Micro-algues mais méga-enjeu pour la région
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Micro-algues mais méga-enjeu pour la région
Les végétaux microscopiques marins ont un potentiel gigantesque. Les scientifiques rêvent d'un institut en Pays de la Loire qui tirerait toutes les richesses de l'eau de mer.
« Dans une goutte d'eau de mer, on peut trouver des milliers de micro-algues. Et, dans une goutte d'eau en laboratoire, on peut cultiver jusqu'à cinquante millions de ces organismes contenant des molécules aux propriétés très prometteuses. »
Au centre Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) de Nantes, Jean-Paul Cadoret, chef du laboratoire de physiologie et biotechnologie des algues marines, fonde de grands espoirs sur ces tout petits organismes mono-cellulaires ne dépassant parfois pas la taille d'un micron.
Il a reçu en mars une lettre de mission pour étudier avec un groupe de travail la possibilité de créer à Nantes un Institut des micro-algues, qui serait unique au monde. La pharmacie, l'alimentation, les bioénergies, la dépollution, le cosmétique se passionnent pour un sujet dont on sait encore trop peu de choses. « Il n'y a que quelques années que l'on s'y intéresse vraiment. Mais on ne disposait pas, il y a dix ou vingt ans, des technologies nécessaires. »
Pharmacie et dépollution
Selon les estimations, la mer contient entre 200 000 et un million d'espèces dont la plupart restent inconnues. « On en découvre tous les jours. » Un seul groupe, les diatomées, dont se nourrissent les huîtres, stocke à lui seul 20 % des émissions de CO2 de la planète.
Leur diversité génétique est bien plus grande que celle des végétaux terrestres puisque ces derniers sont issus d'un seul groupe des algues marines qui s'est adapté sur le rivage. Vivant dans des conditions extrêmes de température, de lumière, etc., elles ont appris à s'adapter en secrétant une infinité de molécules dont on s'aperçoit aujourd'hui qu'elles peuvent par exemple prévenir les cancers, les maladies vasculaires, etc.
« C'est le fruit d'une évolution de deux milliards d'années quand les ancêtres de l'homme ne sont apparus qu'il y a trois millions d'années », expliqueJean-Paul Cadoret.Savez-vous enfin que si la chair de poisson contient ces fameux omégas 3 (le bon cholestérol), c'est grâce à ces micro-algues dévorées par le zooplancton qui sert de nourriture au reste de la faune marine ?
A l'Ifremer et à l'université, une vingtaine de chercheurs dispersés dans différents laboratoires travaillent sur le sujet. Un petit groupe a même créé une start-up, Algenics, pour fournir les industriels. Deux des principales entreprises françaises sont implantées dans la région : Alpha Biotech à Assérac (Loire-Atlantique) et Inovalg à Bouin (Vendée). Et les écloseries d'huîtres sont habituées à produire des micro-algues en labo pour nourrir leurs jeunes coquillages.
Il existe donc un environnement favorable pour un institut (une trentaine de personnes suffiraient) qui doperait la recherche et l'industrie. Et puis, Jean-Paul Cadoret à un rêve. Les micro-algues sont une source de biocarburant et peuvent recycler les rejets des stations d'épuration. Autour de leur culture, on peut aussi imaginer une filière verte.
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Ça ma l'air intéressant comme recherche et les débouchés plutôt nombreu .Je pense qu'aux niveaux des médicaments, il y aura une petite révolution avec les nouvelles molécules découvertes.
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