Petite histoire de Venise
Après le revirement de la politique étrangère de la République, plus favorable à la France, nos marchands purent revenir commercer dans le centre de commerce de Paris, le Roi de France levant l’embargo, pendant que partout ailleurs nos marchands reprenant du poil de la bête permirent au trésor vénitien de dépasser le seuil symbolique des 100 000 ducats par mois, qui n’avait plus été atteint depuis longtemps.
Pendant que d’autres nations continuaient d’annexer à tout va comme à leur habitude, aucune nouvelles possessions n’entra dans le domaine de Venise par les armes. On notera juste l’achat de l’île de Rhodes aux Mamelouks d’Egypte contre 450 000 ducats d’or seulement.
La guerre Venéto-castillo-anglaise
Alors que les barbares pirates Mauresques, venant des côtes algéro-marocaines recommençaient à ravager l’Italie par leurs raides suprises, la Doge Commachio décida de lancer contre eux une expédition punitive qui devait permettre de détruire encore une fois les navires arabes, cependant qu’aucuns territoire ne serait annexé, Venise n’y ayant là aucun intérêt.
Quelle ne fut pas notre surprise, quand le Roi de Castille osa nous menacer d’un ultimatum, nous interdisant tout simplement de traverser le détroit de Gibraltar, en conséquence de quoi il nous déclarerait la guerre. A vrai dire, ce prétexte absurde se révélant totalement fumeux (le Roi de Castille s’intronisant protecteur des royaumes musulmans d’Afrique du Nord fit bien rire toute la place Saint Marc), nous n’y prêtâmes guère d’attention, et les opérations au Maroc se poursuivirent. Mais quand on nous signala que des troupes espagnoles descendaient du nord marocain vers Ifni où nous avions débarqué (troupes espagnoles encore présentes du fait de leur dernière guerre, remarquez l’ironie de la situation), notre petit corps expéditionnaire tenta de résister de la façon la plus brave possible, mais devant le nombre ils durent plier bagage et rentrer en Italie. La flotte d’évacuation rencontra une escadre espagnole devant Tanger, et le combat s’engagea au profit d’une écrasante victoire de Venise, celle-ci annihilant l’escadre ennemie.
Une fois ces évènements passés, la guerre fut des plus calmes, et se borna à l’arrestation de quelques navires de commerce des deux partis. Cependant la République préparait une offensive majeure : à l’Arsenal un nombre considérable d’ouvriers, de charpentiers, de marins et de soldats se massait secrètement, préparant la sortie de la Flotte vers les colonnes d’Hercule, puis la capture des îles de l’Atlantiques telles que les Açores, Madères et les Canaries. En effet, le Roi du Portugal eut la mauvaise idée de se joindre au conflit contre nous, tout comme l’Angleterre dont nous ne saisissons pas bien le rôle et l’intérêt dans cette affaire. Pour la Doge, il fallait profiter de cet état de guerre non provoqué par Nous pour acquérir les Açores, permettant ainsi enfin à nos navires d’exploration, à nos marchands et peut être à quelques courageux colons de Venise de s’établir et de faire fortune sur le nouveau continent découvert par les français et mis en valeur au nord par les anglais.
Le voyage se déroula sans encombre. S’ensuivit la conquète rapide de Madères, et des Canaries comme prévu. La flotte croisa au large des côtes andalouses les navires castillans, appuyés par une escadre anglaise. Les lâches au lieu de combattre préférèrent rester à l’abri dans leurs ports. C’est quand nos troupes débarquèrent à Ponta Delgada que les anglo-castillans se décidèrent à venir à notre rencontre au large des Açores. S’ensuivit donc une colossale bataille où encore une fois, nos marins montrèrent leur invincibilité totale sur les mers : malgré un avantage numérique pour l’ennemi anglo-castillan, toute sa flotte fut pulvérisée, soit plus de 30 navires, et nous ne perdîmes que nos navires de transport, ce qui nous empêcha cependant de rapatrier nos 4 000 hommes des Açores conquises.
Sachant qu’en outre, la Castille possédait de nombreuses flûtes, si notre flotte devait à revenir en Italie pour récupérer de nouveaux navires de transport, nul doute que la Castille déciderait de reprendre les Açores. Ceci fut mis à profit par Marco dans le but de piéger les espagnols : notre flotte se retira totalement en méditerranée, prenant soin de donner du canon devant les forts de Gibraltar, signalant à l’ennemi que la route des Açores était libre. Le nigaud Roi à Madrid tomba dans le piège en lançant tout ses navires de transport sans escorte, avec à son bord 7000 cavaliers : toute la noblesse du Portugal et de Castille participaient à l’opération. Celle-ci fut comme prévue un désastre total : non seulement nos forces des Açores les repoussèrent, mais encore notre flotte arriva dans le dos des ibériques quand ceux-ci étaient en pleine évacuation : leur flotte fut poursuivie et décimée, et les navires de transport capturés permirent de rapatrier nos troupes en Italie sans que nous ayons eu besoin d’en construire de nouveaux.
