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Vieux 21/01/2008, 21h25
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Déclaration de politique étrangère de la Sérénissime République de Venise









En cette mille quatre cent cinquante-troisième année, le Doge de Venise tient à faire savoir certains points de sa politique envers les principales cours d’Europe et d’Orient.

Tout d’abord, la République de Venise tient à dire que la guerre contre les Sforza de Milan, dont l’issue est incertaine, ne provoquera en rien par la fin du conflit une quelconque annexion territoriale en Italie du Nord. Les négociations que nous ne saurions tarder d’ouvrir avec Milan, une fois la guerre mieux aboutie, ne stipulera ainsi, et remarquez bien là que Venise fait un effort considérable, aucune réparation quelconque par le biais de territoires ou autres gages en fonciers.

Par la même, cette politique vertueuse et honnête, s’étendra bien sûr sur toutes les terres d’Empire, où nous reconnaissons la pleine autorité de l’Empereur légalement élu. Ainsi, Gènes, Modène, Toscane, Mantoue, Savoie, Provence, et autres terres qui entreraient dans le domaine impérial, ne sauraient être un jour administrées par les fonctionnaires de la Sérénissime.

Néanmoins, cette politique d’équilibre ne pourrait qu’être rompue, si un autre royaume ou bien une république quelconque, advenait à annexer purement et simplement ces terres d’Italie du Nord voir d’Allemagne, et c’est pourquoi Venise sera extrèmement attentive, non seulement aux affaires d’Italie, mais également à celles de tout le Saint Empire.

En outre, nous annonçons aujourd’hui notre souhait de devenir un protégé de l’Empereur, et par cela, nous lui ferons convoyer un convoi de centaines de milliers de ducats d’or dès que la guerre contre Milan aura pris fin en gage de notre amitié. Notre politique sera d’être un allié fidèle de l’Empereur et des intérêts de l’Empire, tant que liberté de commerce et taxes douanières seront correctement gérées. En cela, nous ne pouvons que regretter les déclarations danoises, presque hostile envers l’Empire, puisqu’il y est question, non pas implicitement, mais de façon déguisée, de commencer à instiller dans l’esprit des Etats commerçant de la Baltique la prédominance danoise aboutissant à des annexions prochaines.



Cependant, bien plus grave que toutes ces affaires européennes, il en est une qui devrait inquiéter toute la chrétienté : la puissance ottomane, forte de ses terribles légions fanatiques, progresse vers l’ouest de plus en plus, et ne cache pas ses intentions hostiles envers le monde chrétien. Il est connu de tous que la Sublime Porte a des ambitions dans les Balkans, mais surtout en Hongrie, or ces deux territoires sont le verrous de l’Occident, les marches du Saint Empire. Et nous ne pouvons qu’exhorter l’Empereur, envers qui nous apporterons alors le soutien total de la République, d’entamer avec le Sultan les négociations, où bien n’importe quel autre moyen, pour empêcher ce verrou de tomber. Sans quoi, nul doute que fort des bases bien grasses de Hongrie, l’ottoman pourra s’attaquer à l’Empire. Or quand on connait la force de l’armée turque, les conséquences d’un expansionnisme réussi seraient absolument catastrophiques.

Nous ajoutons encore une fois que le Sultan a également des ambitions en méditerranée, qu’il souhaite transformer en lac à plus ou moins long terme, et qu’alors rien n’empêchera les pirates musulmans de ravager les côtes d’Italie, de France, et d’Ibérie, pour le compte de ce dernier.

Venise n’est pas une république à vocation hostile, et si le Sultan daigne apporter des éclaircissements aux cours d’Europe, ainsi qu’envoie une ambassade au palais ducal, alors nous pourrons enfin discuter paisiblement des inquiétudes et des craintes de chacun. Cependant, l’Empereur devra être présent et approuver toute proposition.
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