Salut les gens!
Je crois, sans exagérer, que je tiens un film de winner (ok, je ne l'ai pas trouvé tout seul), un nanard comme il s'en fait peu...mais jugez en vous même, je vais vous faire un résumé impartial d'une partie de cette oeuvre magnifique.
Turkish Star Wars
Titre original: Dunyayi kurtaran Adam (a demi effacé)
Année: illisible mais un chef d'oeuvre est intemporel.
Réalisateur: illisible
Acteurs: illisibles
2nd chef opérateur chargé du générique: Admanan Hurkishtÿe
Bon, autant prévenir tout de suite, je n'ai regardé que, en gros, la première 1/2 heure...peut être que la suite suivra mais je suis pris de gros doutes.
Donc: Dunyayi kurtaran Adam, part one
Passons sur le générique tout en contrastes réduits à zéro où on distingue difficilement 2-3 lettres oranges (si, si, vous pensiez savoir que le orange était une couleur voyante, pas du tout...dès le début on voit que ce film va remettre en question bien des clichés pourtant bien établis) habilement peinte sur une toile noire que des mains expertes éloigne, avance ou fait défiler selon les besoins, cela sur un fond de musique de film de boules des années '70 (il est bien évident que je n'ai jamais regardé ce genre de film mais des amis m'en ont parlé). On peut d'ors et déjà souligné le talent de Mr Admanan Hurkishtÿe qui ne s'est pas ménagé pour nous fournir un générique de qualité.
Passons donc sur ce générique et attaquons nous au thême central du film...ha?! Non...tout d'abord, nous sommes dans un film de SF et tout raconteur d'histoire digne de ce nom mettra un point d'honneur à résumer le plus clairement possible les quelques 300 000 ans d'histoire de l'humanité précédant les événements. Alors rapidement (ça prend quand même 5-10 min de film):
L'humanité à force de progrès arrive à l'Age Galactique et peut enfin se consacrer à une vie simple à la quête de l'immortalité (ça ne s'invente pas). Enfin! Toutes les civilisations, religions et races sont fondues en une seule entité (là aussi ça s'invente pas). Un seul problème subsiste: les armes atomiques. Bon, rien de bien grave apparemment, même si, je cite: "
toutefois, dans certain cas, la Terre s'était retrouvée désintégrée en plusieurs morceaux".
Rien de bien grave je disais donc, en tout cas rien d'apparemment irréversible et cela vaut mieu car la pauvre Terre n'est pas au bout de ses peines; une fois remises de la poignée d'explosions qui la détruise à chaque fois, elle a le malheur d'être la cible d'un rayon laser qui la fragmente en poussière, rayon laser utilisé par l'Ennemi Inconnu.
A partir de là, un Jeanfoutre quelconque aurrait abandonnner tout espoir (et à une époque moins décadente que la notre aurrait été fusillé avec raison) mais le génie humain étant ce qu'il est une parade est trouvée (on peut quand même légitimement se demander jusqu'à quel point la traduction de ce film est foireuse, voire moqueuse). Il s'agit tout simplement de protéger la Terre (ou ce qu'il en reste) par une barrière alimentée par le cerveau humain...et c'est à prendre au pied de la lettre car il s'agit bien d'une barrière constituée de "
molécules de cerveaux humains compressés"...une barrière de matières grises donc, ce qui expliquerait les nombreuses images de l'Etoile Noire que l'on nous passe en boucle. On apprend également lors de cette mise en bouche que seul un cerveau est capable de percer cette barrière et, par chance, les ennemis de l'humanité en sont dénué. Qu'à cela ne tienne! Cela ne les empêche pas d'attaquer (forcémment sans cerveau comment peuvent-il savoir qu'il leur en faut un?) et les terriens de défendre (justement, un peu moins défendable l'attitude des terriens...je crois qu'on a à faire à de vrais couillus que la moindre provocation agace)
C'est là que le film commence vraiment en s'ouvrant sur une bataille spatiale titanesque, habile montage de 1,5 séquence empruntée à Star Wars passées en boucle, agrémenté de bruitages recueillit sur une borne de Space invader samplé à partir d'un Oric-Atmos (la musique n'est pas en reste puisqu'il s'agit du thême de SW enregistré à l'aide d'un radio-K7 lors d'une diffusion télévisée quelconque). La tension des combats est magnifiquement rendue par les trop rares scènes tournées en studio: de magnifiques gros plans sur les visages concentrés de nos 2 héros pilotes de chasses galactiques (Turcs, la voix off le souligne bien parceque même si l'humanité et consorts ce sont fondu en une seule entité, faut pas déconner). Ces images, secondées par des dialogues d'une incroyable justesses ("
Allo la base? Je prends de l'altitude") nous font vraiment ressentir toute la tension d'un combat dans l'espace.
