Le flux ininterrompu de barbares atteignait son apogée, les guerriers équipés de haches étaient trop puissants pour que les seuls archers romains puissent assurer la défense des points vitaux du royaume romain. Ce furent tout d'abord des hoplites équipés d'armures de bronze qui purent défendre Antium contre 30 000 barbares, puis une unité révolutionnaire, les
Hypaspistai. Cette infanterie légère était terriblement efficace contre les guerriers à hache peu mobiles, et excellait dans l'art d'attirer les troupes ennemies dans des embuscades. La ville de Rome put être sauvé encore une fois grâce à l'introduction de ces troupes révolutionnaires au sein de ses armées.

Ce fut sans hésitations que Lucius Tarquinius Priscus, roi de Rome, éleva ses unités d'Hypaspistai à la dignité de légions. La Legio III Concordia défendit avec grande bravoure les 7 collines de la Ville, tandis que de nouvelles troupes furent levées pour permettre une maitrise plus totale du domaine de souveraineté que légitimait la culture romaine. Les attaques barbares étaient particulièrement virulentes à Antium, et ce ne fut qu'avec une foi inébranlable en Rome que les nouvelles recrues Hypaspistai purent repousser les hordes ennemies. Elles avaient amassé tant de gloire en si peu de temps qu'elle furent nommées Legio VI Herculia. Sa défense implacable des gisements de cuivre encore inexploités des collines d'Antium avait permi à une levée d'ouvriers de construire des routes pavées jusqu'aux gisements d'or environnants. La construction d'installations minières avait déjà commencé, tandis que la nouvelle Legio VII Paterna défendait vaillament avec ses camarades de la III Concordia les abords de Rome.
Tant d'efforts militaires vidèrent les caisses du trésor, et le financement de la recherche dût être un peu limité. Mais la nouvelle sécurité permettait de développer plus sérieusement les abords des villes, et les massives fermes de maïs romaines ressuscitèrent en peu de temps. Le perfectionnement des arts
mathématiques permit d'espérer de grands avancements lui aussi, les citoyens de Rome réfléchissaient à établir des forts pour mieux se défendre. Les ressources n'étaient-elles pas trop précieuses pour être gaspillées en installations défensives, alors que les légions semblaient avoir définitivement regagné l'avantage face aux barbares ? Après de longues délibérations, ce fut finalement l'ouverture des mines d'or d'Antium qui décida roi et Sénat : le développement économique sera prioritaire !
Bien que la Legio III Concordia dût céder la colline de l'Esquilin aux Parthes revenus avec une haine indicible tuer des Romains, et fut détruite au cours de sa retraite, la destinée de Rome semblait s'annoncer plus glorieuse que ces derniers siècles. La bibliothèque de Rome ainsi que les revenus énormissimes de la mine d'or d'Antium relancaient considérablement la recherche, et la mise en place d'un
alphabet fixe ne fit qu'accélérer cette évolution.
Le malheur du pillage de la deuxième mine d'or à Antium qui venait d'être ouverte ne put occulter la venue du Dieu Mars lui-même à Rome. Il y érigea, fort de ses pouvoirs divins, un énorme temple en l'honneur de tous les Dieux de Rome. Beaucoup d'hommes de foi vinrent y déposer des sacrifices, et des païens du monde entier se convertirent sur-le-champ. Cela permit de remettre les caisses du trésor à flot.
Il fallait maintenait reconstruire les mines de cuivre d'Antium, avant même de se pencher sur ce que la théorie du
monothéisme pouvait apporter. La Legio V Iovia composée d'hoplites se charga de la défense des ouvriers. Roi et Sénat décidèrent qu'il était temps d'honorer les Dieux, car ils semblaient le rendre au centuple. La construction d'un temple pour Zeus / Jupiter fut entamée. Le projet était si grand qu'il menaçait de n'être jamais terminé, mais c'était sans compter sur le sens pratique romain. Les forêts aux alentours de Rome furent défrichées pour amener plus rapidement les matériaux de construction nécessaire. Ainsi, le projet devenait réalisable.
