La science devenait maintenant quelque chose de plus sérieux, et l'énorme besoin en maîtres de grand savoir fit prendre une grande décision à von Aasen : tous les projets de l'Empire seront repoussés, car d'abord devront être construits des lieux où les plus grands penseurs pourront librement enseigner leur précieux savoir à des élèves digne de l'apprendre. Ainsi fut fait, et les premières universités du monde firent leur apparition en terre allemande :
Rien n'arrêtait le progrès de la science, et une telle concentration intellectuelle fit avancer les recherches à un rythme fulgurant. Les universités ne tardèrent pas à développer le concept de libéralisme, rapidement suivi de l'astronomie et des sciences économiques. von Aasen sentait que son peuple était prêt pour plus de responsabilités, et il décida de leur accorder une liberté dont ne pouvaient que rêver les peuples opprimés d'Asie, d'Afrique et également d'Europe, s'ils avaient le malheur de vivre en-dehors de l'Empire Germanique ! Des forces conservatrices et réactionnaires élevèrent leurs voix contre les réformes transcendantes que von Aasen promettait d'engager, mais tous durent se taire face à l'énorme popularité des sciences et des idées nouvelles qui s'était établie au fil des siècles dans les coeurs allemands.
La culture en prit un essor énorme, car chacun avait maintenant le droit d'exposer ses idées sans avoir aucunement à craindre de quelconque représaille à son égard. Les religions elles aussi fleurissaient plus librement qu'auparavant encore, car la diversité religieuse était encouragée par l'état, si bien qu'il ne pouvait plus être question d'une religion d'état ! Mais ces réformes coincidèrent étrangement avec un évènement qui marqua profondément la population : un nouveau continent avait été découvert à l'Ouest ! Un galion de l'Empire avait été envoyé en exploration, cherchant à vérifier la thèse de nos scientifiques selon laquelle la terre était une sphère, et quelle ne fut la surprise du commandant du vaisseau lorsqu'il trouva terres et hommes aussi éloignés ! Malheureusement, il n'y avait pas grand monde à bord, et une exploration plus en profondeur de ce continent ne put être entreprise, et il fallait se contenter des quelques rencontres de matelots avec les indigènes, qui ne tardèrent pas à rapporter leurs histoires en Europe !
La maitrise allemande de l'économie attire bon nombre de pionniers des affaires, le plus célèbre d'entre eux étant Aretas III, venu à Berlin proposer ses services à von Aasen. Celui-ci l'affecta à la capitale, lui enjoignant de faire fleurir commerce comme agriculture, une tâche dont le fier marchand s'acquitta avec grand succès ! Grâce à lui, de nouvelles structures purent être mises en construction, renforcant de plus en plus la productivité de l'Empire. Ces lieux nommés "banques" contribuèrent leur part à la croissance du trésor, que von Aasen faisait croitre en prévision de nouvelles armes dont il aurait à équiper ses troupes à grand frais si l'Empire Germanique se trouvait une fois de plus entrainé dans un conflit voulu par ses voisins. Mais alors qu'une nouvelle figure de génie, Antoine Laurent Lavoisier, montrait son savoir-faire à Hambourg, Gaius Iulius Caesar fut repris de folie et oublia la sanglante défaite que lui avait infligée le peuple allemand il y a près de cinq siècles. Il lança ses troupes, bien plus nombreuses que jadis, et nouvellement équipées, à l'assaut de Hambourg et de Berlin. La première Légion s'approcha très vite de Hambourg, qui n'avait pas encore eu le temps de renforcer sa garnison depuis la fin de la deuxième guerre hélléno-germanique.Même les chevaliers, qui avaient joué un rôle si décisif contre les envahisseurs du Sud, ne pouvaient rien contre cette légion, car César avait équipé force troupes avec de longues piques, qui au combat prenaient facilement à parti les chevaliers et leurs lances fatalement plus courtes.
