Acte III. La course contre la montre
La double défaite de la coalition, en Italie et dans les plaines Polonaises, rendait l’issue de la guerre de plus en plus certains et des voix s’élevaient pour réclamer la fin de celle-ci. L’Angleterre, qui depuis le début s’était lancé dans le conflit dans une optique de guerre longue, se trouvait à l’avant-garde de ceux qui souhaitaient poursuivre la lutte, et le Doge, fidèle allié, décida de rester à nos côtés, malgré une situation de plus en plus difficile. La France, dont le potentiel, sous-utilisé, était toujours en grande partie intact était elle aussi favorable à continuer le combat. Hâtivement, la Royal Navy prit la route des Amériques pour débarquer les trois vagues prévues pour aider le Doge. La situation en Amérique du sud était telle que Londres du renoncer à d’abord débarquer toutes ses hordes puis seulement lancer l’offensive de reconquête : la première vague fut immédiatement envoyée dans la fournaise. La bataille fut acharnée et des milliers de soldats Anglais et Portugais tombèrent ce jour là, mais ce fut une défaite

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Qu’a cela ne tienne, cette première vague allait se refaire en attendant l’arrivée des deux vagues suivantes : les moyens de transport de la Royal Navy était en effet limité, la priorité ayant du être donnée aux navires de guerre, l’Angleterre étant le seul membre de la coalition à tenter de contester la domination navale totale des ploutocrates. La tâche qui reposait sur les épaules Anglaise était vraiment immense, et Londres l’assumait sans recevoir aucun soutien des royaumes ingrats

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Les ultimes renforts navals rejoignirent enfin la Royal Navy, qui embarquait une vague supplémentaire pour le Brésil : l’heure de la chasse allait enfin pouvoir être lancé

! Nos fiers navires de guerre, construit à très grands frais, allaient pouvoir s’abattre tel l’aigle royal sur sa proie terrorisée. Et c’est à ce moment précis que les ploutocrates usèrent de la crédulité des ingrats pour obtenir une paix généralisée : la Pologne vaincue voulait la paix et comme elle était chef d’alliance, ce fut un jeu de domino. Tant d’efforts pour en arriver là. A Londres, la frustration était immense : notre coûteuse machine de guerre avait été stoppée en plein élan

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Comment expliquer la déroute des royaumes ingrats ? Une telle défaillance ne pouvait naturellement venir que de la France, pivot de la coalition en Europe. Assurément, le Roi de France du sentir que ses alliés allaient lui demander des comptes, aussi il s’empressa de lancer un écran de fumée pathétique en pointant du doigt l’Angleterre. Mais personne ne fut dupe, si l’Angleterre avait parfaitement remplis ses objectifs ( et les aurait remplis bien mieux si elle n’avait pas été appelée sans cesse et sans raison valable aucune par un Français trouillard et paniquard

) , il n’en était pas de même pour la France, que nous avions du tirer de force vers l’Italie : sans la courageuse intervention Anglaise, aucun soldat Français ne serait jamais venu aider le Doge, les immenses armées Françaises préférant rester l’arme au pied sans bouger face au front Espagnol, à attendre une très hypothétique offensive Ibère. Et pendant ce temps, Madrid et Lisbonne, rusés, laissaient un écran de fumée devant le Français et expédiaient le gros de leurs troupes pour soutenir l’Empereur...