Discussion: Vae Soli !
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Vieux 14/10/2006, 15h26
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Peu après l'installation des colons sur le site de la ville de Cumae, de terribles nouvelles parvinrent aux oreilles de l'Empereur : les espions revenus de l'empire turc rapportèrent qu'une grande armée avait été levée par le Sultan, et marchait droit sur Cumae, dont les maisons et rues n'étaient pas encore assez développées pour fournir un avantage quelconque à ses défenseurs. La situation militaire tendue ne permettait pas de tenter de tenir la cité dans des conditions si défavorables, surtout lorsque fut connu que les Turcs avaient appris à maitriser la forge du fer, et que leurs armées étaient équipées d'armes plus solides que jamais !

L'Empereur Galba ne voulait cependant pas laisser la cité qu'il avait fondée pendant son règne s'éteindre sans combat. Il s'y rendit donc, accompagné de ses plus fidèles serviteurs, livrer combat contre les Turcs, tandis que toutes les troupes de taille se replièrent dans la forteresse d'Antium, dont les remparts avaient été étendus, et où un château-fort avait été érigé.


La mort de l'Empereur n'empêcha bien sur pas la prise et le pillage impitoyable de Cumae, qui fut rasée séance tenante par les troupes de Mehmet II, mais du moins les autres habitants de l'Empire surent qu'on ne les abandonnerait pas si facilement. Pendant que la défense d'Antium se renforcait, et que des haches de bronze y était fondues en permanence, un émissaire polonais vint établir le premier contact avec les Romains. Jan III Sobieski des Polonais semblait féru d'art et de culture, et c'était le dirigeant du premier peuple de cette terre ! Les Polonais furent reçus avec méfiance, leur religion aux rites singuliers n'inspirait guère confiance.


En l'année 4480 ab urbe condita, la Grande Invasion Turque commença. L'avant-garde de la fantastique armée de Mehmet II était composée de 40 000 guerriers aux épées de fer. Ils écrasèrent littéralement la Legio II Parthica qui défendait le cuivre au Sud d'Antium. L'Empereur Othon avait amassé 36 000 hommes pour défendre la deuxième cité de l'Empire romain. Mais beaucoup de troupes n'avaient pas encore connu le combat, et n'étaient donc pas à considérer de même qualité que la poignée de légions retranchées dans la ville. Dans un effort de concentration de la défense, les mines d'or bordant les villes furent abandonnées.

Le premier affrontement fut indécis. Certes, les guerriers à hache romains s'étaient battus à merveille contre les Turques, mais ils étaient trop faibles pour pouvoir être utiles à la défense contre la troisième vague ennemie. Cette vague fut rattrapée par les archers de la ville, mais les combats furent d'une violence telle qu'il n'y eut aucun survivant du côté romain, tandis que quelques ennemis étaient encore en formation. Une fois les guerriers à hache promus aux rang de légion (Legio XII Fulminata, Legio XIII Gemina), le deuxième assaut fut attendu avec impatience. Au 40 000 victimes du premier assaut s'ajoutèrent les 30 000 victimes du deuxième, tandis que les pertes romaines étaient limitées. L'huile bouillie, les herses, fossés, murs de pierre et pieux avaient brisé l'assaut turque dès ses premiers soubresauts.

40 000 ennemis étaient encore aux portes de la ville, mais Othon décida de lancer déjà les préparatifs pour envoyer des colons à l'Ouest de Rome, étant donné la fantastique capacité défensive du château-fort d'Antium. Un théâtre fut érigé à Rome pour calmer les habitants qui se plaignaient du manque d'espace dans la capitale surpeuplée. Le pillage des mines d'or romaines ne put être évité, mais de nombreux esclaves turques avaient été capturés, et il semblait relever de peu de difficulté de reconstruire ces mines dans les plus brefs délais après la guerre. Les ennemis restés aux abords de la ville et qui voulaient aussi piller les champs de blés d'Antium furent attaqués et tués dans une attaque entrée dans la légende de la Legio XII Fulminata.


Mehmet II ne songeait pourtant pas à abandonner. Tout son empire de despote n'avait qu'un seul but : armer le plus d'hommes possibles pour piller ses voisins. Ce fut donc dans des délais très brefs qu'une nouvelle menace s'annonçait, non moins conséquente que les dernières. Les Turcs étaient déjà de retour ! L'Empereur vit la nécessité de réformes, et accorda plus d'autonomie aux préteurs qui géraient ses provinces. Le féodalisme était né. Heureux de ce surplus de pouvoir, Tiberius Sempronius Gracchus décida d'aider l'empire en introduisant au sein de ses armées un secret de famille, l'arc long. Il fut couteux de rééquiper une troupe entière avec cet arc, mais les avantages de celui-ci semblaient en valoir la peine. 70 000 Turcs étaient à nouveau aux portes d'Antium ...

Les combats avec l'avant-garde furent tout à l'avantage des Romains, et l'intérêt des arcs longs devint évident. Les archers furent promus, ils porteraient désormais la longue tradition de la mainte fois détruite Legio III Parthica. Quelle ne fut pas la surprise du grand vizir Nizam al-Mulk lorsqu'il donna l'assaut de la citadelle, et que ses hommes furent fauchés avant même d'atteindre les murailles, qui constituaient elles aussi encore un obstacle de taille ! La force, la précision et la rapidité des tirs romains étaient transcendantes. Les Turques se noyèrent dans leur propre sang, les quelques survivants rattrapés et mis en esclavage. Béni des Dieux, les Romains devaient l'être ! En effet, Jupiter se montra à Rome, apportant gloire et prospérité.


