Commentaire français de ce simulacre de travail historique intitulé 1526-1549. Timide montée en puissance de l’Angleterre
Préambule nécessaire : le royaume de France entre 1515 et 1526
Les préparatifs de guerre
A cette époque le royaume de France prospérait dans la paix. Depuis sa dernière guerre contre l'Espagne qui lui avait coûté la Californie, Français et Espagnols n'étaient pas parvenus à s'entendre sur une reconnaissance mutuelle de zone coloniale en Amérique du Nord. Cupides et avides de richesses, les ibères demandaient que la France reconnaisse la souveraineté espagnole sur la Californie et n'entretienne pas un espoir de reconquête. La France, en contre-partie d'un tel sacrifice, demandait la reconnaissance du quart sud-est de l'Amérique du nord par l'Espagne, ce qui impliquait un désengagement espagnol du centre de commerce de Pensacola, de 4 villes coloniales, de 5 colonies et l'abandon de son vassal indien Creek.
Evidemment, la France proposait de dédommager l'Espagne à un prix équitable. Le roi espagnol d'alors, Cupide III, refusa s'estimant probablement en position de force. La nouvelle parvint à notre bon roi Henri III le 27 janvier 1515 alors que celui-ci se trouvait au château de Plessis-lès-Tours. Il fit réunir ses proches conseillers et là, nous tint exposa son opinion : "puisque mon cousin d'Espagne ne juge pas nécessaire de trouver un arrangement diplomatique avec moi, nous allons lui faire prendre conscience qu'il faut aimer la diplomatie, surtout quand on traite avec nous !".
Conscient des lacunes qu'avait révélé la dernière guerre, notre roi promulga un certain nombre d'édits touchant à l'organisation de l'armée. Pendant 5 ans, une bonne part de la recette des impôts servis à recruter, former et équiper les armées royales. Tous ces efforts coûteux ne furent pas infructueux. La qualité et la quantité des troupes augmenta significativement (moral en hausse), l'instauration d'un contrôleur des approvisionnements permis au royaume de gerer à moindre cout l'approvisionnement auprès des marchands de guerre toujours prompt à faire des bénéfices espagnoliques* (*terme entré dans le langage courant en France dont le sens est synonyme de cupide mais en plus fort).
Une active diplomatie française
Parallèlement à cette préparation des hommes et du matériel, notre roi ne ménagea pas sa peine sur la scène diplomatique. Cet art n'est pas né en France par hasard. L'Empereur fut contacté pour lui renouveler nos bonnes dispositions à son égard ; démarche à laquelle il répondit avec une courtoisie et une félicité identique. Nos ambassadeurs avaient assuré le roi que le duc de Frise ne serait pas un ennemi de la France en cas d'intervention contre l'Espagne. Ils avaient raison. Par contre, ils se fourvoyèrent complètement avec le roi de Pologne comme nous le verrons plus tard. Vis à vis du Portugal, la situation était dans le fou. Depuis toujours Français et Portugais avaient pris soin de ne pas se gèner et n'avaient jamais pris les armes les uns contre les autres, même quand la folle espagne agressa la France. De fait, les conseillers du roi étaient partagés entre une intervention portugaise aux côtés de l'Espagne ou la poursuite d'une relative neutralité à notre égard.
Les brillants succès diplomatiques furent obtenus auprès des cours vénitiennes et anglaises. Le roi de France envoya discrètement ses meilleurs diplomates auprès de ces deux princes avec pour mission de remporter la neutralité, à défaut d'adhésion, de ces deux royaumes. Henri III n'était pas sans connaître les relations qu'entretenaient ces deux maisons avec les ibériques. Il savait y trouver des oreilles prêtes à écouter et des esprits prêts à rêver à un monde différent. Les diplomates ne dissimulèrent pas les intentions du roi. Il préparait la guerre à l'Espagne, mais à l'Espagne seule et il ne demandait l'aide de personne. Non sans ruse, notre roi faisait donc savoir à ces princes que l'Espagne serait occupée. Il n'avait pas besoin de leur rappeler que le Portugal avait pratiqué une politique coloniale extrémement agressive (coloriage de carte et achat de révoltes) au détriment, étonnement, de l'Angleterre et de Venise.