Avec talent, le réalisateur glisse quelque touches d'humour, de ci de là, qui permettent aux spectateurs de respirer entre 2 explosions:
"
En voilà d'autres!"
"
Ceux là ont vraiment des sales têtes. J'aurrais préféré des filles en mini-jupe"
Bref, aux commandes de leur chasseurs TIE, ces braves types explosent une floppée de X-wings, 2-3 Faucon Millenium et un petit croiseur impérial (on sent tout la pudeur du réalisateur qui n'a pas voulut donner dans la démesure) avant de se crasher sur une planète inconnue où réside l'Ennemi Inconnu....ça tombe bien il les recherche (il a besoin de cerveaux humains pour passer la barrière de cerveaux humains compressés)
Après leur crash, nos 2 héros sifflotent gaiement et tombent sur des ruines egyptiennes ce qui leur fait dire qu'ils étaient vachement plus avancés que maintenant, qu'ils ont eux aussi connu des guerres atomiques et ont été également attaqué par l'Ennemi Inconnu...3 pas plus tard ils se font charger par une bande de squelettes à cheval, attirés par leur sifflements, après un rude combat ils sont fait prisonnier (Je vous jure que, moi du moins, je n'ai pris aucun raccourci scénaristique). Là, bravo à celui qui a fait les dialogues, sans lui je n'aurrai pas reconnut des squelettes. Bravo aussi au réal, au maître d'arme et aux cascadeurs...on sent bien qu'ils aiment les animaux et qu'aucun n'a été blessé (les cavaliers-squelettes chargeant à l'arrêt)...cette information prend toute sa saveur un peu plus tard, vous allez voir.
Nos amis, maintenant enchaînés, sont amené combattre dans une arêne devant un parterre d'humain, d'humains avec des masques de carnaval et l'Ennemi Inconnu (il a pas de cerveau alors il ne sait pas que ses humains à lui en ont un). Ici on sent bien que l'on n'a pas affaire a n'importe quel réalisateur...bordel non! Il éclate littéralement les barrières du genre et va flirter sans complexe avec les snuffs movies et nous fait monter une douce châleur au niveau du bas ventre...du grand art qui nous renseigne sur le professionalisme de ce gars! En route pour les arênes, les héros croisent un robot qui soulève un gamin en le tenant par la tête et lui imprime un balancement de droite à gauche pendant que ses copains stormtroopers éclatent le nez de son père. On comprend que le réalisateur ait voulu réaliser cette scène sans trucage, les hurlements du gosse n'en sont que plus vrais et le spectateur y gagne en immersion.
Ni une, ni deux, nos héros se doivent de réagir à cette injustice et lattent du squelettes à tour de bras, s'enfuient et sont recueillis par une blondasse et un sage dans leur grotte. Sage qui leur apprend qu'ils sont sur un bout de la Terre détachée lors d'une des guerres atomiques (étonnant comme tout se tient!)
On sent l'histoire d'amour poindre entre un des héros et la blonde mais c'est sans compter sur la pudeur de la réalisation tout en non dit...de toute façon nos héros s'emmerdent rapidement et décident de se barrer sans prévenir personne.
Mal leur en prend! Des momies griffues et des grands singes multicolores n'attendaient que ce moment là pour se réveiller et attaquer leurs nouveaux amis! Ils n'ont d'autre choix que de faire demi-tour et d'aller se battre.
Voilà, me suis arrêté là pour...ben je ne sais combien de temps alors voici un lien où vous trouverez tout un tas de photos et de commentaires élogieux:
http://www.nanarland.com/Chroniques/...hp?id_film=tsw