Les troupes allemandes durent faire merveille à cette bataille, car s'ils la perdaient, nul doute que César n'aurait fait aucun prisonnier ! La ville de Hambourg put être sauvée grâce à une nouvelle arme, l'arquebuse. Les hommes furent cependant entrainés dans une telle hâte, qu'ils périrent tous au combat sans exception, mais non sans emporter dans leur mort de très nombreux soldats romains, à un point tel que la défense de la seconde ligne de fortifications, assurée par des archers, ne fut plus que formalité. Pendant que les hommes d'armes défendaient les couleurs germaniques sur terre, von Aasen apprit que les marins de l'Empire avaient également apporté la gloire à la patrie, en accomplissant le premier tour du monde ! La marine de guerre allemande était la première au monde, et bien des galères romaines en firent les frais ! Mais malheureusement, il ne pouvait y avoir de bataille décisive sur mer, et d'atroces combats déchirèrent pendant des décennies les terres de France, où se livraient sauvagement bataille Allemands et Romains. Les réserves romaines semblaient inépuisables, pour chaque tête coupée, il en revenait dix ! La cavalerie ennemie était décimée par la chevalerie allemande, et les archers ennemis pliaient pourtant vite sous les armes des Landsknechten !
Le combat restait longtemps indécis, et von Aasen réfléchissait déjà à signer la paix, quitte à verser quelques centaines de pièces d'or à Caesar. Mais la science le sortit de cette réflexion, car l'université de Munich venait de développer une tactique révolutionnaire, rendue possible grâce à l'amélioration notable de la technologie ! von Aasen était tout d'abord sceptique par rapport à ces guerriers en dentelle, mais une démonstration sur un terrain d'exercice l'encouragea à faire le nécessaire pour que ces nouvelles possibilités soient exploitées. Les premiers grenadiers quittaient leurs centres d'entrainement en 1505. C'était là une bien grande innovation dans l'art de la guerre, mais les Romains étaient décidés à ne pas se cantonner dans la défensive, redoublèrent d'efforts pour empêcher le siège de la ville de Rome, et défiaient les troupes allemandes en Provence. von Aasen réalisa que cette fois-ci, la technologie seule ne sauverait pas son peuple. Il ordonna une mobilisation massive des hommes en état de porter les armes, et toutes les villes forgèrent les instruments de mort nécessaires à armer les bras qui allaient défendre la patrie. Jamais l'Empire Germanique n'avait eu à mettre tant d'efforts à vaincre leurs ennemis, la taille de l'armée allemande s'accroissait de manière fantastique.
Les Romains se défendaient farouchement, mais inexorablement, le nombre d'hommes qu'ils pouvaient jeter à la bataille diminuait, les réserves se tarissaient, et leurs villes archaïques ne pouvaient comparer avec le rythme de production des artisans allemands, dotés d'outils dignes des Lumières de ce temps ! Avec une fureur bestiale, César et ses hommes empêchaient l'approche de la ville de Rome. Ce ne fut qu'après un siècle de combats incessants, et la mobilisation de plus de 700 000 Grenadiers à la fois, que von Aasen put s'installer avec ses armées sur les collines donnant sur Rome. A temps pour le début du siège, que les Romains n'étaient plus en mesure de briser, venait la découverte d'un processus qui rendait les métaux beaucoup plus solides : l'acier. Des canons chargés par la culasse furent fondus, et les défenses de la ville de Rome furent réduites en cendres en peu de temps :
Après cette préparation qui transforma la ville en enfer, les grenadiers de la guarde rapprochée de von Aasen brisèrent le cordon de sécurité des défenses ennemies, avant de s'élancer dans le combat pour chaque quartier, faisant couler le sang à flots. Le commandant de la forteresse, Quintilius Varus, dût se résoudre à capituler, contre la promesse des Allemands de ne pas raser la ville. von Aasen n'y pensait même pas, une si belle ville, pourquoi la raser, si elle pouvait rentrer sous la tutelle de l'Empire Germanique ? Il occupa la ville promptement, y laissa une très forte garnison, et s'en fut vers les autres centres de peuplement romains en Europe : Cumae, au Sud de Rome, et Anitum, en Espagne. Il commença le siège des deux villes en même temps, s'occupant de l'une avec les renforts qui arrivaient toujours massivement du Nord, et l'autre avec une partie des troupes qui avaient pris Rome. Les nécessités de la guerre poussait le peuple à des efforts inhumains, et fit germer dans bien des têtes les idées les plus ingénieuses pour produire plus efficacement ce dont nos soldats avaient besoin. Tant de génie fit qu'une nouvelle ère s'ouvrait sur l'Empire Germanique ...
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