Ces deux maisons informèrent alors leur homologue française qu'ils allaient s'allier entre eux pour attaquer le Portugal d'ici quelques années. Par amitié, la France leur indiqua ses intentions d'entrer en guerre contre l'Espagne dès l'automne 1523. Eux-mêmes décidérent alors d'attaquer le Portugal en hiver 1525. Cela montre bien l'infondé de certains propos ibériques qui soutiennent que ces deux guerres furent concertées et organisées dans leurs tenants et aboutissants. On ne peut imaginer des "alliés" entrer en guerre 2 ans après le premier (car en fait anglais et vénitiens n'entrèrent en guerre qu'à l'été 1525). Néanmoins, l'attitude du roi du Portugal modifia les plans initiaux et transforma ces deux guerres imaginées en une guerre de fait, ce qui explique que la paix fut négocier après des concertations globales entre Français, Anglais et Vénitiens.
La guerre
La guerre éclata à l'automne 1523. Le roi disposait alors de 6 corps armées en France, 3 de sièges et 3 de combats. Précisément, les 3 corps de sièges étaient constitués de 7000 Lancastre pour encercler les places fortes, appuyés par 4000 artificiers, enfin 1000 cavaliers faisaient office d'éclaireurs et de troupes rapides pour colmater les brêches. Les 3 autres corps, ceux destinés aux batailles, comprenaient entre 12000 et 16000 cavaliers ; ils devaient soutenir et donc rester à proximité des troupes de sièges. Cette armée était commandée par les meilleurs généraux français de l'époque, supérieur en qualité à ceux de l'Espagne. L'objectif était simple : une conquête lente mais irréversible de l'Espagne du nord et du sud-est jusqu'à la capitale.
En Amérique, le roi avait fait massé 5000 Lancastres appuyés par 2000 artificiers et 15000 cavaliers dont l'objectif était de bousculer les 10000 espagnols stationnés à Pensacola pour assièger la ville. La cavalerie, elle, poursuivrait les troupes en déroute en redescendant sur le Mexique et en brulant ou capturant des colonies espagnoles au passage.
En Europe, la guerre évolua selon les plans des généraux français, les troupes espagnoles furent chassées des Pyrénées et les troupes français entamèrent alors de nombreux sièges jusqu'à Barcelone même. En Amérique, les 15000 cavaliers et les 5000 Lancastres réussirent l'exploit de perdre une bataille à 2 vs 1. Les renforts espagnols arrivèrent et prirent par surprise 4000 cavaliers français en déroute qui se débamdèrent complètement. Les choses ne tournaient pas vraiment comme il fallait. Maigre compensation, les petites unités débarquées un peu partout dans l'empire colonial espagnol réussirent en majorité à détruire plusieurs colonies.
sur le champ pyrénéen, l'arrivée du Portugais et un effort colossal de recrutement de la part de l'Espagne, leur permis de générer à nouveau suffisament une masse armée pour tenter de nous déloger. Les combats furent acharnés et particulièrement sanglants. Hélas, Dieu n'était pas avec nous à ce moment. Plusieurs armées furent vaincus dans des conditions particulièrement étranges. Comment des troupes françaises en position défensive, avec un moral éprouvé (meilleur que ceux ibériques), mieux commandé que ses ennemis, à égalité numérique voir même en supériorité au début du combat, pouvaient elles connaître autant de défaites successives. De facto, l'année 1525 fut une longue et lente période de reflue des troupes françaises.
Les troupes étaient complètement démoralisées. Non pas par peur de l'ennemi mais par incompréhension et fatigue. Dans maintes batailles, pour 1000 français tués plusieurs milliers d'ibériques étaient tombés. Quel était donc ce prodige qui permettait aux troupes ibériques mortes de remporter les batailles ? L'opposition près du petit village de Bueno Pella dans les Pyrénées est à ce titre éloquente : plus de 30000 ibériques, par vagues, furent concentrés dans cette bataille contre environ 25000 français. Un peu plus de 1000 de nos frères périrent alors que 10000 ibériques étaient tombés..........et pourtant c'était les troupes à la fleur de lys qui battaient en retraite.
