Afficher un message
  #4  
Vieux 04/09/2007, 12h48
Akmar Nibelung Akmar Nibelung est déconnecté
Publiciste, du côté lumineux du droit
 
Date d'inscription: août 2005
Localisation: Nice
Messages: 9 048
Par défaut

XI. Trawnus l'omnipotent



Printemps -260.

En à peine 20 ans depuis le débarquement de Pyrrhus les choses ont considérablements évoluées.
La République de Rome devient une puissance importante en Méditérannée, nos anciens amis sont devenus nos ennemis, et en à peine 20 ans y eût pas mal de boulversements politiques.
Seuls restent Trawnus et Leazus en tant qu'anciens personnages publics majeurs.

En attendant la puissance de Carthage commence à être réellement atteinte même si Rome est encore loin de sa grandeur.






La dictature de Trawnus s'achève enfin, laissant la place à de nouvelles élections !


Au niveau du consulat il n'y a guère de surprise, les comices vont élire les deux hommes forts de Rome : Trawnus et Curtisus. Ces deux hommes n'ont aucun rival capable de les inquiéter pour l'instant.
Beaucoup ont placé en Curtisus beaucoup d'espoir lorsqu'il commencait à se faire un nom à Rome, et le voilà enfin à la magistrature suprême, prêt à confirmer s'il le faut encore ces espoirs.
Concernant Trawnus, il est peut-être bien un protégé des dieux qui sait... après tout c'est lui qui a profité du retour en arrière lui permettant de corriger ses erreurs passées, et c'est encore lui qui a finalement tiré profit du chaos engendré par sa propre défaite... les dieux semblent très farceurs.


Néanmoins concernant la préture il y eût quelques surprises.
En toute logique Sparfellus et Leazus auraient dû être élus par manque d'hommes suffisament sérieux à un tel poste. Mais Trawnus s'en mêla et envoya son fils aîné à Rome pour qu'il se présente à la préture.
Son fils aîné, Aasenius, était un incompétent notoire, à peine capable de suivre son père à cheval. Il n'avait aucune renommée, aucune réelle compétence ne lui était reconnue si ne serait ce que de pouvoir tenir une épée à la main... bref un tel candidat n'avait aucune chance d'être élu en temps normal.
Seulement Aasenius profita de l'aide accordée par son père qui lanca une vaste campagne à la faveur de son fils. Son argument principal était le fait que la Sicile nouvellement conquise allait devenir une province agitée, et qu'il était de notoriété publique que Leazus était le meilleur gestionaire de Rome, et donc certainement le mieux à même de rétablir l'ordre sur l'île avec le titre de propréteur de Sicile.
Mais encore plus que cet argument défendable, c'est le nom qui jouera en la faveur d'Aasenius. Tous sont redevables à Trawnus d'avoir écarté la menace punique loin de Rome et de la péninsule, comment les comices pourraient-elles refuser une si petite compensation pour un si grand service ?

Trawnus avait acquis une telle popularité qu'il pouvait presque décider lui-même qui les comices devraient élire, et il profita bien de cette opportunité. Aasenius a alors été élu préteur sans problème avec Sparfellus, tandis que Leazus a été envoyé en Sicile pour devenir le propréteur de la province.
Trawnus voulu que son fils reste à Rome, histoire de se faire lui-même un nom, il ne pourra pas profiter éternellement de la gloire de son père.

Sparfellus nouvellement élu préteur devra faire ses preuves. Avec la mort prématurée de Granpiedus il perdait là son protecteur et n'avait guère accomplit d'exploit à Rome que de continuer à s'entourer des plus grands penseurs de son temps.

Et Leazus donc se prépara à aller vers Messine en Sicile avant d'établir sa capitale administrative dans l'imposante cité de Syracuse qui ne tardera pas à tomber sous le joug romain. Il avait prit cela pour un camouflet, estimant avoir été relégué à une place de subalterne à l'extrémité de la République qu'il a si bien servi toutes ces années. Leazus ne se doute pas à un seul moment que sa tâche sera loin d'être de tout repos.



Enfin signalons l'arrivée dans la vie politique d'un jeune romain prometteur : Julianus Hordeonius Coelius.
Certains n'hésitent pas à le comparer à Curtisus lorsqu'il fut plus jeune, c'est dire l'espoir qu'il peut représenter.
Coelius est issu d'une famille aisée de Rome, non pas un patricien, mais un membre de cette nouvelle classe que l'on appelle la nobilitas. La nobilitas représente non pas les familles selon leur ancienneté comme les patriciens considérés comme les ancêtres des compagnons de Romulus devenus les premiers sénateurs de Rome. Non la nobilitas provient de la richesse de la famille avant toute chose.
Jusqu'alors les patriciens avaient la haute main sur la vie publique, la plèbe s'étant souvent révoltée pour obtenir diverses concessions. Mais cette nouvelle classe, la nobilitas, semble petit à petit émerger dans la vie politique romaine, ce que l'on pourrait appeller le pouvoir de l'argent !
Coelius est un homme d'une extrême rigueur, et que ce soit sur le plan militaire que dans la vie de tous les jours. Tout doit fonctionner comme il en a décidé ! Il est ainsi dur avec ceux qui le serve, mais aussi avec lui-même. Il n'a qu'une seule parole et son honneur vaut pour lui plus que tout. Bref, il est un bon commandant et un bon gestionnaire, mais a du mal à s'attirer la sympathie d'autrui, notamment des classes populaires... mais ce n'est pas nécessairement si grave, l'argent peut servir à se faire aimer.
Bref, il a été élevé comme un parfait petit patricien... les plus dignes représentants d'une classe ne sont pas issus de celle-ci, mais de ceux qui veulent le plus l'imiter. Coelius en est le parfait exemple.






Quoi qu'il en soit, la guerre se poursuit toujours en Sicile même si l'on ne voit pas bien Carthage s'intéresser subitement au sort de cette île qu'elle a progressive délaissé.
__________________
Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung
Réponse avec citation