Afficher un message
  #23  
Vieux 09/02/2008, 19h36
Avatar de comeon
comeon comeon est déconnecté
Posteur Intergalactique
 
Date d'inscription: mai 2006
Localisation: Reims
Messages: 1 854
Par défaut

Chroniques vénitiennes



La guerre venéto-turque (1454-1464) : la Victoire

Alors que la guerre s’enlisait de plus en plus dans les Balkans, où, profitant du terrain favorable à la défense, les deux camps se neutralisaient réciproquement, la République de Venise, profitant de l’anéantissement de la flotte turque suite à l’écrasante victoire de Loredan à Naxos, proposa à l’Empereur un projet d’une audace inouïe : l’invasion de l’Anatolie turque par le blocus du Bosphore.

On ne narrera pas ici les évènements de cette campagne victorieuse ayant amené le Sultan à céder, ces évènements ayant été brillamment exposés par les historiens de Vienne. On notera juste les difficiles batailles près d’Ankara où les janissaires faillirent remporter une victoire remettant en question toute l’expédition, mais qui fort heureusement n’eut pas lieu. Notons également le siège de Constantinople par les troupes vénitiennes pendant plusieurs mois. La ville ayant pu être prise si la Sultan n’avait pas sagement décidé de négocier avec les Croisés.

La force de nuisance des blocus ayant amené le trésor turc à la quasi-faillite, fut une expèrience très intéressante.

Cet accord de paix apporta à Venise le contrôle direct de la Morée, restaurant ainsi la grandeur et la puissance républicaine des anciens temps que nos ancêtres avaient construit. La Serbie fut exemptée de tribut envers le Turc, tout comme la principauté d’Athènes qui fut libérée.

L’Alliance entre Venise et l’Empereur avait parfaitement réussie dans son objectif : mettre un point d’arrêt à l’expansionnisme mahométans en Europe. Félicitons nous également des succès des rois de Castille qui ont à cœur de se débarrasser définitivement de la verrue que représente Cordoue en Andalousie.

Néanmoins, cette victoire aussi éclatante qu’elle fusse, eut de sérieuses répercussions sur le trésor républicain : bien que le commerce eut été peu touché malgré les raids de pirates incessants, le Doge dut ordonner la frappe de nouvelles monnaies durant la guerre, l’inflation, bien que contenue augmenta donc sensiblement.


L’avertissement français.

Alors que plusieurs s’était écoulées de relative paix en Europe, voilà que la Royaume de France se retrouve en guerre contre la Bourgogne, et menace très clairement d’annexer le Brabant, le Valenciennois, l’Artois, et la Bourgogne. Ceci faisant suite à l’annexion de la Bretagne, de la Provence et de l’Anjou… A cette longue liste s’ajoute les prétentions françaises en Gascogne toujours anglaise (et probablement après la Flandres annexée, Calais…). Non seulement le Roi de France ne daigna faire aucune diplomatie, aucune déclaration, aucune concertation, aucun avertissement… mais encore il osa se déclarer choqué quand l’Angleterre, Venise, Castille et Aragon réagirent promptement en déclarant la guerre à la France. Fort heureusement pour l’Europe, le Roi se décida à traiter et fit paix blanche avec la Bourgogne et la Coalition.

Néanmoins, ce même Roi toujours jaloux des richesses vénitiennes et de son implication diplomatique pour l’équilibre européen, se lança dans des guerres d’Italie inconsidérée : non seulement la Savoie fut vassalisée, mais encore notre voisin Milanais ! Mais ça n’est pas fini : non content de cela, la France fut engagée dans une guerre contre Rome et le Pape lui-même ! A cette heure, Avignon, terre papale est occupée par la France ! Mais ça n’est toujours pas fini : la France est également en guerre contre la Toscane ! Nous n’avons nulle envie de défendre la Toscane, puisque celle-ci n’a pas hésité à annexer Ancône au pape. Pour protéger l’Italie et le Pape des appétits français, les troupes vénitiennes ont été obligées d’intervenir en Toscane avant que les français n’arrivent… Dès que celle-ci sera sous notre contrôle, nous rendrons Ancône au Pape, nous annexerons Ravenne, et nous ne vassaliseront pas la Toscane, qui sera ainsi remise à ces frontières de 1453. Ainsi toute l’Europe est témoin que Venise affiche et communique ses intentions très clairement contrairement à d’autres…

Mais bien sûr cela ne sera possible que lorsque la France aura fait paix blanche avec la Toscane ET avec le Pape : une annexion d’Avignon serait tout à fait intolérable et déclencherait immédiatement une 2e coalition contre la France.

Nous prévenons la France : Venise sera toute prête à ouvrir de nouvelles relations uniquement quand un certains nombre d’exigences, entièrement partagées par nos amis et alliés seront remplies :

-La libération de la Savoie et du milanais, terres d’Empire

-La paix blanche avec la Toscane et le Pape

-Le renoncement des prétentions françaises en Bourgogne et en gascogne et à Calais

-La levée de l'embargo à Paris

Suite à venir..

Dernière modification par comeon ; 09/02/2008 à 19h53.
Réponse avec citation