Après une longue discussion avec le commandement unifié allié, von Aasen décide des objectifs à atteindre pour 1946 :
Objectif I :
Atteindre une position de défense idéale dans les régions montagneuses de l'Oural :
Objectif II :
Annexer la Scandinavie, en vue de libérer des troupes pour le front de l'Est et augmenter notre capacité de production.
Objectif III :
Encercler un maximum de troupes soviétiques avant que celles-ci ne se replient en Sibérie.
Les services de renseignements estiment que si nous arrivons à prendre tout l'Ouest de la Russie et la Scandinavie, les troupes du Komintern ne seront plus à même de représenter une menace d'ordre offensif dans l'immédiat. Ils pensent également que l'industrie en Sibérie et dans le Nord de la Chine ne sera pas assez puissante pour donner la possibilité à Staline de lever de nombreuses troupes capables de renforcer décisivement l'Armée Rouge en train de se disloquer. A long terme, l'URSS serait donc condamnée, et peut-être que si nous arrivons à nous débarasser de têtes dures comme Staline, le PCUS acceptera un traité de paix largement en notre faveur.
Le Royaume-Uni voit que la guerre va durer longtemps, et que le peuple indien, qui contribue fortement à la force de l'armée royale, ne se contentera pas comme pendant la 1ère guerre mondiale de vagues promesses d'auto-gestion dans une durée indéterminée. Le mécontentement croissant en Inde fait prendre la décision au Roi d'Angleterre de donner son indépendance à l'Inde, à la condition qu'elle assiste le Royaume-Uni durant la durée de cette guerre. Les frontières n'étant pas admises par musulmans et hindous, une solution maladroite est trouvée en donnant une partie des terres promises à l'Inde à une autre nation, le Pakistan. Ces évènements font frémir la France, qui redoute un sort comparable quand à ses colonies, mais les Alliés doivent faire preuve d'union dans cette guerre, et après quelques grognements diplomatiques, la France accepte de reconnaître l'Inde et le Pakistan.
Les opérations ont considérablement diminuées en URSS depuis le début de l'hiver, empêchant les armées alliées d'exploiter l'énorme avantage qui s'offre à eux, n'ayant plus de résistance organisée devant eux. L'avancée continue, mais le rythme est sérieusement freiné. Deux divisions soviétiques se rendent à Murom, von Aasen pense à réduire également l'armée de Stalingrad à l'état de prisonniers. Pour cela, il déclenche une vaste opération d'encerclement de la ville, une entreprise rendue possible par le surplus de forces dans la région moscovite, surplus qui est transféré au Sud aussi rapidement que les moyens de transports primitifs de la région le permettent.
La STAVKA réagit vite et complète sur-le-champ des divisions presque formées, portant le nombre de divisions de forteresse défendant la ville à 5. Les Alliés progressent sans grandes pertes, mais très lentement. Von Aasen ne se fait pas plus de soucis que cela : le front Sud a besoin d'être réorganisé, 1 mois de plus ou de moins dans la prise de Stalingrad est loin d'être gênant.
Il pensait surtout à l'emploi de la 19e armée, composée de 3 divisions mécanisées 44', qui venait d'être complétée. Il décida de redéployer cette troupe d'élite vers Astrakhan, où les Français en sous-nombre avaient du mal à s'imposer face à la milice caucasienne.
Le seul grand défi militaire (= qui ne requérait pas une simple attente en vue de réorganiser les troupes attaquantes) dans l'immédiat était le Danemark. Mais comme les armées étaient de part et d'autre momentanément quasiment invincibles en défense, l'impossibilité d'avancer ne signifiait pas une menace d'ordre offensif. Après la prise de la Suède et de la Finlande, les choses devraient se régler d'elles-mêmes. Mais encore fallait-il prendre ces pays à l'infrastructure faible ! Les Anglais décidèrent d'accélerer les choses : après le débarquement de Mourmansk, l'opération "Icewind" comprenait 3 débarquements simultanés, dont deux en Suède et un en Norvège, 7 divisions y participaient :
Mais les choses ne se passaient pas si facilement à Stalingrad, où les Soviétiques avaient encore renforcés leurs positions, cette fois-ci avec la milice des ouvriers. La bataille se tirait en longueur, déjà 3 mois de combats sans relache ! Malgré le renfort de 7 divisions françaises, l'offensive patinait. Toute l'avancée du front Sud était ralentie ! Et pour comble, les faibles troupes soviétiques du Caucase se retranchaient dans les montagnes et résistaient aux troupes tchèques et françaises engagées dans la région !
Grâce aux débarquements anglais cependant, la 7e armée polonaise, retirée du front d'Arkhangelsk et engagée en Laponie, arrivait avec la 12e armée et l'armée Varsovie à percer la ligne Mannerheim ! Désormais, la Finlande était à notre merci ! Les Anglais n'étaient pas en reste non plus et engagaient les forces suédoises à Lulea avec 20 divisions. La progression polonaise ne s'essoufla qu'en arrivant à l'île de Mariehamn, menant directement à Stockholm, passage obligé si l'on voulait éviter les montagnes de Suède que les Anglais tentaient de prendre.
En mars 1946 se déclarèrent les premières grandes opérations de partisans russes, qui touchèrent particulièrement Moscou, Ryazan et Kuybyshev. Une division de cavalerie française fut dépêchée pour remettre ces régions au pas.
La situation au 6 avril 1946 était satisfaisante, malgré la résistance soviétique à Stalingrad et dans le Caucase.
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