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Vieux 01/12/2007, 02h10
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IX. Lemarseillix, ultime espoir de la Gaule




Alors que Palpatus avance vers Gergovie, certain de livrer là la bataille ultime scellant l'avenir du sud de la Gaule, Lemarseillix effectue les derniers préparatifs aux côté des Gauloises... On dit qu'il était si proche des Gauloises qu'il aura une armée invincible d'ici une vingtaine d'année... Il a vraiment dû donner beaucoup de sa personne

Epuisé avant même de combattre, il fallait tout de même qu'il se porte devant les Romains pour sauver la Gaule. Epuisé certes, mais nul ne doute qu'il donnera le maximum de ses capacités lors de l'affrontement tout en pensant aux Romaines. Néanmoins si son objectif initial était de repousser les Romains et de libérer la Gaule cisalpine de leur joug, il lui faut accepter dorénavant une mission moins grandiose, et plus à la portée de ses moyens : sauver la Gaule transalpine et repousser l'envahisseur au-delà des Alpes.

Lemarseillix quitte enfin Gergovie avec ses hommes qu'il a tant peiné à réunir, et que seules les déconvenues militaires ont rassemblé. Il franchit la porte sur son cheval, adoptant une posture quasi héroïque... posture qu'il abandonnera aussitôt que les murs de Gergovie ne seront plus en vue... qu'est ce qu'il ne faut pas faire pour impressionner ces Gauloises


La bataille aura lieu seulement quelques milles plus loin, sur la crête d'une colline. Alors que Palpatus aligne de son côté cinq légions, relativement aguerris par la campagne en Gaule, Lemarseillix est parvenu à aligner l'équivalent de six légions romaines. Ses hommes sont extrêmements bien équipés, les Gaulois étant passés maîtres dans l'art militaire... art que les Romains n'hésiteront pas à copier à l'avenir. S'ils sont mieux équipés que les Romains et plus nombreux, ils sont aussi plus expérimentés, aguerris par les luttes continuelles entre les différents peuples Gaulois. A cela s'ajoute un avantage substantiel sur le terrain. Bref, les Gaulois ont pour la première fois la possibilité de remporter une victoire décisive s'ils parviennent, pour une fois, à ne pas se désunir au combat.


N.B.: la bataille sera jouée du côté Gaulois.







Le combat sera rapidement lancé par Lemarseillix, voulant empêcher autant que possible les Romains de manoeuvrer et les empêcher d'utiliser efficacement leurs javelots.
Les deux lignes sont étendues, néanmoins les Gaulois espèrent profiter de leur avantage numérique pour déborder sur les côtés.

Lemarseillix a disposé les arvernes, qui constituent la part la plus importante de son armée, au centre. Les Volques et les Rutènes, originaires du sud ouest des Cebenici Montes (les Cévènnes), peuples relativements puissants et encore épargnés par l'avancée Romaine seront disposés à gauche. Tandis qu'à droite seront présents les Allobroges et les Voconces, tout du moins ce qu'il en reste après avoir été déjà vaincus par Palpatus, ils constituent le point le plus faible de l'armée de Lemarseillix.
Lemarseillix rassemble ainsi, pour la première fois, une grande partie des peuples les plus puissants du sud de la Gaule, les autres gardant bien de s'en mêler, le proconsul n'ayant aucune intention de s'aventurer dans les terres hostiles du nord... tout du moins pour l'instant...

Ainsi les Volques et les Rutènes font face aux Ière et IIème légions de Palpatus, les Arvernes aux IIIème et Ivème légions, tandis que les Voconces et les Allobroges, moins nombreux, feront face à la seule Vème légion.




De même, la cavalerie Gauloise se mettra très rapidement en marche, histoire de désorganiser au maximum les romains et les fixer sur leurs positions pendant que l'infanterie tente tant bien que mal de contourner sur les ailes (petites flèches) et de couper l'armée de Palpatus en deux (grande double flèche).
L'effort est ainsi particulièrement important au centre, Lemarseillix tenant absolument à isoler ainsi les deux premières légions à gauche des autres, cassant leur organisation habituellement si performante.

Lemarseillix lui même pendant ce temps, doté des meilleurs cavaliers de tout le sud de la Gaule, va affronter directement la cavalerie Romaine et tenter de l'annihiler.


Si les Gaulois rencontrent un certain succès dans leur entreprise, ce sera au prix de pertes énormes, et notamment de leur cavalerie qui sera, à l'exception faite de Lemarseillix, totalement décimée.





Bref, tout cela forme une masse importante de soldats celtes combattants autant avec leur force collective qu'avec leurs épées.




Cela finit enfin par payer, et les deux premières légions romaines sont définitivements isolés des autres. Mais à quel prix ! Les deux armées ont subi toutes deux des pertes à hauteur de la moitié de leur effectif initial, une boucherie d'une rapidité sans précédent !
Les Gaulois restent cependant toujours en supériorité numérique, et comptent maintenant en profiter et tentent d'encercler tant que possibles les Romains qui résistent incroyablement bien malgré leur situation très périlleuse.