Les barbares commençaient à combattre à l'exemple romain en formations d'hypaspistai, mais les légions étaient bien trop entrainées pour avoir à les craindre. Ce fut bien plus la traitrise sans nom du Sultan turque Muhammad II, qui n'hésita pas à déclarer la guerre à Rome, qui mit les citoyens hors d'eux. Heureusement, beaucoup de légions se trouvaient près de la ville menacée, Antium. La surprise fut sans nom lorsqu'un messager rapporta la défaite romaine aux mines d'or face à de misérables chars turques. La Legio II Parthica eut plus de courage, et défendit âprement les mines de cuivre. Les spadassins barbares qui attaquaient l'Esquilin furent réduits en bouillie, et les Turcs défaits sous les murs d'Antium par la garnison d'hoplites et d'hypaspistai. La guerre était loin d'être terminée, la Legio IV Scythica, la légion la plus expérimentée de l'armée romaine, fut défaite au Tibre par des guerriers à haches barbares, et 30 000 mercenaires turcs étaient en vue d'Antium. Une réforme fut décidée, l'esclavage introduit et la religion d'état organisée.
FUROR ARMA MINISTRAT
Ce fut aussi à ce moment-là qu'advint une révolution à Rome, qui renversa le dernier roi romain, et mis sur le trône un empereur élu par le Sénat.
L'imperium Romanum était né. Gaius Octavius Thurinus devint
princeps, le premier des citoyens romains, et s'en tint à respecter le Sénat et le
concilium plebis, où les simples pouvaient également exercer du pouvoir.
Un rapport de Tite-Live, rendu public juste après les quelques dénoués avec l'armée turque, indique que cette dernière est la plus puissante du monde, et la romaine la plus faible ... Qui vivra verra ! La Legio II a beau avoir été détruite par des chars ennemis, la garnison d'Antium reste puissante !
Les Maasaï proposent un marché équitable, ils nous proposent des poissons contre nos excédents d'or (matière première qu'ils payeront, mais donc ils veulent se servir dans leur forme minérale), ce que le princeps accepte. Les VIe et IIIe légions périssent dans la défense face aux Turques, mais ceux-ci ne passent pas pour autant ! Les troupes romaines sont nombreuses, les Turcs loins de leurs terres. La Legio II Parthica reconstruite va si loin qu'elle capture une bonne partie de ses adversaires, qui leur tiendra dorénavant lieu d'esclaves. Ce qu'ils ont détruit, ils le reconstruiront ! La Legio VII Paterna, la plus puissante du royaume, achève de transformer les défaites turques en retraite chaotique. La reine Lenana est si impressionnée par la bienveillance des Dieux romains qu'elle se voue désormais à eux. Les relations romano-maasaïennes s'en trouvent améliorées, et les prêtres romains s'installent en territoire ami, permettant à Rome de garder un oeil sur ce qui se passe dans les villes de ses pacifiques voisins.
La Legio III Parthica semble avoir été la dernière victime des agissements turques, elle est vite remplacée par de nouvelles recrues, accourues servir sous l'égide de l'aigle romain, resplendissant plus que jamais après la construction du
Temple de Jupiter à Rome.
La découverte de la
musique et de la
littérature cultive un peu les rustres romains, qui s'émerveillent devant le raffinement des arts de leur cité. Le moment est propice pour qu'un génie tel que
Publius Ovidius Naso sorte de l'anonymat et publie ses oeuvres qui transcendent la littérature de l'humanité. Son génie rend toute la ville plus productive, et augmente significativement sa culture. Le
théâtre est découvert, ainsi que
l'équitation. Quelques barbares solitaires sont écrasés près du Tibre, et le Sénat de Rome commence à planifier la colonisation de nouvelles terres, maintenant que les frontières sont sures. Une route est construite jusqu'au gisements d'or à l'Ouest de Rome, et quelle ne fut la surprise des archers faisant fonction d'éclaireurs d'y trouver une ville barbare ! Des mesures sont prises à Rome pour éliminer ce nid de rebelles, et la colonisation est déplacée plus au Sud, près de gisements de fer et de marbre. Au cours de leurs inspections, les soldats y trouveront des émissaires des
Ukrainiens, dirigés par Iulia Tymoshenko. La Legio VIII Mutinensis qui les rencontre semble en imposer beaucoup aux étrangers, et un traité de paix est signé sur-le-champ pour conforter les relations mutuelles. Les frontières ukrainiennes et romaines sont reconnues de part et d'autre.
La ville de
Cumae est fondée au Sud-Ouest d'Antium, très près de la frontière actuelle, comme prévu. La Legio V Iovia la défend, et est bientôt renforcée par deux autres légions. Bientôt, la ville sera reliée au réseau routier de l'empire, et les renforts pourront arriver très vite en cas de danger. Pour détruire les barbares d'Ainus, l'expérience militaire jouera à fond. Une nouvelle unité, les Kataphraktoi, est levée pour les déloger.
L'avenir de Rome semble se situer sous les meilleurs auspices. Les Dieux resteront-ils aussi favorables si les Romains continuent à leur vouer leur admiration ?