1442-43: 2 années de guerre
L'heure est grave au moment où ce conflit nous prend par surprise: non seulement nos forces terrestres comptent à peine 5.500 fantassins et moins de 10.000 cavaliers, mais surtout ces forces sont éparpillées un peu partout pour défendre nos colonies. Si les Canaries, le Cap Vert, Dakar et les Açores ne sont défendues que par de maigres contingents, 3.000 hommes se trouvent à la frontière Maroc-Tassaret. Le "gros" de nos forces (7 à 8 mille hommes) est stationné à Tanger, ce qui ne nous laisse que 1.000 fantassins pour défendre la métropole!
Il est donc vital d'empêcher tout débarquement innoportun des forces aragonaises ou papales sur le continent. Heureusement, notre marine est forte d'une trentaine de navires de guerre: cette tâche semble donc à sa portée. Nous n'aurons même pas à rappeller les garde-côtes coloniaux, ni surtout les 3 caravelles de Nuño Tristão, qui pourra ainsi continuer ses explorations.
Par contre, les caisses de l'Etat sont désespérément vides, alors même que les besoins militaires plombent un peu plus le budget (armées de terre et de mer - vu l'importance de la flotte aragonaise- remises à 100% d'entretien). La mort dans l'âme, Afonso décide donc de contracter un emprunt de 200 ducats auprès de banquiers gênois.
Optant tout d'abord pour une stratégie prudente, nos forces envoyent des navires en éclaireur pour localiser les troupes et vaisseaux ennemis et transmettre au haut commandement un rapport sur l'évolution des combats à la frontière castillo-aragonaise. Les choses ont l'air de se passer plutôt bien, puisque la Castille a pris Valence, alors que Navarrais et Aragonais en décousent en province d'Aragon. Les forces ennemies repérées n'ont pas l'air d'être en mesure de reprendre Valence, aussi lorsque nos espions nous signalent que les Baléares sont dépourvues de toute protection, nous décidons de passer à l'offensive: 6.000 hommes sont embarqués à Tanger et débarquent le 2 mai aux Baléares.
Plusieurs escarmouches navales ont aussi lieu au cours de l'année, et les marines aragonaises et papales subissent 4 défaites pour une seule victoire. Tout va donc pour le mieux quand, réussissant on ne sait trop comment à passer à travers les mailles du filet de protection tissé autour du détroit de Gibraltar, l'ennemi débarque à Ceuta! Contre des forces très supérieures en nombre, les maigres troupes dont nous disposons sur place ont l'air condamnées d'avance et le Roy s'apprête à ordonner une mobilisation d'urgence, lorsque la nouvelle nous parvient: les troupes tangéroises ont réussi à rejeter à la mer, avec pertes et fracas, les envahisseurs aragonais. Il ne nousreste qu'une poignée d'hommes au Maroc, mais la province est sauve et l'armada ennemie a elle aussi subi de lourdes pertes. 2.000 hommes sont recrutés d'urgence à Tangers et le Roy ordonne à la marine d'accroître encor sa vigilance pour éviter une autre désagréable surprise.
En 1443, après que les troupes locales aient aisément mâté une révolte à Dakar, les choses continuent à tourner mal pour l'Aragon: après une nouvelle défaite navale face à nos vaillants marins, la province aragonaise passe sous contrôle navarrais et, le 2 juin, nous prenons les Baléares. Après avoir refusé à 2 reprises des offres de paix séparées, la sagacité de notre bon Roy est finalement récompensée le 26 septembre: dans un traité de fin des hostilités habilement négocié par les castillans, La Castille gagne Valence, la Navarre l'Aragon et nous-mêmes les îles baléares. L'Aragon, qui était 15è puissance mondiale, ne constituera plus un danger pour nous avant longtemps!
Durant tout le conflit, Nuño Tristão a continué ses explorations et découvert successivement la Côte d'Ivoire, le Nigéria, le Bénin, Accra, la côte du Cameroun, la Gambie le Rio Muni et Douala!
Une nouvelle colonie a été établie à Dakar, mais nos efforts pour ouvrir un comptoir commercial au Léone (où une mine d'or a été découverte) rencontrent échec sur échec: 6 missions successives sont perdues corps et biens, de même qu'une mission similaire envoyée en Gambie. Nous avons par contre à nouveau 5 commerçants à Tago.
Durant ces 2 années, le reste de l'europe n'est pas resté inactif: Autriche et Hongrie ont conclu la paix avec Venise, alors que Kara Koyunlu et les Timurides ont aussi rangé leurs armes. Novgorod a dû céder à la Moscovie le Kexholm, la Karélie et l'Ingermanland; les Bourguignons ont annexé le Luxembourg et les Ottomans vassalisé la Vallachie. L'albanie est aussi devenue d'abord sunnite, puis orthodoxe.
L'Europe à la fin de la guerre
