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Vieux 01/11/2007, 01h51
Akmar Nibelung Akmar Nibelung est déconnecté
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II. Les Gaulois attaquent !






Printemps -228


Lemarseillix pendant sa traversée des Alpes pour rejoindre ses frères, fesait savoir à tous que les Romains se préparaient à les envahir. Il espérait trouver du soutien pour repousser les Romains hors de Gaule... de toutes les Gaules ! Mais la tâche sera bien plus ardue qu'il ne le pensait : les Gaulois sont divisés en de très nombreux peuples avec aucune unité politique. Bref, leurs origines sont peut-être leurs seuls points communs. Ce sera très certainement le principal obstacle que Lemarseillix va rencontrer : une unification des peuples Gaulois contre Rome.

En traversant les Alpes, Lemarseillix va d'abord rencontrer les Allobroges, peuplant le nord des Alpes (en Savoie grosso modo), parmi les plus puissants des peuples Gaulois. Il les prévient des intentions des Romains et tente de les rallier à sa cause. Si les Allobroges ne restent pas insensibles aux dires du cisalpin, ils refusent pour autant de se laisser commander par quiconque, et encore moins par un jeune parvenu inconnu de tous de ce côté des Alpes.

Ainsi les Allobroges vont rapidement rassembler leurs hommes et s'attaquer eux même aux Romains. C'est ainsi qu'ils se dirigent en printemps -228 vers la cité de Jenuensis.





Lemarseillix se rend compte de la folie de leur entreprise, et n'a plus qu'une autre solution pour éviter que tous ne se jettent isoléments sur les Romains : poursuivre plus en avant en Gaule en exhorter tous les autres peuples à fondre sur la Gaule cisalpine !

En attendant c'est Palpatus alerté qui fond sur les Allobroges depuis Mediolanum et leur inflige une défaite sanglante devant Jenuensis. Le proconsul est presque prêt pour sa campagne transalpine, il laisse la grande Mediolanum sous le contrôle de Florianus pendant que Tahitus est sur le terrain, aux côtés de son père.





L'énorme cité, avec le départ de Palpatus et de la quasi totalité de ses légions, est enfin devenue vulnérable. Mais la moindre révolte et ce serait le retour de Palpatus avec ses conséquences implacables : confiscation des terres, exécutions, persécutions encore plus fortes sur la population celtique.

Et le salut viendra bel et bien de Lemarseillix, qui s'il ne parvient toujours pas à fédérer les divers peuples Gaulois, réussit à les convaincre de s'en prendre à Rome.

C'est ainsi que des dizaines de milliers de Gaulois marchent vers la Gaule cisalpine, traversant le Rhône et longeant la Durance avant de passer le fleuve dans les Alpes.

S'il s'agit là d'un merveilleux spectacle, tous ne participent pas encore au mouvement, c'est pourquoi Lemarseillix se dirige vers Gergovie, capitale du plus puissant peuple de Gaule : les Arvernes.

Cependant cette formidable marche ne peut passer inaperçue et rapidement Palpatus est tenu au courant de l'avancée gauloise et entend pour la première fois le nom de Lemarseillix... Bien qu'il espérait rentrer à Mediolanum pour y passer l'hiver avant de commencer réellement sa campagne, les évènements l'obligent à réagir. Ainsi malgré le froid et la neige Palpatus doit se diriger vers les Alpes pour barrer la route aux Gaulois au moins 5 fois plus nombreux selon ses renseignements.

Dans de telles conditions une victoire semble improbable, voire même impossible à emporter si le terrain n'est pas extrêmement favorable au proconsul. C'est pourquoi Palpatus va se positionner au niveau du seul accès possible vers la Gaule cisalpine par la voie qu'ont emprunté les Gaulois : un pont enjambant la Durance, fleuve déchainé qui n'offre aucun autre point de passage.




Si le bruit de l'avancée des Gaulois se propage aux oreilles de Palpatus, la nouvelle se répand également un peu partout dans la République et très rapidement.

Le Sénat lui même s'inquiète des conséquences d'une victoire celte. Rome peine déjà à s'imposer en Macédoine contre toute attente. Si les Gaulois parviennent à forcer la position de Palpatus, la République risque de connaître des années difficiles.

La nouvelle arrive également aux oreilles des populations celtes de Gaule cisalpine, et plus particulièrement à Mediolanum où la population mécontente voit là le moment idéal pour chasser les Romains de la cité, Palpatus étant trop occupé dans les Alpes. De plus, cela facilitera grandement la tâche des transalpins qui obtiendront du soutien : Palpatus serait pris en étau.

