1560 – 1572. La guerre !
Un inquiétant changement du pouvoir en place en place à Moscou ne laisse planer aucun doute pour l’avenir : Suédois et Polonais se rencontrent à Danzig pour renouveler leur serment de défendre la civilisation occidentale contre la barbarie orientale . Le monde libre compte sur nous, même si son soutien est des plus limité… On raconte même qu’un bouffon d’occident, donc normalement civilisé, aurait financé les barbares pour obtenir la destruction du très chrétien royaume séculaire de Lithuanie, mais ce ne sont certainement que de fausses rumeurs : nul ne peut être assez stupide pour agir de cette façon.
En 1562, le loup carnassier passe à l’attaque et se précipite sur les innocents agneaux, dévorés à pleine dents . La Lithuanie plie, mais ne rompt pas, l’armée Polonaise se met en marche et, à Stockholm, c’est sous les vivats unanimes d’une foule en délire fière de voir ses soldats partir au loin pour défendre la chrétienté occidentale, que Klas Flemming, général en chef de nos armées, embarque sur nos drakkars et part affronter le péril venu de l’est qui menace la civilisation occidentale.
Malheureusement, les Lithuaniens, sottement fiers et inconscients, refusent de nous accorder l’accès militaire, ce qui va considérablement compliquer notre juste tâche : certes, notre armée peut circuler en Lithuanie, mais ses paysans nous refusent, sur ordre de leur souverain inepte conseillé par un étranger dont nous ne révéleront pas la nationalité mais qui était bien loin, très loin, de chez lui, l’approvisionnement que nous étions pourtant en droit d’attendre. Les sots ! Mais qu’espéraient-ils donc ? Leurs armées sont décimées, trois de leurs provinces tombent et même les Polonais, arrivés avant nous sur le front, ne peuvent rien faire pour stopper l’irrésistible vague barbaresque.
Mais nous sauverons ces ingrats même contre leur volonté ! En 1563, Flemming se heurte pour la première fois aux armées russes triomphantes qui se voyaient déjà à Riga : même à un contre deux, il remporte la victoire et récidive trois mois plus tard . Le Russe prend bonne note du courage indomptable des vikings du nord et, désormais, dans la guerre de position qui commence, va tout faire pour éviter nos forces armées .
Les Polono-Lithuano-Suédois parviennent à libérer deux provinces, mais les réserves russes semblent inépuisables, alors que la Suède, nation pauvre mais méritante, ne peut compter que sur quelques renforts envoyés au compte goutte . Une implantation en Argentine est ainsi décidée pour augmenter autant que faire se peut les si maigres effectifs de notre courageuse armée. L’absence persistante d’un accès militaire en Lithuanie continue à poser d’insurmontables problèmes logistiques.
La Pologne, elle, envoi une puissante deuxième vague qui fait un moment reculer les Russes puis se brise complètement lors de la tragique bataille de Koursk, une sanglante boucherie qui décime la noblesse Polonaise et mine sa volonté de combattre . Ainsi, alors que Flemming flairait une bonne occasion de reprendre Bogutgar, Varsovie préfère entamer des négociations de paix avec Moscou… Un événement va précipiter leur conclusion : le peuple de Lithuanie, excédé par la bêtise de ses dirigeants, qui ont offert leur riant royaume aux appétits des barbares de l’est, se soulève en masse et exige son rattachement à la sainte Pologne
C’est chose faite en 1567, mais le Tsar profite de la confusion ambiante pour annexer en toute impunité les trois provinces qu’il avait réussi à conquérir … Un lourd tribu pour une guerre qu’il ne gagnait que très partiellement, mais ainsi en a décidé le destin. La paix est signée et, alors que le Russe continue sur sa lancée en attaquant cette fois la Crimée, l’alliance Polono-Suédoise étudie les moyens d’éviter une nouvelle défaite du même genre : la cavalerie Polonaise sera renforcée, un traité est signé qui accorde à la Suède un accès militaire plein et entier dans toutes les provinces Polono-Lithuaniennes.
Alors que la civilisation vient de reculer devant la barbarie, un bouffon en occident trouve malin de menacer la Sainte Suède : le sot ne comprend t-il pas que notre petit mais courageux pays est tout entier tourné vers l’est ? Souhaite t-il tellement, avec ses beuglements hystériques et ses menaces incessantes, nous contraindre à nous tourner désormais vers l’ouest ? Assurément, voilà qui serait très lourd de conséquences pour certains royaumes d’occident justement… Qu’il réfléchisse bien aux conséquences de ses actes avant d’agir, qu’il retrouve lucidité et raison, car, une fois que la machine sera lancée, une fois que nous aurons été contraints de modifier notre politique générale, il n’y aura plus de retour en arrière possible et la face du monde en sera changée pour toujours…
Dernière modification par Danton ; 22/07/2006 à 15h45.
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