La ville de Berlin était désormais assez grande pour pouvoir envoyer des travailleurs améliorer chemins et mines de l'Empire, et la première chose qu'ils firent fut de construire une carrière de pierre entre Berlin et Hambourg, en vue d'utiliser ces ressources qui promettaient merveilles ! Le marbre proche fut également exploité, et les premières villes de la tribu décidément promise à un bel avenir purent achever les plus beaux monuments que l'humanité avait connue jusque là :
La civilisation des terres d'Europe était unanimement reconnue comme la plus développée, et Allemands et Romains se livraient de farouches combats d'influence pour les villages des montagnes alpines, la grande Rome concourant contre les centres de culture hindoue qu'étaient Hambourg et Berlin. L'oracle de Hambourg, une fois installé, décida de récompenser le peuple des Allemands pour lui avoir construit une demeure digne de son nom, et leur donna le choix de leur offrir une technologie que les Dieux leurs destinaient pour un peu plus tard. von Aasen choisit la monarchie, et une fois son choix fait, il oublia instantanément toutes les autres possibilités que l'oracle lui avait donné à choisir. Le système politique de la monarchie ne lui convenait pas, mais du moins eut-il la révélation que les fruits poussant en France pouvait être pressés pour obtenir un breuvage des plus onctueux. Hambourg devint également un centre de distribution de vin très important.
Des générations plus tard, alors que la culture prospérait dans tout l'Empire, von Aasen reçut des nouvelles alarmantes de la part de ses éclaireurs : une tribu sauvage s'était formée dans le Nord, ses ancêtres semblent êtres les criminels que la tribu des Allemands avait chassé de parmi ses rangs, il y a maintenant des milliers d'années. Avec le temps, ils s'étaient regroupés et s'étaient juré de prendre vengeance des frères qui les avaient abandonnés. von Aasen ternit considérablement à l'annonce des effectifs ennemis : des centaines d'archers et des forces considérables de guerriers marchaient sur Munich. L'heure était grave, l'Empire Germanique avait à faire face à la première attaque d'ampleur sur son sol. Les forces ennemis étaient supérieures à tout ce que von Aasen pouvait leur opposer, mais il ne pouvait même pas tout envoyer à Munich, de peur de la réaction des Romains. Plusieurs dizaines d'archers défendaient la ville, des habitants se mirent à disposition pour les alimenter en flèches, ce qui augmenta considérablement leur efficacité. Le gouverneur avait il y a bien des années en sage prévision de dangers ordonné l'édification d'un rempart de pierre, qui constituait un obstacle de taille pour tout attaquant.
La première vague d'attaquants, composée d'archers, s'approcha des murailles et tenta d'atteindre les défenseurs situés en haut de celles-ci. Cette vague fut impitoyablement décimée, la pierre rendait les archers munichois quasiment intouchables, et les attaquants donnaient des cibles excellentes sur les prairies entourant la ville. Il y avait néanmoins eu quelques pertes, et le gouverneur de la ville attendait avec appréhension le choc de la deuxième vague, également constituée d'archers. Le chef de guerre ennemi ne semblait cependant pas être un fin tacticien, ses troupes tentèrent d'attaquer la ville là où la Duna la protégeait. La majeure partie des agresseurs trouva la mort avant d'atteindre la rive Ouest, et c'était soulagés que les défenseurs pouvaient se tourner vers le dernier ennemi, plus faible celui-là : une centaine de guerriers armés de massues. Réitérant l'amateurisme de leurs prédécesseurs, ils passèrent le fleuve, embrassant les flèches des Munichois fatigués. Aucun d'entre eux ne parvint à forcer la porte de la ville. Il était temps de faire le compte des morts : 18 personnes manquaient à l'appel. von Aasen était content et distribua quelques promotions, louant le zèle de ces habitants qui défendaient leur ville avec honneur. La prochaine fois, ces archers sauront apprécier à sa juste mesure leur force, et défendront la ville bien plus âprement.
Cette victoire sans précédent fait envoyer un prophète par les Dieux parmis nos terres, et von Aasen lui réserve un accueil qui était, je vous le dis sans éxagérer, divin ! Il portait un message des Dieux, ordonnant qu'on pose une pierre à un endroit qui en vérité était sacré à Hambourg, pour qu'il y advienne un miracle. L'ordre des Dieux fut exécuté, et tandis que la merveille du Parthénon attirait les yeux du monde sur Berlin, le lieu le plus sacré de cette terre accoucha d'un temple fantastique, apparu en une journée sous les yeux médusés des prêtres de la ville !
Cumae, et même la lointaine Pasargades se convertissent, devant la preuve irréfutable du pouvoir des Dieux ! De nouveaux travailleurs quittent Berlin, et c'est toute la contrée qui s'enfleurit et s'anime. Du blé, des bovins, des cochons, du marbre, de la pierre, des cheveux, des cervidés, tout ce beau monde remplit de vie les marchés des villes allemandes !
L'abondance de produits aussi diversifiés emplit les coeurs de joie, et quelques barbares du Nord sont allègrement repoussés devant Munich, qui, plutôt que de prendre la main tendue par tout un peuple hindouiste, préfère se joindre au judaïsme, une nouvelle religion apparue dans des contrées lointaines. Soit ! Nous sommes tolérants, et accueillons les nouveaux croyants comme les anciens !
Vu que de nouvelles menaces se profilent à l'Est (certaines rumeurs parlent de plus de 400 archers !), le conseil des sages se penchent sur des projets de nouvelles armes, et finissent par découvrir l'utilité du fer . De nouveaux soldats devraient être armés d'armes de ce matériau dans les plus brefs délais, pour la plus grande gloire de notre Empire. Le prophète Mahâvîra nous rejoint, lui aussi envoyé des Dieux, et fait regorger la ville de Berlin d'artisans et de marchands grâce à son aura divine. von Aasen est fier de son peuple.
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