Déclaration de la Sérenissime République de Venise,
présentement dirigée par le Doge Francisco Foscari, 65e Doge de Venise.
Par cette déclaration préliminaire, nous souhaitons mettre au clair quelque unes des positions de la République de Venise, afin que chaque monarque et assemblée d'Europe puissent en avoir connaissance.
Premièrement, Venise étant une république marchande, nous souhaitons avoir de bonnes relations avec tout les pays avec qui nous sommes en contact. En effet, le commerce ne s'accommode que fort peu du fracat des armes.
Cependant, dans la guerre actuelle contre Sforza de Milan, nos intentions sont de vassaliser ce territoire afin que le Nord de l'Italie, si prospère retrouve son calme et sa tranquillité. A ce propos, nous souhaiterions connaitre les positions du Roi de France vis à vis de l'Italie du Nord, ainsi que concernant le Royaume de Naples.
Ces demandes de précisions d'adressent également à la cour d'Espagne. La Sicile n'étant pour nous pas considérée comme faisant partie de l'Italie du Sud à proprement parler, nous osons espérer qu'il en est de même pour l'Espagne.
En outre, les territoires du pape ne seront pas violés car en bons chrétiens nous n'oserions jamais attaquer le Pape, acte indigne d'un Etat comme le notre.
Enfin vis à vis du péril musulman, et plus précisemment du développement de la menace ottomane en Hongrie, en Mer Egée, et vis à vis des populations grècques, essayons tout d'abord de savoir de quoi l'on parle.
Nous demandons au sultan Mehmed II des éclaircissements sur ses intentions dans ces régions, en conséquence de quoi nous ajusterons notre position.
Si jamais ces intentions sont hostiles, ou menacent les intérêt de la République et de la chrétienté, alors nous nous rangerons derrière l'Empereur pour défendre ce qui doit être.
Si il n'en est rien, alors les relations entre nos deux puissances ne pourront être qu'excellentes.
La République ne cherchera querelle à nul parti tant que ses marchands, ainsi que la Sécurité de Venise ne seront pas menacée.