Discussion: Philippe II
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Vieux 23/07/2007, 14h22
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Flèche Mon argumentaire

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Envoyé par Aedan
J'ai pas souvenir, mais je me trompe peut etre, de la reussite d'une union réussie entre deux grand peuples mais cependant aussi différents que les Français et les espagnols à une date de l'histoire aussi tardive... Le nationalisme était encore balbutiant, loin de ce qu'il sera au siècle suivant mais à mon sens suffisament fort pour que cela soit extrement difficile à réaliser.
Difficile certe, j'en conviens mais pas irréalissable. Cet union dispose de 3 atouts à jouer face à tous ces problèmes.

1) la dynastie des Bourbon qui a toujours été prolifique, très souvent des garçons (donc problème dynastique moins fréquent que les autres monarchies européennes) et parfois des souverains de qualité. (là aussi par rapport aux autres monarques européens).
Enfin cette dynastie, à grace à Louis XIV, acquis un très fort prestige vis à vis de la noblesse. On est dans "le siècle français", une grande partie des nobles d'Europe parle le français.
Donc de toutes les dynasties, les Bourbons sont ceux qui peuvent être accepté le plus facilement par la noblesse espagnole. De plus rien n'empêche, au contraire, d'"inviter" les Grands d'Espagne à Versailles pour mieux les surveiller, cela a bien réussit avec la noblesse française qui est bien plus frondeuse.

Bref on peut amouader la noblesse

La personnalisation du pouvoir via le Roi, fait qu'on n'est pas membre d'une nation mais sujet d'un Roi, nuance qui a son poid.



2) Mon argument le plus fort : la religion catholique commune au deux pays, la politique anti-protestant ne peut que plaire au clergé espagnol. On peut dire que Louis XIV a déjà donné des gages indiscutables de fidélité à Rome. Le clergé espagnole est (a été et sera) le clergé catholique le plus réactionnaire d'Europe. L'unification de 2 pays catholiques ne peut que rendre plus puissante l'Eglise. Surtout si les Bourbons continuent à laisser l'Italie tranquille.

Bref, il est possible d'obtenir le ralliement du clergé.


3) un ennemi commun : l'Angleterre. Ennemi qui a le bon goût d'être d'une autre religion (ce qui renforce l'argument n°2)
Le Portugal ayant une épée dans les reins devra rester tranquille (du moins officiellement).
La Hollande ayant les armée françaises à ses portes.
L'Angleterre ayant face à elles les ressources de ces 2 pays : ressources financières certes mais aussi et surtout humaines (les marins de Saint Malo, les paysans de l'Andalousie, etc ... )
La Prusse et la Russie sont encore loin.
Reste l'inconnu de la réaction Autrichienne mais il est toujours possible de donner des gages : Après tout, l'Espagne étant absorbé, l'alliance turque devient moins interessante ... et l'Empereur de Vienne a des prétentions sur Constantinople. (bon d'accord là c'est très optimiste mais les dirigeants de Vienne ne brillent pas toujours par leur pragmatisme).

Bref on peut contre-balancer le nationnalisme populaire (surtout si les anglais effectuent des raids en Espagne comme ceux qu'ils ont réalisés à Quiberon par exemple).



En conclusion, nous avons la noblesse, le clergé, la paysannerie
Manque la bourgeoisie, les intellectuels, les populations d'outre-mer (l'empire coloniale espagnole)

Donc je pense que l'unification des 2 couronnes (voir 5 couronnes : France, Castille, Navare, Pays Basque et Aragon) était possible par une royauté si on jouait les bonnes cartes. L'exemple le plus fréquent est l'empire Austro-Hongrois qui a survécu pendant 4 siècles.



Voili, voilou
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