Euh oui ... hmm hmm
J'ai peur d'avoir été atteint du syndrome d'Akmar, plus connu comme l'Akmarite Aigue, qui pousse à se lancer dans de mégas projets trés ambitieux, mais qui comme le silex maintes fois frappé sur du bois tendre pour faire du feu, technique connue depuis la nuit des temps et que l'homme est Homme, s'émousse face à la lente détemination de l'abandon langoureux et jouissif du travail inachevé, un peu comme Moliére mourrant sur scéne mais avant même le premier acte, hein, comme ça y'a pas de contestation, pas de texte à apprendre, pas de rôle de l'Avare tenu par Arthur, et on peut rembourser tous les billets...
bref ce relachement final qui fait dire "mais bon dieu, c'était un homme et non un dieu !" et permet, finalement, d'atteindre l'immortalité telle une légende un peu bancale... mais finalement ne sont-ils pas touchant, ces hommmes qui ont essayé et ont tout donné dans une période trés courte, étoiles flamboyantes illuminant des journées parfois trés médiocres, voire carrément chiantes surtout quand on a fait la queue 2 heures aux assedics pour s'entendre dire que non, monsieur, si vous n'avez pas ce formulaire, je ne peux rien faire pour vous, si ce n'est vous conseiller de vous carrer votre oseille au cul ...
et c'est là le doux effet de l'Akmarite, qui permet de parler des siécles aprés de belles histoires inachevées, dont l'absence de chute nous fait espérer, un instant, que nous aussi, nous avons enfin pu défier la mort... et de se douter qu'un topic non conclu, c'est là un parfum indéniable dont la saveur aurait peut être disparue ou été plus amer s'il y avait eu conclusion, un peu comme on dirait pudiquement d'un enfant trop cuit qu'il est "différent", de ces différences qu'il est plus facile de considérer comme insurmontables pour ne pas trop avoir de comptes à se rendre à soi-même...
Bref tout ça pour dire que je suis en voie de guérison (et la suite devrait débarquer - je ne le promets pas, mais c'est fort probable
- ce week end)