C'est ainsi qu'à la faveur de la nuit, plusieurs groupes d'habitants armés avancent en silence vers les casernes de la cité et le palais du proconsul où réside Florianus qui gère la province en l'absence de son père.

Le palais est rapidement pénétré par les agitateurs, qui se sont rapidement débarassés des gardes qui n'ont pu réagir à temps, pris par surprise. Ils progressent d'abord rapidement de salle en salle, prenant au dépourvu tous les soldats qui s'y trouvent. Mais le bruit fracassant des armes et les cris des émeutiers rassembleront rapidement tous les gardes qui vont protéger autant que possible ce qu'il reste du palais, et surtout les quartiers de Florianus. Les Romains sont encerclés et ne peuvent s'échapper. Bien que leur défense soit efficace, ils reculent petit à petit, devant même s'aider au maximum des ornements du palais pour barrer le passage aux révoltés. Si personne ne vient à leur aide, ils sont perdus.

Pendant ce temps l'autre groupe d'insurgés s'attaque directement à la caserne. Les habitants, bien que nombreux et fesant face à une garnison Romaine réduite, craignent les légionnaires et préfèrent autant que possible éviter le combat. C'est pour cela qu'ils vont tenter de bloquer toutes les issues et mettre le feu à la caserne dans le plus grand silence, tentant de prendre les soldats Romains au dépourvu. S'ils parviennent à se charger de la garde, bloquer les issues et mettre le feu au bâtiment, ils peinent à tenir leur position face à la volonté des légionnaires, pour la plupart se réveillant en sursaut durant leur sommeil.

Alors que le bâtiment prend feu de toute part, les Romains parviennent enfin à enfoncer les barricades et repousser les révoltés qui tentent de résister. Malheureusement pour eux cette tentative restera vaine : d'autres soldats venants des portes de la cité arrivent dans leur dos, tous s'enfuient pour sauver leur vie. Les révoltés se dispersent dans toutes les ruelles que compte la cité, les légionnaires, eux, traquent tout ce qui s'apparente à un des leurs et les massacre sans aucune autre forme de procès. Tant pis si au final il s'agissait d'un innocent, au moins cela fera un celte de moins qui risque de se rebeller à l'avenir.

Alors que la panique gagne la cité, et tandis que certains traquent les rebelles, que d'autres tentent de garder les portes de la cité pour ne pas se retrouver assiégés, que d'autres encore tentent d'éteindre l'incendie de la caserne, un groupe se dirige vers le palais proconsulaire pour porter assistance aux soldats piégés.

Malheureusement les renforts arrivent bien tard, les soldats du palais ont combattu vaillamment certes, mais trop de temps s'est écoulé et les assaillants ont eu raison des gardes... ainsi que de Florianus lui même retrouvé sans vie dans ses appartements...




Le chaos règne dans la cité, les Romains privés de commandement sont complètement désorientés, et les contre ordres entre les différents officiers sont courants, la situation est à terme intenable.

Et la population le savait bien et harcelait sans cesse les troupes Romaines en vue de les épuiser et de prendre le dessus afin de libérer enfin la cité de ces envahisseurs. Si les exécutions sommaires se multipliaient à l'encontre de présumés rebelles, cela n'entachait pas la volonté de fer qui anime la population celtique, petit à petit le nombre de soldats Romains baissait, souvent pris en embuscade ou en traitre lorsqu'ils sont trop isolés du groupe.

Pour autant les soldats ne quittaient pas encore la ville, même si avec les jours qui passent, l'idée venait à l'esprit de certains. La situation allait se décanter lorsque la nouvelle venait que Stratcomus se dirigeait vers la cité pour y rétablir l'ordre. Venant de Rome, sa destination initiale était Luvavum, en Norique (tracé vert sur le screen) qui était menacée par des invasions germaines. Apprenant les évènements il déroute ses 2 légions pour se diriger vers Mediolanum et porter assistance aux troupes de Palpatus qui se réduisent de jour en jour. Cette action sauvera peut-être Mediolanum, mais la Norique, elle, est quasiment condamnée à tomber son le contrôle des peuplades germaniques.

Stratcomus arrive enfin à Mediolanum, portant secours à une garnison exsangue. Le chaos s'achève enfin et l'ordre est rétabli par le préteur dans les règles de l'art romain : dans les larmes et le sang. Pour autant la population ne perdait pas espoir, leurs frères transalpins approchent et sont bien trop nombreux pour que Palpatus, même avec 5 légions (ce qui est énorme !), ne puisse les arrêter dans les Alpes.






Les Gaulois approchent de Palpatus, et un combat dantesque devient imminent, mais la guerre se poursuit en Macédoine où Dantonius et Yboomus progressent tant bien que mal, face à une armée ennemie imprévisible et une population presque intenable.
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Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung
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