaire.
La quatrième et la cinquième charge élimina encore deux unités de Halbbruders. Mes chevaliers commençaient à être épuisés, couverts de sang, chevaux et hommes blessés. Moi même je venais de rajouter quelques cicatrices à mon visage déjà horriblement mutilé par les années de guerres et les innombrables batailles. A tel point que beaucoup m'appellaient le "Balafré", un surnom dont je n'avais pas à rougir.
Le vent de la bataille commençait à tourner. Il restait encore une puissante unité de Ritterbruders qui rendit l'âme lors d'une sixième charge. La septième se termina sur des Halbbruders complètement démoralisés et ne comprennant toujours pas comment ils avaient pu perdre cette bataille.

Avec mes quelques survivants, je rentra à Edivygrad, couvert de sang, l'armure défoncée de toutes parts. Lorsque le Prince Svarnas m'accueillit je n'osa lui raconter immédiatement la catastrope à laquelle nous avions échappé. Mais j'ordonnais que l'on lance des préparatifs pour une attaque immédiate sur Torùn. La capitale teutone était presque sans défense, je n'avais laissé aucun survivant sur le champ de bataille...

Le coeur emplit de rage, je réunit toutes les unités combattantes prêtes à combattre et marcha directement sur Torùn.

Le siège de Torùn :

Mon armée était bien supérieure en nombre à celle du Grosskomtur Nikolaus S.
Le premier bélier enfonça la première porte sans trop de problème. Puis tous les Lithuaniens se ruèrent dans le château. Les archers se positionnèrent sur les murailles pour tirer sur les archers livoniens tandis que les Samogites installaient déjà les échelles pour prendre les murs.


Les défenseurs teutons furent débordés de toutes parts. La deuxième porte venait de céder. J'allais m'y engouffrer lorsque tout à coup je vis de l'huile bouillante tomber sur les premiers Zslatchas. J'ordonnais un replis immédiat. Ma hâte d'en découdre avait faillit me coûter le vie et j'attendis plus sagement que les Samogites aient sécurisé les mâchicoulis.
Une fois entrés dans la cour du donjon, les choses sérieuses commencèrent. Un combat brutal s'engagea entre les zslatchas à pied, les Sudoviens, les Samogites etc. , bref, toute la mosaïques des peuples et des guerriers habituels de la Lithuanie contre les brutes disciplinées que sont les Teutons.
La mêlée était déchainée et nos pertes étaient terribles.



Ce nouveau bain de sang allait mettre un terme à la présence de l'Ordre Teutonique en Pologne. Torùn tomba, Nikolaus mourrut. Les églises de la région allaient pouvoir être rasées, les Chrétiens persécutés et chassés. Mais surtout il fallait les convertir, car ces contrées étaient depuis bien longtemps catholiques et le peuple n'appréciait pas vraiment l'occupation par un Duc païen.
Non loin de la ville, un seigneur du Saint Empire passa constater la prise du château. Il en réfèrera certainement à l'empereur germanique et je crains que cette dernière victoire ne le satisfasse pas.
Plus fort que jamais, l'Empereur gagnait du terrain en Pologne. La rumeur disait qu'il était furieux de la chute de l'Ordre Teutonique, il se voyait déjà en grand conquérant chrétien de l'Orient.
En attendant, toute la Lithuanie fêtait l'échec de la croisade teutonique. L'Ordre avait bel et bien disparu et ne subsistait qu'un reliquat dans les îles livoniennes constitué de l'Ordre Livonien d'Arensburg.
Il ne me restait plus qu'à constituer une flotte pour que notre victoire soit totale.

Dernière modification par Tovi ; 02/07/2008 à 21h15.
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