Une fois les points soviétiques du front Ukrainien maitrisées, la cavalerie blindée de l'armée Varsovie peut se permettre une offensive audacieuse en direction de Léningrad. L'armée opère en corps compact, capable de défendre plusieurs provinces à la fois grâce à sa célérité, remplaçant ainsi de nombreuses armées de couverture dont manque cruellement le commandement interallié. Les troupes soviétiques, lentes, mal organisées et dépendantes des décisions de Moscou en toutes occasions, ne peuvent être qu'observer les véhicules blindés polonais en train de les encercler, bouchant peu à peu toutes les issues. 5 divisions se rendent à Pskov, et après la prise peu glorieuse de Léningrad qui n'avait été défendue ne serait-ce que par une quelconque milice locale, 1 division se rend dans la région de Kingisepp. De nombreux Scandinaves essayent de fuir en direction de la frontière estonienne, mais les troupes de frontière ne les laissent pas passer, livrant ainsi leurs voisins aux camps de prisonniers.
La commission pour le plan quinquennal semble avoir réagi dès le début de la guerre et avoir prévu des levées très rapides, ainsi qu'un regroupement des forces les plus puissantes. Nous nous heurtons pour la première fois le 2 août 1945 à une armée d'assaut, celle du maréchal Vatutin. 4 divisions de la garde surentrainées, formées de vétérans de la guerre de Chine, écrasent nos premières lignes habituées à bien moins de vigueur et de professionalisme. La 2e ligne elle ne se laisse pas faire, elle a été prévenue et en a vu d'autres, notamment lors des combats pour les Sudètes. La témérité russe a cependant donné à réfléchir à nos généraux, ils réalisent tout à coup à quel colosse ils s'en sont pris. L'industrie russe doit absolument être neutralisée dans un laps de temps très court, si la machine de guerre soviétique se met en route, nous aurons peu de chances d'en réchapper.
Il faut profiter de la désorganisation russe en Ukraine également. Les renforts arrivés de France n'ont pas encore été beaucoup sollicitées, les Bolcheviks cependant sont totalement épuisés par 3 offensives successives, et les retraites qui en ont résulté. La SNCF contribue fortement à notre campagne et a remis en état le réseau ferré et routier russe d'une manière si efficace qu'il peut porter le poids logistique de l'avancée des troupes françaises. Les 80 divisions du secteur passent à l'attaque selon un plan soigneusement préparé par le général von Aasen, qui vise à l'encerclement des retardataires de la dernière retraite à Zhitomir. Le maréchal de l'Union Soviétique, une des plus grandes figures militaires contemporaines, tente de maintenir la cohésion au sein de ses troupes d'arrière-guarde, très disparates. Les nouvelles divisions de type 45' cotoient les cavaliers touvans formés aux méthodes de combat de la Grande Guerre. Sous la pression des 28 divisions du maréchal Leclerc, la défense du Kessel s'effondre en quelques jours. Le front ukrainien souffre de ce manque de forces, tandis que 20 nouvelles divisions françaises rejoignent la zone de combats. Une offensive hâtivement organisée prend alors sa pleine mesure et parvient à encercler les troupes russes accolées au Dnjestr. La mauvaise organisation franco-polonaise laissera les flancs de la pointe de l'offensive découverts pendant une journée entière, mais il semble que le chaos qui règne dans les bureaux d'état-major des divisions russes soit encore plus grand. 11 divisions russes, dont certaines connaissent leur baptême de feu durant cette bataille, sont anéanties dans les faubourgs d'Odessa. Une division de forteresse parvient à tenir tête à tous les assauts français pendant une semaine entière, fébrilement épaulée par les restes des autres divisions. Tout espoir pour la garnison de s'en sortir est réduit à néant le 9 septembre 1945. Le retard pris est d'autant plus considérable que seules quelques maigres formations ennemies défendent les vastes contrées ukrainiennes.
Des renforts français sont également arrivés au Mecklembourg, en vue de juguler la crise déclenchée par des opérations scandinaves partant de Copenhague. Après de très durs combats, l'ex-capitale danoise est prise, mais l'avancée en Holstein s'avère totalement impossible. L'absence de QG limite nos offensives à 9 divisions, et les Scandinaves en alignent 8 de meilleure qualité. La situation est donc bloqué jusqu'a l'arrivée d'un QG. La Pologne se hâte d'en constituer un, ce qui risque de prendre 6 mois malgré tout.
Le front en Russie blanche, à l'origine très mal défendu, a profité de l'arrivée de nouvelles forces tchèques, si bien que tandis que Leclerc occupe toute l'Ukraine en balayant les quelques divisions qui essayent de lui faire face devant lui, il peut organiser une offensive à grande échelle, soutenue par les troupes en défense prêt de Moscou au Nord, ainsi que par les Français en Ukraine. Le résultat est monstreux : 5 divisions soviétiques sont encerclées, et tout le front recule jusqu'a Briansk et Koursk, le tout dans une parfaite organisation et sans laisser le moindre flanc à la merci de l'ennemi. Le rouleau compresseur allié s'approche dangereusement de Moscou.
Deux nouvelles contradictoires arrivent sur le bureau de von Aasen le 15 octobre 1945. D'une part, l'armée Varsovie, l'élite de l'armée polonaise, annonce qu'elle a échoué dans son assaut de la ligne Mannerheim. D'autre part, les deux armées polonaises qui avaient lancé un assaut à la va-vite sur Moscou annoncent la prise du Kremlin. Moscou est tombé !!! C'est encore un coup fatal porté à l'économie russe, qui doit déjà essayer de se passer de la production de 400 000t de charbon du Donetz ! Militairement, les choses sont moins glorieuses. Un encerclement à partir des positions moscovites permet l'encerclement de 3 divisions d'élite, les Anglais débarquent à Mourmansk, la poche de Briansk s'est rendue, mais les Soviétiques disposent toujours de 178 divisions et 289 PP. La progression sera sûrement facile jusqu'a l'Oural si la STAVKA ne réagit pas dans le Caucase et si les Scandinaves ne s'accrochent pas trop à la Finlande, mais comment continuer à partir de là ? Les combats font rages en Chine, et sont relativement indécis, avec un petit gain de territoire pour l'URSS. Comment progresser en Sibérie, et ensuite l'occuper ?? L'état-major décide de remettre cette décision à plus tard, et d'attendre d'avoir établi une position solide sur l'Oural.
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