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Vieux 02/11/2007, 00h56
Akmar Nibelung Akmar Nibelung est déconnecté
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III. La Macédoine : une conquête qui promet d'être longue...



Hiver -227/-226


Cyphus viendra rapidement à bout des Macédoniens d'Apollonia et rejoindra ensuite Dantonius (flèche violette) qui va se diriger vers l'est, vers Philippi (flèche rouge). Yboomus quant à lui se dirige vers le sud pour s'emparer de Larissa, capitale de la Thessalie et seconde plus grande cité du Royaume de Macédoine (flèche bleue).





L'est étant presque abandonné, ce qui facilitera la tâche de Dantonius. C'est bien au sud que se trouve le plus gros de l'armée ennemie, et Yboomus le comprendra bientôt lorsqu'il va rencontrer sur son chemin une imposante armée Macédonienne qui lui bloque l'accès vers Larissa.





Les Macédoniens certains de leur force pensent infliger encore une lourde défaite à Rome, et pourquoi pas éliminer un troisième consul.

Yboomus se rend rapidement compte que ses chances de succès sont très minces s'il combat en plaine : les phalanges y excellent, et ce d'autant plus avec leur avantage numérique.

L'idée est donc de les porter sur un terrain valloné, peu favorable aux phalanges qui ne sont pas assez mobiles et disposent d'un équipement lourd et contraignant. Un terrain idéal est trouvé : une crête rocheuse rappelant étrangement la Roche tarpéienne à Rome d'où étaient jetés les traîtres.

Le haut de cette crête semble idéal pour le consul : en hauteur pour avoir l'avantage sur les phalanges, et aussi la falaise dans le dos des soldats, rien de mieux pour les motiver au combat. L'entreprise était risquée, mais ainsi Yboomus était certain d'obtenir le meilleur de ses hommes.









Les phalanges ennemies, du fait de la lourdeur de leur équipement et du dénivellé important, arrivent hors d'haleine au combat. Mais trop certains d'eux, ils pensent pousser nos lignes dans le précipice. Ils commencent ainsi à s'en prendre à notre point fort : le centre, espèrant ainsi briser la discipline et le moral de nos soldats.





Cependant nos hommes tiennent bons, motivés pour éviter une mort certaine s'ils reculent ou s'ils cèdent face à l'ennemi. Devant ce constat les Macédoniens jettent plus de force dans le combat et s'en prennent désormais à notre flanc droit qui va subir une attaque violente et soutenue malgré la fatigue de l'ennemi.





Rien, non rien ne brisera la détermination des légionnaires, même jeter le reste des ses forces sur le flanc gauche jusque là encore épargné. Les Macédoniens ne trouveront aucune faille dans le dispositif d'Yboomus et nous subissons peu de pertes... contrairement à eux... la voie vers Larissa est ouverte !





Le consul prouve encore une fois son génie militaire, et il sera acclamé imperator pour la troisième fois... un record !
Il devient de plus en plus populaire à Rome, même si Coelius tente au mieux de minimiser ses exploits et mettre en avant Dantonius.
Il est également très populaire au sein de ses troupes qui le suivraient n'importe où ! Et pour l'instant ce n'importe où s'appelle Larissa.






Le consul n'est pas déçu de son voyage : la cité prise est bien digne de son rang de seconde plus grande du Royaume de Macédoine. Les richesses qui s'y trouvent n'égalent certes pas celles de Pella, mais elles sont plus que suffisantes.


Pendant ce temps à l'est Dantonius quant à lui entre enfin dans la cité de Philippi. Il ne rencontre guère d'ennemi : le principal des forces Macédoniennes se sont réfugiées au sud, vers la Grèce.

En effet la Grèce dans sa totalité est enfin tombée sous la domination Macédonienne, et ce après des décennies de luttes entre le Royaume et les diverses cités grecques récalcitrantes. D'ailleurs la venue des Romains était dans un premier temps bien perçue des populations grecques... ceci jusqu'à ce qu'ils voient les exactions que commirent les envahisseurs envers les populations des cités conquises : pillages, viols, meurtres, confiscations importantes des biens des autochtones... et ceux n'étant pas confisqués sont frappés d'une taxe souvent très lourde... trop lourde !

Ces actes de violence sont d'autant plus marqués que Rome ne subit de revers. La République a fait payer au prix fort les défaites et les morts de deux de ses consuls. Ainsi si les Romains comptaient ne s'en prendre qu'au Royaume de Macédoine, et mettre les cités grecques sous son protectorat, ils vont devoir réviser leurs plans. Les Grecs soutiennent désormais leurs anciens ennemis contre l'envahisseur : si la Macédoine est presque entièrement tombée sous le contrôle de Rome, la guerre se poursuivra au sud.

Cependant les Macédoniens ont la facheuse tendance à ne pas s'avouer vaincus : la situation à Pella n'est pas stable, et Dantonius a dû envoyer la moitié d'une de ses légions pour calmer la cité qui commencait encore à s'agiter. Dantonius d'ailleurs n'est pas resté longtemps à Philippi et s'est dirigé rapidement vers Maronia, ultime cité du Royaume de Macédoine à proprement parler. Philippi elle même n'est pas sûre, et le consul suffect a dû laisser Cyphus sur place pour maintenir l'ordre... ce qui ne sera pas chose aisée.
Quant à Yboomus, sa situation à Larissa n'est pas des plus stables également, il suffirait qu'il s'absente quelques temps de la cité pour que celle-ci ne se révolte.

Ainsi, malgré ses victoires, Rome est dans une situation précaire en Macédoine : les consuls laissent beaucoup d'efforts pour maintenir l'ordre dans les cités conquises, ce qui leur fait perdre beaucoup de temps, mais aussi des hommes qu'ils doivent laisser en garnison. Et si cela ne suffisait pas, les Macédoniens ont trouvé une faille et s'en prennent à l'Epire qui n'est plus du tout défendue depuis que Cyphus a rejoint les rangs de Dantonius : la cité d'Apollonia est à nouveau perdue...





Telle est la situation peu enviable en Macédoine à la veille du renouvellement de la liste sénatoriale... mais tant de choses se sont passées entre temps pour Palpatus en Gaule !
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Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung
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