Franconaute - Afficher un message - GPO13

lemarseillais · #19 29/10/2006, 11h30

Récit d'un triomphe

Cela fait à présent quelques semaines que les plénipolentiaires français s'activent. Notre adversaire semble se résigner à sa défaite après 10 ans de guerre. 10 longues années qui n'ont pas eu de véritables effets sur le moral du peuple. Il faut dire que, malgré l'état de guerre permanent, l'approvisionement a toujours été assuré, et cela, dans les mêmes proportions qu'avant. Quiconque aurait parcouru le royaume de France à ce moment n'aurait jamais pensé que celui-ci était en guerre depuis des années. Les étalages des marchands ne manquaient de rien : légumes, tonneaux de harengs séchés, céréales en quantité plus que suffisantes, même le prix du froment n'avait pas bougé.

Il faut dire que notre Grand Roi avait trés bien organisé son entreprise. La France depuis quelques années voyait sortir de son sein le fruit de ses efforts passés. Son école militaire lui fournissait ses premiers talents qui commandèrent nos troupes avec bravoure, force et victoire : qui d'un Turenne, qui d'un Condé, qui d'un la Feuillade, qui d'un Groseillers... Demandez donc au Prince de Ruppert ce qu'il en pense.

Mais revenons en au moment présent, la Noël approche. L'hiver est doux, probablement réchauffé par les coeurs heureux de tous mes compatriotes. C'est que la victoire est presque scellée officiellement. Oh il ne faut pas penser là que nous, peuple élu de Dieu, avions quelconque doute sur l'issue de cette guerre. La victoire était acquise depuis longtemps dans nos têtes, il ne restait qu'à imposer ce constat à nos adversaires....Enfin cela était encore vrai il y a quelques jours mais plus maintenant.

En effet, pour ce Noël 1670, le roi d'Angleterre est en route vers la capitale, Paris. Les Anglais, première puissance autoproclamée du monde, viennent poser genoux à terre devant notre roi en signe de reconnaissance de leur défaite. Cela doit se passer à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il s'agit de faire comprendre aux Anglais que Dieu est avec nous, il serait fol d'entretenir une rancune contre nous.....contre la volonté de Dieu.

Ah mais voilà que j'attends d'abords des vivats étouffés mais qui s'entissifient au fur et à mesure que j'esquisse ces lignes. Le carosse royal arrive suivi de la garde royale puis des grands capitaines de guerre, et, enfin, des vaincus. Le peuple, les gardes, acclament notre roi en ces termes : Viva Rex ! Viva Ludovicus imperator ! Viva Maximus Rex ! Les émissaires des cours étrangères s'inclinent au passage de Sa Majesté.
Et voici les sifflets, les quolibets qui pleuvent...le roi anglais descend les marches de son carosse. Le héraut du roi, Triomphe, annonce que le roi va parler. La foule se tait.

"Mes trés chiers et amez subgects, mes honnourables émissaires de vos majesté, mon trés honnourable et doubté seigneur Dieu, oyés à présent :
la paix est faicte !!!"
C'est une explosion formidable de joie qui vient alors à mes oreilles. Des couvre-chefs montent dans les airs, les gens sourient, le brouha monte teinté de rires et d'une humeur joyeuse. Le roi anglais, effaré, incrédule, prend conscience qu'il s'est attaqué à trop gros. Ce peuple de France respire la confiance en soi, la force disciplinée.

C'est alors que notre roi se tourne vers le roi anglais. Ils sont alors distants de quelques mètres, mais 5 marches les séparent. Ces 5 marches ne sont pas anodines. Elles nous lancent un message. D'abord l'évidente supériorité du roi qui domine de sa hauteur le roi anglais. Mais cela va plus loin. Ces 5 marches sont comme porteuse chacune d'une valeur qui mèneraient à la cathédrale symbolisant alors Dieu. Ces valeurs seraient celles à possèder pour s'élever vers Dieu : courage, justice, force, miséricorde et, non des moindres, confiance (en son peuple, en Dieu). A propos de cette dernière, d'aucuns estrangiers à notre royaume l'appeleraient "arrogance à la Française".

Le roi anglais n'avait aucune de ses valeurs, ou alors dans un degré moindre que notre roi. Il n'en était pas moins un monarque respecté et chef d'un puissant royaume. On reconnaissait à ce roi une grande loyauté, un pacifisme profond, une attitude paternelle envers son peuple. Mais cela ne fit pas le poids devant les valeurs divines de notre bon roi. Il s'agenouilla alors devant notre roi et reconnaissa sa défaite et son erreur. C'est alors que notre roi fit une chose fort surprenante. Qui, j'en suis sur, doit encore faire beaucoup parler dans les cours estrangières. Il descendit les marches, s'approcha du roi anglais, lui tendit la main en tenant ces propos : "Trés estimé cousin, la couronne de France a depuis longtemps oublié les péripéties de nos passés. Elle ne veut pas le malheur de la maison anglaise. Mais vous ne trouverez pas de faiblesse en notre royaume même par temps de paix. C'est la dur mission de Dieu qui veut cela. Si vis pacem para bellum. Allons ! Relevez vous ! Et venez à mes côtés assister à l'office divin. C'est jour de feste aujourd'hui, la paix de Dieu est revenu. D'autres ennemis viendront. Vous aurez encore à choisir entre la Lumière et l'Ombre. Que Dieu vous guide vers nous.

Et les 2 rois montèrent les marches en direction de la maison de Dieu. Le peuple se mit à crier, les canons tonnèrent, les soldats firent feu, des escuyers royaux lancèrent piecettes d'or et d'argent sur la foule en joie.

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VIVE LA FRANCE :chauvin:
VIVE LE ROI DES ROIS:chauvin:
VIVE L'EUROPE FRANCAISE :chauvin:
VIVE MARSEILLE :chauvin: