On aura essayé...
La déclaration de guerre avait été une surprise en France, contrairement à l'opinion répandue depuis. L'opinion était accaparée par l'affaire Caillaux ou par les moissons. Si dans les villes l'enthousiasme naïf était souvent général, dans les campagnes la consternation dominait. Qui va s'occuper des moissons? Malgré tout, la détermination était là: personne ne songeait à ne pas s'opposer à l'agression Allemande. Là où les prévisions tablaient sur 20% de manquant parmis les mobilisés, les déserteurs ne furent qu'une poignée.
Curieux premiers jours, où aucun combat sérieux n'eut lieu mais qui virent la pièce présenter ses derniers acteurs. A la surprise générale, l'Italie annonça qu'elle ne trahirait pas la Triple Alliance. Voilà qui était fâcheux! Deux nouveaux fronts a couvrir: Alpes et Lybie. Les corps de réserves déployés en Bourgogne se portèrent immédiatement sur les frontières des alpes, montant a 12 le nombre de précieuses divisions immobilisées sur ce théatre d'opération. Autant qui manqueront en Alsace, sans oublier les divisions mobilisées qui seront envoyées en Afrique du Nord.
Heureusement, il n'y eut pas que des mauvaises nouvelles: suite à la volontée affichée du Reich de violer la neutralité Belge, Londres fit jouer le traité de garantie de 1839 et entra en guerre à nos côtés. Voilà un alliés des plus précieux.
Les journaux informent la population à leur manière, et ne craingnent pas de prendre parti. La propagande moderne est en marche:
L'arrivée des mobilisés nous permis d'organiser de nouvelles unités. Le général Galliéni pris le commandement de la toute nouvelle 5ème armée, placée en réserve en champagne. Lanzerac pris le commendement de la 6ème armée, formée des divisions de Territoriaux, en réserve à Paris.
Les opérations ne commencèrent pas tout de suite, le temps pour les unités d'achever leur organisation; à l'exception notable de la marine qui en Méditerrannée disputait déjà aux Italiens la maîtrise de la mer. En quelques jours, la Regia Marina dût se replier dans ses ports, laissant l'Afrique du Nord Française libre du danger de blocus et hypothequant au contraire l'avenir de la Lybie Italienne.
Après une dizaine de jour de battement, les choses commencèrent à évoluer. En Belgique, il devint évident que les Allemands abandonnaient leurs petites violations de frontière pour passer à l'échelle supérieure. Le 5ème armée de Galliéni monta vers Bruxelles, tandis que Foch et les 2 Corps de Cavalerie marchaient vers Liège. Il s'agit d'aider nos tout neufs alliés a résister a l'agression allemande.

Mitrailleuses tirées par des chiens, une unité exotique Belge.
De leurs côtés, les 1ères et 2èmes Armées se mettent en marche vers l'Alsace.
Les premiers combats semblent donner l'avantage aux Français qui progressent vers Colmar. Mais rapidement, les pertes grimpents; nos troupes chargeant baîonnette au canon se font massacrer par les Allemands abrités dans les positions préparées à l'avance dont ils disposent en Haute Alsace (fortif niveau 4). Au mieux, nos troupes ne progressent que lentement.
En Belgique, les nouvelles ne sont guère plus encourageantes. L'ennemi attaque dans les Ardennes, vers Arlon, ainsi que le fort de Liège.
Face a un ennemi deux fois plus nombreux, Foch doit décrocher au bout de quatres jours de combat, le 24 aout, tandis que la majeure partie de l'armée Belge fond comme neige au soleil, malgré son héroïque résistance.

Rescapés Belges de la fournaise de Liège/Arlon.
Le même jour, les Austro-Hongrois entrent à Belgrade, les avant gardes Françaises se frottent aux troupes de Von Below près de Bruxelles. Galliéni ne pourra pas tenir longtemps, d'autant plus qu'il est menacé d'être tourné sur sa droite par Von Quast. Le GQG ordonne sa retraite. Le même jour, Dubail abandonne l'offensive en Alsace: l'ennemi s'y est trop renforcé.
Après avoir chassé Galliéni de Bruxelles et repoussé les restes de l'armée Belge dans le camp retranché d'Anvers, les Allemands s'en emparent le 29 aout.
Il est temps d'admettre que le danger au Nord est plus grand que prévu et que le plan XVIIb doit être abandonné ou à tout le moins, revu.