Malgré cette défaite retentissante, le Sultan ne voulait pas abandonner. Il s'était bien trop endetté, les sciences étaient morbides dans son état, et ses sujets commençaient à s'énerver de tant d'efforts pour si peu de résultats. Une rage indescriptible dut l'envahir, car il leva une nouvelle formidable armée de 90 000 hommes. Chars, hypaspistes, spadassins, archers, toutes les armes y étaient représentées ! Les esclaves capturés par les Romains étaient déjà en train de reconstruire les mines d'or, l'armée du Sultan ne s'en occupait pas : la prise d'Antium était le seul objectif à atteindre !

Outre le fait que près de 7 légions étaient stationnées à Antium, et que les barbares qui s'aventuraient encore parfois à l'intérieur des terres romaines étaient rapidement écrasés par les kataphraktoi de la Legio VII Paterna, la Legio III Parthica était également présente, plus expérimentée que jamais. L'énorme expérience acquise au cours des houleux combats de siège l'avaient endurcie à un point tel qu'elle pouvait comparer avec les plus vieilles légions d'hypaspistes de l'armée romaine. Le cinquième siège d'Antium fut un nouvel épisode de gloire romaine : les roues des chars ennemis se prirent dans les sarisses des hoplites de la Legio V Iovia, tandis que le reste de l'armée d'invasion périt sous la grêle de flèches des archers de la Legio III Parthica. La victoire était totale, et ne donnait lieu à aucune excuse pour le grand vizir, qui fut étranglé publiquement séance tenante à Izmir.


Les victoires répétées à Antium avaient décidé le Sultan à attaquer par d'autres moyens. Une flotte de galères turques, commandées par l'amiral Ibrahim Pasha avait été repérée à l'embouchure du Tibre. Près de 50 000 hommes étaient près à débarquer sur les côtes du Latium, menaçant directement Rome. L'Empereur Othon décida à ce moment de réitérer les offres de paix romaines. 329 000 Dinarii, ainsi que 15 fois 16 000 Dinarii devaient être versés à titre de compensation, et un traité de paix signé. Mehmet II accepta, l'argent lui servirait à calmer les tensions intérieures de son Empire, et son armée avait grand besoin elle aussi de repos. La décision de l'Empereur fut accueillie de façon mitigée dans l'Empire, mais les critiques se turent rapidement lorsque fut anoncée la campagne contre les barbares à l'Ouest de la capitale, et la fondation subséquente de Neapolis, près des gisements d'or encore plus abondants que ceux d'Antium. La nouvelle richesse de Rome fut mise à profit pour acheter du fer aux Maasaï, qui ne craignaient désormais plus les représailles des Turcs en cas de marché, car bien vite Mehmet II s'était convertit à la religion romaine, rapportée en son pays par les soldats qui avaient combattu sous ses drapeaux. Des légions de prétoriens à la force exceptionnelle furent levées sur-le-champ.


Les esclaves reconstruisirent en un rien de temps tout ce qui avait été détruit pendant la guerre, et une route qui reliait Neapolis à Rome fut achevée tout aussi rapidement. Il était maintenant temps de se vouer à de plus grands projets, dont les autres peuples en paix s'étaient accaparés le monopole pendant que Rome luttait pour sa survie. La force de travail des esclaves donnait un grand dynamisme à ces projets, mais l'Empereur voulait plus. Une réforme administrative fut mise en oeuvre : la monarchie et la bureaucratie furent instaurées.

L'industrie fleurissait tant et si bien qu'a Rome commença la construction de la Grande bibliothèque, regroupant toutes les oeuvres de littérature jamais écrites, tandis qu'Antium s'exercait à composer une épopée héroïque, après avoir envoyé une force expéditionnaire explorer le site de la défunte ville de Cumae. Quelle ne fut pas la surprise des prétoriens d'y trouver la ville barbare de Hsiung-Nu ! Celle-ci tomba sous leurs coups, et la ville de Pisae fut érigée près des ruines de Cumae.


Les quelques barbares qui osaient encore s'en prendre à l'Empire romain périssaient sans aucune chance de pillages, et les développements en mécanique permettaient de produire des armes plus lourdes, comme le morgenstern. La Legio XI Claudia Pia Fidelis fut la première à en être équipée, en récompense de son combat incessant contre les barbares de l'Est sous le règne de l'Empereur Claudius.

La paix s'était tellement bien installée que les marchands romains, sous la protection de Mercure, entreprirent de vendre l'or dont l'empire regorgeait aux Maasaï comme aux Turques. Les rentrées d'impôts en furent tellement améliorées qu'il fallut ouvrir une nouvelle salle du trésor impériale pour stocker toutes ces précieuses pièces ! La civilisation romaine était, selon Toynbee, à nouveau la plus avancée en matière de technologie. Et ce n'était qu'un début ! Car les trois gisements d'or de Neapolis ne pouvaient encore être exploitées du fait du manque de population. AURI SACRA FAMES !


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