La situation semble compliquée sur le flanc gauche, où les Volques et les Rutènes ont du mal à encercler les Romains. Tout y reste encore indécis. Néanmoins au centre, les Arvernes effectuent une poussée incroyable, tellement impressionante que Lemarseillix est persuadé de gagner sur ce front, et ramener ensuite les hommes sur la gauche pour écraser définitivement les légions de Palpatus.





Malheureusement pour eux, les choses n'évoluent pas aussi favorablement. Les Romains, alors presque entièrement encerclés, ont eu l'incroyable habileté de se replacer et faire à nouveau face aux Gaulois. La victoire n'est plus aussi certaine, tout est relancé au centre !

Et c'est l'inverse qui se produit à gauche, les Volques et les Rutènes parviennent presque à encercler complètement les deux premières légions. Pour éviter la même mésaventure, une partie des Arvernes vont leur porter assistance et achever l'encerclement. Finalement la situation revient au même, et ne fait que changer de côté.





Cependant il ne faut pas oublier les Voconces et les Allobroges qui ont réussi à isoler la Vème légion plus loin à droite. Il semble improbable qu'ils puissent emporter la décision face à une légion encore solide et qui a souffert de moins de pertes. Il leur faudra tenir au maximum, s'ils venaient à être défaits trop tôt, les Romains profiteront d'une arrivée substantielle de renforts, qui risque fortement de compromettre les chances Gauloises de remporter la bataille.





A gauche la situation progresse favorablement pour les celtes. Si les Romains cèdent, c'en est fini avec les prétentions de Palpatus sur la Gaule... tout du moins à court et moyen terme, si son âge avancé lui permet de revenir un jour en Gaule.








A ce stade de la bataille, chacun des bélligérants affiche près de 75% de pertes. Et si la bataille est indécise, le centre Gaulois commence à montrer des signes de faiblesses. Ils leur manque la poignée d'Arvernes partis préter assistance à gauche, où les Volques et les Rutènes peinent à maintenir l'encerclement et l'avantage qu'ils avaient obtenu.





S'ils peinent, les Romains également, et ils commencent à céder petit à petit. Ayants réussis à rompre l'encerclement, certains en profitent pour s'enfuir lâchement, mettant en grand danger les légions romaines.




Et ce que les Gaulois espéraient depuis un certain temps déjà se produit enfin ! Les Ière et IIème légions romaines cèdent enfin et battent en retraite ! Palpatus, parti plus loin se mettre à l'abris de la cavalerie de Lemarseillix ne peut qu'assister désabusé à la scène. Pour aucun des deux chefs de guerre l'issue ne semble faire de doute : les IIIème et IVème légions ne sauront résister longtemps à la vague de Gaulois foncant sur eux !




Mais c'était sans compter sur la Vème légion... qui certes un peu plus loin, a réussi mettre les Voconces et les Allobroges en déroute. La Vème légion est certainement à ce moment du combat celle qui a subi le moins de pertes. Leur arrivée aux côtés des IIIème et IVème légions remet les compteurs à zéro... bien malin est celui qui saura deviner de l'issue du combat.




L'arrivée des renforts ne se fait pas sans remous de part et d'autre, ce sont deux armées complètement désorganisées qui s'affrontent.




Le combat continue dans le chaos et moultes Gaulois fuient, démoralisés par l'arrivée de la Vème légion en renfort. La Vème légion qui d'ailleurs poursuivra les fuyards, laissant ce qu'il reste des IIIème et IVème légions en difficulté, toujours en infériorité numérique malgré la retraite de nombre de celtes.




Malheureusement c'est sans compter le retour d'une partie de la Ière et IIème légion, encouragés à reprendre le combat à la vue de la fuite des Gaulois et de leur poursuite par la Vème légion. Reprenant espoir ils font demi tour et foncent sur l'ennemi. Les choses se compliquent sérieusement pour Lemarseillix qui n'a plus l'avantage numérique.




Le sort de la Gaule est jetée lors du retour de la Vème légion : leur charge sera meurtrière et Lemarseillix lui même succombera. Ayant perdu leur chef de file et étant encerclés, les Gaulois n'ont d'autres choix que de se rendre.






C'est ainsi que se terminent la bataille de Gergovie et le sort du sud de la Gaule. La capitale Arverne tombera d'ici peu, et le reste bientôt également : plus personne ne peut s'opposer à la puissance de Rome.




Néanmoins les pertes Romaines sont énormes, les effectifs de Palpatus ne correspondent guère plus qu'à une légion et demi si l'on rassemble tous les hommes valides. Le proconsul n'aura guère d'autres solutions que d'attendre des renforts de l'autre côté des Alpes. Cela ralentit l'issue du conflit, mais son résultat ne fait désormais plus aucun doute, avec Lemarseillix meurent les ambitions de garder et reprendre les terres de leurs ancêtres cisalpins.

Palpatus mérite là amplement son acclamation d'imperator ! Dorénavant respecté dans tout Rome, il lui faut finir sa campagne le plus rapidement possible afin de récupérer les fruits de cette formidable épopée.
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Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung
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