Personne ne conteste le vrai problème de la trop grande quantité de bd parue.
Mon avis, c'est qu'il y a trois type de clientèles pour la bd, les fans, les amateurs occasionnels et les autres.
Les autres, ce sont tout ceux qui passent devant dans les supermarchés qui ne les achète que très rarement dans des cas spécifiques : cadeaux demandés ou alors des "bd" type "Le guide du beau-frère", "les blagues pour les blondes", etc. Ces acheteurs sont en général des acheteurs de grand surfaces...
Les amateurs, ce sont ceux qui aiment et suivent leur série mais vont rarement aller faire une découverte de bd, ils ne se précipiteront pas dès la parution de la bd pour aller l'acheter, leur type de bd va être ceux dont on fait le tapage ou les classiques, par exemple Astérix, Largo Winch, XIII, Thorgal et autres Femmes en blancs... Ce sont des clients mixtes qui achètent là où ils tombent dessus et de temps en temps dans les magasins spécialisés.
Les fans sont ceux qui sont à l'affut des nouveautés avec leur goûts et leur exigence sont très claires, en général, ils sont clients d'une ou deux librairie spécialisée et n'achèteront ailleurs que pour des raisons budgétaires. Ceux-là se renseignent en général par eux-même et leur libraire les connaissent et leur montre les bd's qui peuvent les intéresser en fonction des goûts de chacun.
Je ne fais évidemment aucun jugement de valeur sur les différentes catégories que j'ai définie et c'est une analyse personnelle
D'autre part concernant le nombre de parution, en général, les bds vraiment bonnes sont détectées par les fans et remontent la filière. Mais malgré la pléthore de titres disponibles, on remarque assez fort que ce sont finalement souvent les mêmes scénaristes et les mêmes dessinateurs qui reviennent.
Des gens comme Arleston (Lanfeust,...), Van Hamme(Throgall,...), Cauvin(Femmes en Blanc,...) sont des monstres sacrés dans leur genre (scénaristes). On aime ou on n'aime pas mais ils ont un statut au-dessus du lot et leur bd sont souvent de grandes qualités.
Et enfin pour répondre à TT, je pense que le gâchis de papier est nécessaire dans le sens où, comme je l'ai déjà dit, il en faut pour tous les goûts. Une bd comme je l'ai citée tout à l'heure "Le guide du beau-frère" a une valeur artistique ou scénaristique absolument nulle mais elle plait à une certaine partie de la population. Et elle a sa place dans la nébuleuse bédéphile.
Un autre exemple, Titeuf qui a un succès monstre est très peu recherché au niveau dessin et il n'y a aucun scénario... Et pourtant cette bd est bonne, elle fait rire
Je vais encore rajouter une petite chose, avoir un bd avec un beau dessin et un scénario recherché mais entrainant est excessivement rare de la même façon qu'il y a très peu de Jacques Brel (pour reprendre l'analogie), cela n'empêche pas les autres d'avoir leur place...