Venise avait montré son invincibilité totale au niveau maritime : pas une flotte du monde connu n’est dans la capacité de nous mettre en échec. Maigre lot de consolation pour ce qui allait adevnir par la suite.
La brouille franco-vénitienne et la paix blanche
Alors que nous étions en droit de réclamer les Açores ( et uniquement cela au Portugal, ce qui ne lésait nullement la Castille), le Roi de France envoya une ambassade à Venise pour nous sommer littéralement de proposer une paix blanche à la Castille, sinon quoi il nous déclarerait la guerre pour y mettre fin…
Devant la pression de l’invincible armée française, nous dûmes céder de mauvaise grâce et la paix générale fut conclue.
Il s’ensuivit une réunion diplomatique au sommet à Milan où les différentes positions furent expliquées, ou le Doge fou de rage menaça d’abandonner toute relation avec la France après cette acte de quasi-demande de vassalisation. Fort heureusement pour tous, le Roi de France reconnut s’être trompé et fit ses excuses à la République, et le Doge lui pardonna, comme jadis le contraire eut lieu. Des quiproquos, des mauvaises rumeurs, et une incompréhension mutuelle provoquée par les agents espagnols furent la cause de cette crise. Un accord fut signé et les rancunes oubliées.
Diplomatie :
A la Sublime Porte et au Sultan du Caire : Nous avons bien compris vos demandes vis-à-vis du Maroc et de l’Algérie, et croyez bien que la République de Venise, ayant montré sa neutralité dans le conflit actuel entre union de Kalmar et ottoman, saura faire en sorte que les marchands vénitiens ne soient pas inquiété dans leur commerce à Alexandrie et à Istambul. Tant que d’autres centres de commerce ne seront pas découverts pas nos explorateurs, nous feron tout pour que nos relations soient les meilleures possibles.
A l’Autriche et à Kalmar : Nous ne pouvons qu’approuver vos demandes vis-à-vis de la libération de la Pologne d’une quelconque emprise, que celle-ci soit musulmane, orthodoxe, ou encore … protestante. Mais la guerre et les horreurs qu’elle apporte ne nous semblent pas être la meilleure des solutions, d’où notre neutralité. Des négociations sont ils en cours ? Venise peut jouer le rôle de médiateur si les deux parties le souhaitent.
A l’Angleterre : Nous souhaiterions des éclaircissements vis-à-vis de votre position clairement anti-vénitienne dans le dernier conflit avec la Castille : vos navires ont ouvert le feu contre les nôtres et ont été détruit. N’oubliez que vous avez libre droit de commerce… ce libre droit pourrait être remis en cause si des explications claires ne nous sont pas fournies. Nous vous considérions comme une nation amie après tout ce que nous avions fait pour vous. Dans l’attente de votre réponse nous restons dans l’expectative.
A la Castille : nous ne comprenons vraiment pas d’où vous vient ce sentiment anti-vénitien. Si vous souhaitiez engager des discussions vis-à-vis du problème colonial, qui semble être la cause de nos dissensions, nous sommes ouverts à toute proposition.
Il est étrange que la prochaine colonisation vénitienne fasse tellement peur à autant de pays alors que Venise a montré à tous qu’elle était la nation la plus pacifique de méditerranée… Venise n’aspire pas à une quelconque puissance militaire ou à une quelconque hégémonie puisqu’elle a tout à fait conscience qu’elle ne pourra jamais se targuer d’un tel rôle. Le libre droit de commerce suffit déjà à faire de Venise une nation amie pouvant se révéler très généreuse quand le besoin s’en fait sentir. A ce propose nous nous inscrivons en faux vis-à-vis des accusations autrichiennes : l’Empereur disant que Venise ne lui aurait pas envoyé une seule caisse d’or dans sa dernière guerre contre la Hongrie alors qu’il n’en est rien.
A la Russie : les peuples barbares de l’Est du monde ont besoin d’une main de fer pour maintenir l’ordre que leurs instincts animaux peuvent dicter. Nous reconnaissons en vous cette main, et souhaitons que vous puisiez apporter quelque bribes de civilisations en ces terres glacées.
A la France : Suite à l'épidémie de peste qui ravage actuellement la campagne française, provoquant des désordres cataclysmiques, nous vous annonçons que tout personne en provenance de la ligne Milan-Gènes est désormais interdite de passage sur les terres de la République. Seul le paiement d'un droit de passage de 5 ducats d'or par personne après une quarantaine de 40 jours est toléré. Si le fléau venait à se propager davantage, les conséquences en seraient terrible, n'oubliez pas la dernière peste noire ! Nous invitons donc toutes les autres nations à faire de même et à prendre les mesures qui s'imposent pour éviter au fléau de s'étendre davantage.
Notez l'étrange coincidence entre le conversion du Roi de France à la religion protestante (que nous reconnaissons et autorisons avec mesure) et ces évènements terribles. Est ce là un défit que Dieu envoit pour tester votre foi ou une punition divine pour hérésie ?
Dernière modification par comeon ; 01/03/2008 à 22h31.
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