Fascisme en Italie
 

Avis aux connaisseurs :

Ce matin, je lisais dans le journal que beaucoup de joueurs de foot se reconnaissaient fascistes "dans ce qu'il a de bon".

Ma question est la suivante, autant Hitler, je sais ce qu'il a fait, autant Benito, à part s'allier à Hitler, quel genre de dictateur était-ce ?

Mérite-t-il d'être sur le même point ou peut-il être vu plus comme un Haider de maintenant ou qqch du genre ?

J'le connais pas du tout donc je vous demande :hello:

P'tain, y'a vachement de réponses! :shocked:

Mon point de vue de non historien sur Bénito Mussolini :

- Gros beauf grande gueule (comprendre "mégalomane populiste peu au fait des réalités industrielles de son pays, en particulier de ses capacités à assumer une guerre et à y survivre).

- heu... c'est tout en fait... :siffle2:

Sur le régime fasciste italien :

- dictature somme toute assez banale, dans le sens où elle n'était pas aussi totalitaire que celles de l'Allemagne nazie ou de l'URSS stalinienne.

- dictature relativement indépendante vis à vis de l'influence de l'Allemagne nazie (sauf à la fin, puisque la république de Salo était un état fantoche, B. Mussolini occupant un siège mis en place par l'Allemagne Nazie. Du reste, elle ne fonctionnait pas comme l'Italie fasciste qui l'avait précédée, avait une politique répressive autrement plus violente, une politique antisémite autrement plus extrême également).

VEIII n'était qu'une marionnette de toute façon, il régnait comme un souverain Britannique. Le patron, jusqu'au putch du conseil fasciste, c'est le duce.



Sinon... Il y a l'appaisement des relations avec la papauté par les accords du Latran, une certaine industrialisation, l'assainissement des marais du Latium. Enfin bref, jusqu'à l'aventurisme de la 2ème partie des années 1930, quelques résultats économiques à citer.
Après, c'est de mémoire. Et les résultats (et autres impacts négatifs à côtés) réels, je ne le connais pas sur le bout des doigts.

B. Mussolini était surtout un mégalomane caricatural, ce qui a fait que peu de gens l'on pris au sérieux, tout du moins au début. D'ailleurs son pays ne s'est jamais doté d'une économie de guerre.
En fait, je crois que l'un des fondements du succès des fascistes en Italie, tient à la volonté de nombre d'italiens de ce munir d'un état fort et centralisé. La France servait de modèle avec le jacobinisme, pour une péninsule dont l'unité ne date que du milieu du XIXeme.
Néanmoins, l'irrédentisme latent dans l'opinion et flatté par le Duce était, dès la prise du pouvoir, porteur des conflits futurs menant aux agressions contre l'Ethiopie, l'Albanie et la Grèce, enfin aux désastres de 1943-45.

Au rayon des "réussites" du Duce j'avais lu dans un bouquin sur cosa nostra que l'état fachiste avait réussi à lutter avec une certaine efficacité contre la mafia.
Notamment en nommant Cesare Mori, le prefet de fer, en sicile.
Mais cela ne contrebalance en rien les crimes du régime.

Si j'étais mauvaise langue, je dirais que la seule fois où il y e u un truc pouvant avec plus ou moins de sérieux revendiquer le nom d'Etat italien, je dirais que c'est sous le fascisme.
Et même là, c'était encore une vaste blague... :mrgreen: