Chroniques de Moscovie
-Mon Prince, Vadim revient de Ryazan avec un message, avertit Balta, fidèle conseiller personnel, intendant et aide de camp du Prince de Moscovie.
Posant le morceau de bois qu'il était en train de tailler habillement en forme d'ours, le Grand Prince se retourne vers Balta et d'un ton bourru, comme toujours, demande qu'on lui serve un verre d'alcool. Se faisant, il alla s'asseoir sur un banc, ouvrit la fenêtre, regarda vivre sa ville de Moscou. Son verre, apporté par une servante n'eut pas eu longue vie. Un autre fût rapidement réclamé par le Prince.
-Balta, mon ami... Que deviendra notre ville quand les mongols viendront réclamer la dîme annuelle? Que pourrais-je dire aux boyards pour les pousser à me suivre dans les plaines pour combattres les cavaliers tatars...
-Sire, Vadim attend dans le couloir pour vous transmettre un message trés important, puis-je suggèrer de...
-Balta, nous devons avoir foi. Oui, avoir foi. Si nous perdons et tombons en esclavage à nouveau, ce sera la volonté de Dieu.
-Sire, Vadim !
-Oui, vas-y, fais le entrer...
Le méssager, fatigué et rouge de sueur, entra dans la grande salle, plié de révérance, et se présenta, comme il est d'usage, bien que le Grand Prince le connaissa fort bien.
-Grand Prince de Moscovie, moi, Vadim Tolgarev vous présente mon plus profond respect et vous prie...
Le Grand Prince le coupa sec:
-Allons, dis moi donc ce qui se passe de si interessant dans cette ridicule ville de Ryazan! Ils ont trouvé un nouveau bébé à deux têtes? Le dernier qu'on leur avait acheté m'avait fort amusé! Mais parle donc! Je t'écoute!
Pendant qu'il disait ces mots un nouveau verre plein de vodka fut apporté au Prince.
-Sire, Ryazan... Ryazan vous déclare la guerre! L'Etat de guerre entrera en vigeur entre nos deux Principautés... en fait,... il est entré en vigueur hier soir.
PFFFFOOOOOCCHHH!!!!
Crachant la grosse gorgée qu'il avait entrepris de boire, le Grand prince faillit s'étrangler de surprise! Il éclata ensuite de rire!
-Ryazan? Nous attaquer? Que le Seigneur les pardonne, ces fous ne savent pas ce qu'ils font. Enfin, voilà une nouvelle ville qui va devoir rejoindre le giron moscovite. Vadim, merci pour ta missive. Vas te reposer, choisis toi deux nouveaux chevaux aux écuries Polodov, et en passant par les cuisines emporte donc quelques pommes pour tes filles. Balta! Viens donc ici. Je souhaite que tu préviennes les boyards que ce soir je les veux tous à ma table, ne leur explique pas pourquoi. Chaque seigneur devra fournir soldats et vivres, mais comme toujours, ils vont réchigner à le faire, surtout ici pour combattre des frères russes. Ils ne voudront jamais croire que ce sont eux qui attaquent. Ce soir, 3 heures aprés les quatres coups de cloche des Eglises de la ville, je veux voir tout les Boyards dans la Grande Salle.
En même temps, fais venir le Régiment Principautaire des archers, et ordonne aux 1.000 hommes le composant de tous rester en arme, dans la grande cour. Si les boyards refusent de m'aider dans cette guerre, ils seront exécuter.
Ah oui, et fais venir un Pope à ce repas. Une fois les boyards d'accords, nous prierons tous pour la victoire.
Ainsi, Ryazan dut assumer la foudre du Grand Prince, qui eut vite fait de soumettre la ville rebelle. La Moscovie devint un peu plus grande, un peu plus forte, un peu plus riche, mais toujours largement moins que ses principaux rivaux: Novgorod, la Lithuanie et les mongols de la Horde d'or. Mais l'Union Russe commence à poindre dans la tête de beaucoup comme un idéal. L'annexion de Ryazan pousse beaucoup de seigneurs russes à réclamer l'unification des Principautés sous l'égide de Moscou...
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