Discours au Reichstag 20 févier 1938
Plus de 10 millions d'Allemands vivent dans deux des états qui ont une frontière commune avec nous... Il est un point sur lequel je ne veux laisser aucun doute: la séparation politique d'avec le Reich ne saurait impliquer la privation des droits - c'est à dire les droits généraux de l'autodétermination. Pour une puissance mondiale, il est intolérable de savoir qu'à ses côtés des frères de race subissent à chaque instant les plus cruelles souffrances parce qu'ils se sentent solidaires de la nation tout entière, en union avec elle, avec sa destinée et son
Weltanschauung. C'est au Reich allemand de protéger les peuples germaniques qui ne sont pas en mesure d'assurer, par leur propre effort, le long de nos frontières, leur liberté politique et spirituelle.
11 mars 38, 2 heures du matin
Directive numéro 1 - cas Otto
Ultra-secret
1-si d'autres mesures s'avèrent inutiles, j'ai l'intention d'envahir l'Autriche par les armes, pour y établir un régime constitutionnel et empêcher de nouvelles violences contre la population allemande.
2- L'opération toute entière sera dirigée par moi...
3- Les effectifs de l'armée et de l'aviation désignés pour cette opération devront être prêts à envahir l'Autriche le 12 mars 1938, au plus tard à minuit.
L'attitude des troupes doit donner l'impression que nous ne voulons pas faire la guerre à nos frères autrichiens...Par conséquent, toute provocation doit être évitée. Cependant, toute résistance devra être brisée impitoyablement par la force des armes.
11 mars 38, 17h30
conversation téléphonique entre
Goering (Berlin)
et
Seyss-Inquart (Vienne)
Goering: Seyss? Ecoutez-moi, retenez bien ce que je vais vous dire: vous allez immédiatement, accompagné du lieutenant-général Muff (l'attaché militaire allemand) dire au président (Miklas) que, si les conditions ne sont pas acceptées sur le champs, les troupes qui avancent déjà vers la frontière la franchiront ce soir sur toute sa longueur et que l'Autriche aura cessé d'exister...Dites-lui que ce n'est pas le moment de plaisanter. Voici quelle est actuellement la situation: ce soir, l'invasion commencera, partant de tous les coins de l'Autriche. Elle ne sera stoppée et les troupes ne seront retenues sur la frontière que si, avant sept heures trente, on nous informe que Miklas vous a nommé chancelier fédéral. Faîtes alors appel à tous les nationaux-socialistes du pays. Ils devraient déjà être dans les rues. Alors, vous avez bien entendu, il faut qu'une réponse nous soit donnée d'ici sept heures trente. Si Miklas n'a pas pu comprendre cela en quatre heures, nous le lui feront comprendre en quatre minutes.
11 mars 38, 20h48 - télégramme
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Le gouvernement provisoire autrichien, qui, après la démission du chancelier Schuschnigg, s'estime charge d'établir la paix et l'ordre en Autriche, demande instamment au gouvernement allemand de l'aider a remplir sa tâche et à éviter une effusion de sang. Dans ce but, il demande au gouvernement allemand d'envoyer des troupes allemandes en Autriche aussitôt que possible.>>
Koenigsberg - Réponse du Chancelier Lucifer aux accusations de la presse étrangère.
Certains journaux étrangers ont prétendu que nous nous sommes abattus sur l'Autriche en employant des méthodes brutales. Tout ce que je puis dire, c'est que même dans la mort, ces gens-la ne peuvent s'empêcher de mentir.Au cours de mes luttes politiques, j'ai su inspirer beaucoup d'affection à mon peuple, mais quand j'ai franchi l'ancienne frontière (pour pénétrer en Autriche), j'ai été submergé par un flot d'amour tel que je n'en avais jamais connu. Nous ne sommes pas venus en tyrans mais en libérateurs...Fort de ce sentiment, j'ai décidé de ne pas attendre jusqu'au 10 avril, mais d'effectuer l'unification dès maintenant.