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Vieux 18/09/2005, 16h05
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Franconaute
 
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Chapitre I. 1453 – 1472. 19 années, 16 seulement de guerre.


Les choses commencent fort : Nowgorod, la richissime nation, attaque notre allié le Pskov, ce qui nous oblige à intervenir. Le Duc ignorait alors qu’il était parti pour presque 16 années de guerres ininterrompues . En 1454, c’est le Tver qui attaque et une difficile guerre sur deux fronts commence. « Le bel allié que vous nous avez trouvé là, abbé Coelio, bravo, vraiment » »Oui, bein, j’étais occupé avec la comtesse, moi » »Comment ??? » « Duc ! C’est intolérable ! » »Dantonov ? Eh bien, que se passe t-il ? C’est la guerre, je sais, mais tout cela c’est à cause de ce libidineux jésuite » »L’ennemi impie sera écrasé, nous pourchassons déjà les mécréants jusque dans les montagnes de Kola, les cosaques sont impitoyables, la victoire est à nous » »Quel est le problème alors ? » » »Il faut des renforts ! Levez des troupes et vite ! » »Mais, il n’y a plus un seul ducat dans nos caisses » »M’en moque complètement, pas mon problème. Que Bubov souscrive donc un emprunt. Je repars châtier le Tver et je veux 30.000 cosaques, vous m’entendez ! pas un de moins ! » »Vous... vous les aurez... »

1456, Nowgorod capitule et cède Ingermanland, Kola, Karelia, Olonots et Archangelsks. Dans son infinie bonté, Dantonov a laissé Kexholm aux ploutocrates. « Duc, duc, c’est affreux ! » »Eh bien, abbé Coelio ? Vous n’allez pas commencer comme Bubov ? Il n’arrête pas de se plaindre que le budget militaire nous ruine » »C’est ce grand fourbe... cet illustre commandant , Dantonov, il a conquis le Tver et veut l’annexer... Le sauvage ! Ce sont des orthodoxes comme vous et moi... enfin comme vous surtout... cela ne se peut, les conséquences seraient terribles » »Allez donc lui expliquer cela » rétorqua le duc, qui n’avait guère envie de retrouver près de son nez le sabre ensanglanté du glorieux général. « Mais... c’est vous le duc ! » »Et la comtesse est mon épouse, n’oubliez pas cela ! » » »Ok, puisque c’est ainsi, je pars chez les mongols leur annoncer que nous cassons notre vassalisation » »Mais...ils vont nous attaquer alors !Revenez, c’est un ordre ! »

Quatre jours plus tard, le Tver était annexé et la Horde d’Or apprenait que la Moscovie rompait ses liens de vassalisation. Ces deux décisions allaient peser lourd sur l’avenir du jeune royaume : la haine de nos voisins était en effet désormais totale et déclarée .

L’Ordre Teutonique et la Prusse ouvrirent les hostilités, Ryazan et Smolensk suivirent aussitôt et le déferlement commença : les provinces de Tver et Tula tombèrent, ainsi que... Moscou ! Terrifié, le grand duc prit la fuite et tenta de négocier la paix. Mal lui en prit, ses conseillers lui tombèrent dessus et le bouclèrent dans sa chambre avec interdiction formelle d’en sortir tant que la guerre continuait (c’était pour le protéger naturellement ). Strat, qui n’avait rien de mieux à faire, monta la garde jour et nuit, Bubov partit vendre les bijoux de la couronne ducale pour rembourser l’emprunt de 1455, Dantonov repartit au combat sabre au poing et l’abbé Coelio... s’occupa religieusement de la comtesse en lieu et place de son malheureux mari (confession sous la couette )

1462, les provinces perdues sont récupérées, on respire enfin, mais voilà que le traître, l’ignoble, notre allié le Pskov... nous déclare la guerre à son tour ! Moscou tombe une nouvelle fois. « On les aura tous ! » rugit Dantonov. « Oui, toutes ! » rajouta Coelio en sortant sa tête des draps ducats. « Ouais, ben, je m’ennuie moi » geignit Strat. « Ruiné, ruiné, nous sommes ruinés. Ah, misère, mais qu’est ce que je fais ici moi » se lamentait Bubov .

Un rayon de soleil dans les ténèbres, les Teutons finissent pas signer une paix blanche tandis que le Ryazan, entièrement conquis, paye 119 ducats d’indemnités. C’est à ce moment que le Kazan nous déclare la guerre : ben tiens, tant qu’à faire, allons-y donc. Pas moyen d’être en paix ici. La mort dans l’âme, Dantonov partit châtier ces musulmans, qui n’insistèrent guère et signèrent rapidement la paix. Le royaume de Smolensk, lui, était plus hargneux : chaque fois que les troupes moscovites allaient enfin terminer le siège de Tula, il surgissait, nous mettait une raclée puis repartait tranquillement et attendait la prochaine fois en ricanant .

« Dantonov ! Comment expliquez-vous cela ? » »C’est Bubov, votre grâce ! Sous de fallacieux prétextes d’économie, cet avare divise systématiquement la solde et le ravitaillement des troupes par dix. Résultat, le moral s’effondre... ». Les lèvres pincées, Bubov refusait d’en démordre : »Ce royaume de miséreux ne peut soutenir de telles folies guerrières » »Folies ? Ces gueux nous ont attaqué ! Trouvez vite de l’argent et je pars les châtier comme il se doit. Décidément, je suis le seul conseiller utile ici moi ».Coelio s’étouffa presque de rage et, jaloux qu’il était de sa splendeur, promit de se venger... Chose qu’il fit fourbement, petitement, comme c’était son habitude : lorsque le fougueux Dantonov eut enfin pulvérisé l’ennemi et conquis Smolensjk, il le priva honteusement de la joie d’une annexion militaire et se contenta de 100 ducats d’indemnités + une vassalisation. Une paix blanche fut en outre accordée au Pskov. « Quoi, quoi ? C’est moi le responsable de la diplomatie ici ! » jubila t-il . L’infâme.

La paix revenait enfin, après presque 16 années de guerre quasi ininterrompue. Oh, certes, le Danemark trouva intelligent de nous déclarer la guerre (un de plus...), mais il fut promptement rappelé à l’ordre par notre voisin suédois, souvent en guerre lui aussi d’ailleurs.

La même petite pièce glaciale, sombre et à l’abris des regards : « Messieurs, trinquons à notre succès » sourit le duc enfin libéré et en insistant lourdement sur le notre. « Oui, j’ai repéré la comtesse Alexandra qui... » »Rhaaa, ruiné, nous sommes ruiné ! » »mais où ai-je donc mis mon sabre ? Ah, le voilà ! Faites seller mon étalon, la guerre va reprendre » »Mais je m’ennuie moi » pleurnicha Strat. « Mais... messieurs... messieurs... allons... mais revenez ! ». mais la joyeuse bande s’éloigna déjà pour de nouvelles aventures et le duc, une fois encore, se demanda s’il n’avait pas commis une erreur terrible...

A suivre.
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