Chroniques Impériales. 1541 – 1556. La marche vers la guerre
En 1541, immense succès Impérial

, le Sultan libère la Pologne de sa sombre emprise. La Chrétienté unanime se relève pour applaudir à tout rompre l’Empereur Dieu victorieux, Bras Armée du Christ, et son allié de Scandinavie. Cette Sainte Croisade avait cependant été mises à profit par certains comploteurs pour semer le trouble dans le Saint Empire : ainsi, l’alliance Wurtemberg, Bavière et Anspach, tenta d’annexer Salzburg. La réaction Impériale ne se fit pas attendre et bon ordre a été rétablis au sein de l’Empire, avec le soutien du Roi de Scandinavie, notre valeureux allié.
C’est alors que Venise, profitant honteusement d’une vacance du pouvoir en Castille

, attaqua sauvagement l’Aragon, avec la complicité Française. Les droits des peuples étaient bafoués de la façon la plus ignoble possible et c’est tout naturellement que les malheureuses victimes firent appel à l’Empereur Dieu, garant de la Justice, de la paix et de la stabilité dans le monde

.
La France déclara publiquement ne pas se soucier de cette histoire et l’Empereur lança alors un ultimatum à Venise, qui ne prit même pas la peine de répondre. Par contre, quand Vienne entra dans la guerre, pour protéger un Royaume chrétien attaqué, quelle ne fut pas notre surprise de nous retrouver aussi en guerre avec la France…
Avec une rare couardise

, Paris et Venise s’étaient en effet rapidement alliés dès l’annonce de l’ultimatum Impérial et ce en dépit de l’engagement public de la France à ne pas intervenir

. Vexé, et surtout absolument pas préparé pour mener une guerre contre la première puissance mondiale, l’Empereur Dieu signa une paix blanche et prophétisa que Paris allait regretter, tôt ou tard, d’avoir ainsi soutenu le renforcement de Venise…
En attendant, la France, qui n’avait pas été consultée pour la signature de la paix ( Venise étant le chef d’alliance), commença à nous menacer de plus en plus ouvertement et finit par nous lancer un véritable ultimatum : la libération des Flandres ou la guerre. A Vienne, ce fut la consternation…

Les Flandres ? Là où se trouvait notre unique centre de commerce ? Là où se trouvait une de nos deux manufactures ? Là où les impôts rapportaient plus que dans aucune autre province de l’Empire ? La France ne pouvait pas être sérieuse… Et pourtant, elle l’était

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Menacé, violenté, harcelé de partout ( le Sultan nous menaçait aussi de guerre, et Venise de représailles), l’Empereur Dieu retroussa ses manches et ordonna la mobilisation générale : la France voulait la guerre et l’immense fortune des Flandres ? Qu’elle vienne donc…

Et si le Très Haut nous donne la victoire, nous réclamerons légitimement la libération de la Lorraine, de Liège et de la Suisse. Il est grand temps que la France aux milliers d’alliés cède du terrain, l’Europe a besoin de retrouver un certain équilibre.
Préoccupé lui aussi par le déséquilibre total qui minait l’Europe, le Doge repris contact avec Vienne, non pour menacer, mais pour discuter de certains soucis communs. Des ambassadeurs Impériaux partirent aussi pour Madrid et même Constantinople ( où ils furent d’ailleurs tellement mal reçu qu’ils se sont empressés de retourner à Vienne : l’Infidèle n’est qu’un grossier malpoli

), sans oublier notre allié de Scandinavie. Des heures sombres s’annonçaient, nos armées se massaient dans les Flandres, nos arsenaux vomissaient nuit et jour de nouveaux canons et arquebuses : si la France persiste, elle trouvera à qui parler…