Dans le même temps, le roi du Portugal, qui avait manifestement décidé que le temps de la neutralité vis à vis de la France était fini, débarqua un petit corps de troupes dans le nord de la France pour tenter de piller et semer le désorder dans nos régions nords mal défendues.
C'est à ce moment que nous primes conscience que le roi polonais avait envoyé 10000 cavaliers dans l'Est du royaume. Lorsqu'Henri III fut informé de cette nouvelle, il entra dans une extrème colère (que sentit passer le service en porcelaine de ma dame de Beauvoie, duchesse du Béarn, qui hébergeait en son château le roi. La pauvre fut toute effondrée par la perte d'un trésor familial présent depuis plus de 100 ans dans la famille. Si le roi avait mis la main à ce moment sur le grand vase de cristal au fond de la pièce, je crois que la duchesse se pamaît sur place). Comment le roi de Pologne pouvait prendre les armes contre le royaume de France ? Quels motifs conduisaient ses troupes ? Il n'était pas idiot au point de suivre son "allié" sans autres raisons ? La Pologne et la France, qui n'avait jusqu'alors eu que peu de contacts mais toujours en termes amicaux, devenaient ennemis par la force des promesses espagnoles. Il y a chez certains rois une facilité à se vendre quitte à se comporte avec le plus grand déshonneur et un manque flagrant de clairvoyance. Il était sur en effet que le roi d'Espagne aurait pris le partie de l'Autriche contre la Pologne plus tard si un conflit venait à éclater (ce qui est arrivé depuis et a donné raison à tous les conseillers français). Quoiqu'il en soit, avec un extrême courage, les 10000 cavaliers polonais attaquèrent les unités dispersées de cavalerie français, tout récemment armée pour partir à la guerre.
Le deuxième motif de la colère mémorable du roi fut l'Empereur. Car si la Pologne envoyait des troupes en France c'était par le biais des terres de la maison d'Autriche. Or, cette dernière entretenait depuis presque 100 ans de très bons rapports avec la maison de France. A maintes reprises, les princes de ces deux maisons avaient pu constater les nombreux points d'accord qu'ils avaient. Une diplomatie régulière et fréquente fut entretenue de tout temps depuis la fin de la guerre de Cent Ans. Chacun n'empiéta jamais sur les intérêts de l'autre. A peine quelques mois avant la guerre, l'Empereur nous assurait encore n'avoir aucun grief envers la France et ne pas prêtait oreille aux sirénes espagnoles. Alors pourquoi donnait il l'accès à notre ennemi ?
Le roi fit dépêcher aussitôt son meilleur diplomate à la cour de Vienne. Celui-ci chevaucha avec grande célérité pour atteindre la capitale autrichienne en moins de 2 semaines. Le roi lui avait donné des consignes claires : obtenir de l'Empereur la fin du passage des troupes polonaises sur ses terres. La France le demandait en tant que service et en vertu de l'amitié de nos deux maisons. Le roi faisait aussi savoir qu'il ne pouvait que s'étonner qu'indirectement l'Autriche prenne le parti de nos ennemis. Encore une fois la sagesse impériale s'illustra. L'Empereur ne pensant pas trahir sa neutralité en accordant cet accès nous assura qu'il était disposé à nous donner également un accès pour faire route vers la Pologne. Notre diplomate lui fit savoir que la France n'avait aucunement l'intention de faire la guerre au peuple polonais, car, contrairement au roi de Pologne, le royaume de France n'a pas cette faculté à transformer un Etat ami ou neutre en ennemi simplement sur agitation d'une carotte, quelque quelle soit. L'honneur et la parole valent plus que l'or aztèque de l'Espagne pour nous Français. Se retrouvant dans notre déclaration et ayant entendu la demande de geste à notre égard par amitié, l'Empereur, sans hésiter, fit envoyé un diplomate à la cour de Varsovie pour les informer de la fin de l'accès terrestre. Notre roi ne manqua pas de remercier l'Empereur par la suite.
Suite à venir....
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