VIII. Le dernier espoir d'un Roi
Hiver -241/-240
Mais si le Royaume d'Illyrie était effectivement mal en point, le Roi dispose encore de nombreuses troupes à Patavium et tente de reconquérir ses terres face à des romains qui semblent avoir bien peu de légions désormais.
Ricus, persuadé de ne rencontrer qu'une résistance modérée fonce vers l'ennemi. Une bien mauvaise surprise l'y attend : l'ennemi est beaucoup plus nombreux que prévu, et il est désormais trop tard pour fuir. Il doit désormais vaincre ou mourir.
La bataille sera commentée du point de vue du Roi illyrien (idée de Curtisus®).
"Enfin l'affrontement qui verra le début de la chute de ces maudits romains. Même leurs dieux ne pourront plus rien pour eux !
Nos hommes sont plus de deux fois plus nombreux, la victoire ne pouvait nous échapper.
La bataille était très simple : mon second, fidèle d'entre les fidèles conduira la moitié de nos hommes pendant que moi je conduirais les autres. Il n'aura qu'à surprendre nos ennemis sur les côtés pendant que je les attaque de face et les oblige à tenir leur position.
L'impact est violent, mais je trouve là la confirmation de ce que l'on m'avait avancé : les romains sont incroyablements bien équipés. Nos hommes avec leurs simples boucliers et épées ne peuvent pas grand chose. Mais qu'importe, il nous faut juste tenir avant l'arrivée des renforts.
Mais nos soldats oublient trop vite que les romains souillent nos terres, s'en prennent sauvagement à notre peuple, ils ne pensent qu'à sauver leurs misérables vies !
Mais que faire d'autre quand notre cavalerie composée des plus riches d'entre nous est anéantie en quelques minutes à peine...
Il nous fallait juste tenir quelques temps et nous avons échoué, moi-même je n'échappe que de peu à la mort... mais dans quel état ?!
Mais tout n'est pas encore perdu, la seconde armée arrivera bientôt sur leurs flancs.
Mais les dieux semblent être contre nous, qu'avons-nous fait pour mériter une si cruelle destinée ? Les romains sont impressionants, aussi méthodiques sur le champ de bataille que dans nos villages à massacrer et piller notre peuple.
En si peu de temps ils parviennent à se replacer et à faire face à mon fidèle second... le pauvre n'a désormais aucune chance de triompher. Dans un dernier sursaut certains de mes hommes font demi-tour, revigorés dans l'espoir de créer un surnombre.
Cruelle désillusion, ils ne font que signer là leur arrêt de mort.
Ces romains ne pas humains, ce sont des bêtes féroces sont leurs imposantes carapaces, personne ne semble en mesure de leur résister.
La terre de mes ancêtres semble perdue. La destinée a voulu que je sois griévement blessé durant le combat, peut-être pour me faire souffrir davantage, en voyant de mes propres yeux perdre tout ce que j'ai de plus cher."
Ricus remporte là une victoire impressionante, la discipline et l'équipement exceptionnel des romains fait toute la différence.
Ricus aurait probablement mérité là d'être acclamé imperator, mais ce sont les légions de Coelius et non les siennes, l'occasion se représentera peut-être un jour ?
Ricus reprend la cité de Patavium, mais contrairement à Coelius il n'exercera aucune violence contre la population. Mais si la population est rassurée, elle n'acceuillera pas pour autant le jeune romain en libérateur : il faudra du temps avant que ces terres ne soient romanisées.
Pendant ce temps parviennent à Rome des nouvelles surprenantes : la grande et glorieuse Carthage est menacée par les numides qui se trouvent aux portes de la cité. Cette cité que tous redoutaient semble finalement fragile, et recule même en Espagne face aux ibères. Ce n'est plus qu'une question d'années avant que cette formidable puissance ne tombe dans l'oubli.
La campagne en Illyrie semble bientôt s'achever, il ne leur reste guère que quelques territoires en Epire ainsi que des terres sauvages au-delà des Alpes.