Chroniques de l'Abbé : 1419-1426
Au commencement était le Verbe, nous enseignent les Livres Saints. Helas les viccisitudes de la politique nous montrent parfois que le Verbe ne suffit pas.
Au commencement donc, fut la guerre.
La guerre, d'abord contre les Suisses, montagnards fiers et belliqueux qui se croyaient invincibles et refusaient de sympathiser avec l'Archiduc.
La guerre fut longue de plusieurs années et très difficiles : fort peu aidés par nos médiocres alliés de Baviere, du Wurtemberg et de Mantoue, les armées impériales mirent du temps à progresser dans les Alpes suisses, et les montagnards maudits en profitèrent pour annexer sans vergogne notre très aimé vassal de Bade.
Mais le Seigneur était avec l'Autriche qui, faute de pouvoir vassaliser l'arrogant pays, se contenta de récupérer la ville martyre de Bade.
Mais les Suisses paieraient ces crimes un jour ou l'autre....
Des la signature du traité de paix, cependant, un nouveau complit, autrement plus périlleux, attendait Albert : la Bavière déclarait la guerre à l'alliance Bohème-Saxe, ce qui ne nous arrangeait guère.
Mais l'Autriche est un état d'honneur, et nous ne pouvions manquer de respecter notre alliance : cependant que faire ? les armées bohémiennes étaient tres nombreuses et fortes, commandées par des chefs hussites de valeur, les hérétiques Jan Zizka et "Highlander" Procope.
L'Abbé conseilla à Albert, bouillonant, de faire le gros dos et de rassembler un petit corps expéditionnaire pour foncer au Nord, en Saxe, pendant qu'une énorme force ennemie assiégeait le Ostmarch, juste au nord de Vienne.
Ainsi fut fait, et laissant leur pauvre province occupée par les hérétiques, les soldats autrichiens, passant par la Bavière, déboulèrent inopinément dans la Saxe non défendue, pour l'opération que le doge de Venise qualifia de "Blitzkrieg".
Cette opération réussit au-delà de toute espérance : les deux provinces saxonnes tombèrent rapidement et l'Anhalt fut réunie au possessions directe d'Albert, tandis que l'Etat saxon prêtait serment de vassalité.
Restait la Bohème, qui se débattait comme un immense ours surpuissant et blessé, avec sa terrible armée invincible en combat rangé : Erz fut pris par nous puis perdu, puis la Silésie, tandis que nos amis bavarois libéraient notre Ostmarch mais voyaient leur Ansbach occupée...
Néanmoins l'entrée en guerre contre la Bohème de la puissante alliance polono-brandebourgeoise semblait signifier à terme l'effrondrement de l'hérétique bohémien.
L'Abbé restait malgré tout songeur....Etait-il dans l'intérêt de l'Autriche de voir la Pologne dévorer la Bohème ?
Missives diplomatiques
Castille : Cher cousin, vous avez montré au grand jour votre vraie volonté de paix et de sagesse, nous vous en félicitons et vous assurons de notre sincère amitié.
France : Nous compatissons à vos malheurs, mais regrettons un peu votre poussée excessive vers le Nord....les prétentions françaises en Flandres sont-elles bien fondées?
Angleterre : Le petit régent si timide est un grand Roi : Combattant redoutable, magnanime et agréable, il a gagné l'estime de toute la chrétienté....et accessoirement la 1ere place aux PV
Suède : Vous reniez votre suzerain légitime, soit, cela ne nous regarde pas. Par contre quand vous vassalisez de force un état libre du Saint-Empire, cela nous regarde. Cessez donc cette attitude expansionniste, et nous vivrons en bonne intelligence
Moscovie : Le grand-duc parle beaucoup, et du haut de ses 4 provinces perdues s'arroge le droit de faire la leçon aux grands souverains chrétiens, avec une partialité confondante et le souci de réprimander l'Autriche dès que possible.... Mais nous savons pardonner aux égarés, et nous lui conseillons très amicalement de se concentrer d'abord sur ses terres avant de regarder plus loin
Empire Ottoman : Mécréant impie ! Vous rendez vous compte que vous avez mis fin à une civilisation plus que millénaire en annexant brutalement l'Empire Romain ? Un jour vous le paierez fort cher...
Portugal Chalouch cha va? Faich beau en Algérie ? Plus sérieusement, mon pileux cousin, nous nous réjouissons tres sincerement de voir une présence chrétienne dans des terres infidèles...A l'heure où le Turc parade dans les Balkans, ca n'est pas de trop
Venise Nous vous regardions avec circonspection, mais votre avancée dans les Balkans est notable. L'Abbé souhaiterait d'ailleurs s'entretenir avec le Doge à ce sujet