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Vieux 29/03/2008, 20h59
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Histoire de Venise (p. 1)



L’affaire de Gênes et la guerre venéto-kalmaro-espagnole



Alors que Venise avait fait de belles proposition à l’Espagne pour faire en sorte que Gênes recouvre son indépendance, voilà que le Roi d’Espagne, pris d’un excès de jalousie maladive, vend la vassalité de Gênes à l’Union de Kalmar, notre principal rival, pour une somme ridicule.

Puis, pour aggraver l’affaire, voici que l’Espagne ouvre ses ports tels des attributs féminins aux furieux navires kalmariens quelques mois après. Pour finir l’Espagne et kalmar nous déclarent la guerre sans nous donner aucun motif dans les jours qui suivent, formant une sorte d’alliance hybride catholique et calviniste.

Entre temps, l’Espagne avait fait convoyé en Italie un nombre considérable de troupes, ce qui lui assurait un avantage terrestre décisif face aux troupes vénitiennes. Sans compter la flotte danoise 2 fois plus imposante que la notre qui vint bien rapidement mettre blocus devant notre capitale à partir des ports autrichiens, et ce sans prévenir l’Empereur ! Insulte suprême.

L’Empereur, sage, refusa rapidement d’offrir plus longuement ses ports aux danois, et celui-ci en fut fort contrit. Voyant que l’Espagne écrasait nos troupes mal entrainées en Italie, la flotte tenta une sortie désespérée et rencontra la flotte kalmarienne. Venise coula une trentaine de navires danois, mais en perdit une vingtaine, et au final la retraite fut décidé car la flotte vénitienne n’était pas aussi fournie que celle de l’ennemi.

Au final, alors que l’Espagne avait conquis tout le sud italien, une ultime sortie fut décidée à deux contre un, et notre flotte fut annihilée en seulement 1h de bataille : pas un seul navire ne survécut, alors que le danois n’en perdit aucun………..



La paix fut donc signée : l’Espagne signa paix blanche (prouvant donc que cette guerre n’avait pour objet qu’une vengeance personnelle suite à l’affaire marocaine), et Kalmar annexa la Sardaigne pour y installer une base navale afin de s’assurer le contrôle total de la méditerranée. L’union de Kalmar tentant ainsi de devenir la première thalassocratie européenne depuis Athènes…



Après cette piteuse défaite, Venise se fit plus discrète et s’accorda avec la France et l’Empereur : nous assurâmes à l’Autriche notre soutien, sachant que la puissance militaire autrichienne était in-arrêtable. Et dans le même temps nous nous mîmes d’accord avec la France via un accord colonial : celui nous cédait Milan et les cyclades en échange de notre province mexicaine. En effet Venise ne souhaitait pas annexer cette contrée, qui certes était fortement riche en or, mais qui sur le long terme s’avèrerait désastreuse pour notre nation. Nul doute que des rapaces tels que Kalmar, la France, peut être l’Angleterre, voir l’Espagne, sans compter le Portugal, auraient vu d’un très mauvais œil que nous annexion de telles terres. Et l’agressivité de tout ces pays se serait retournée vers la République de Venise qui n’a certes pas les moyens d’y résister à tous. Des priorités telles que renforcer notre potentiel de mobilisation terrestre, et provoquer le départ des français d’Italie semblait plus important pour Nous.



Nous aurions donc très bien pu devenir bien plus riche, nous assurer d’un monopole sur l’or, mais nous ne l’avons pas fait dans l’intérêt diplomatique de notre pacifique nation.



Dans les années qui suivirent nous commençâmes à recréer une flotte à partir de nos quelques provinces pouvant en construire…. Et l’effort de développement de notre empire des caraïbes fut poursuivi. De façon infructueuse, nous tentâmes d’amener l’Espagne vers nous et l’Empereur au sein d’une alliance catholique, ce que l’Espagne refusa en ne daignant même pas répondre à nos missives.

Une guerre éclata entre l’Empereur et la France qui vit l’Autriche victorieuse. Mais la France, fort jalouse à la manière espagnole de sa défaite, ruina son économie dans la but de se venger : des sommes colossales furent englouties dans une mobilisation folle, et la France déclara la guerre à l’Empereur avec une liste de prétention plus longue que le grand canal.

Dans un premier temps, la France eut l’avantage, surtout qu’elle s’était adjointe l’alliance de kalmar, l’éternel profiteur sans gloire, qui attaquait l’Autriche par le nord.

Nous reçûmes rapidement une lettre du Roi de France nous demandant de rejoindre son alliance contre l’Empereur…

A Venise, le sang du Doge ne fit qu’un tour après la lecture de cette lettre et il envoya immédiatement une missive à l’Empereur le mettant en courant de la proposition française. Cette lettre sauva l’Empire de la défaite, car elle signifiait que la France après cette couteuse offensive était en réalité à bout de souffle, et que si l’Empereur tenait bon, il reprendrait l’avantage, ce qu’il fit par la suite….

Venise qui n’a pas à justifier ses choix se bornera à dire qu’il fallait choisir son camp, ce qu’elle fit en choisissant l’Empereur. Rester neutre dans cette situation aurait signifié un acte hostile envers les deux partis… La France qui tentait de jouer sur tous les tableaux (en Europe et outre-mer) se devait de revoir ses prétentions à la baisse.
Réponse avec citation