Franconaute

Franconaute (http://www.franconaute.org/forum/index.php)
-   Courtisans (http://www.franconaute.org/forum/forumdisplay.php?f=166)
-   -   Chambellan Thrawn (http://www.franconaute.org/forum/showthread.php?t=7938)

curTis newTon 29/01/2011 15h52

"Ma bonne amie,

Nous avons dîner hier dans une auberge et, après le fromage, les gueux locaux nous ont diverti d'historiettes charmantes, qui ont eu pour effet de fort nous agréer, et d'en apprendre un peu plus sur les ancêtres de certains courtisans.

Savez-vous bien que les familles du Marseillicide et de la Jurysterie sont très-connues dans la région, et qu'une légende dorée s'est bâtie à leur sujet ? l'histoire se passe au temps d'un de nos rois mérovingiens, Charles IX, à moins qu'il ne s'agisse de Philippe III. Enfin, il y a très longtemps.

Vivait dans un donjon voisin, le redouté Moustache-Bleue, un seigneur terrifiant qui s'était déjà lié à sept épouses et, depuis, se complaisait dans la cruauté morale. Les seigneurs du Marseillicide et de la Jurysterie, habiles bretteurs, et ancêtres de courtisans bien connus, décidèrent de mettre fin à ses exactions (l'histoire ajoute qu'ils sollicitèrent l'aide d'un certain seigneur de la Fourmy, mais que celui-ci déclina, ce qui est à l'origine de l'expression qui veut que la Fourmy n'est pas bretteuse, mais soit). En revanche, le seigneur de la Chouinerye (un autre personnage dont le rejeton nous est connu) les accompagna.

Après moult péripéties, nos héros arrivèrent en la salle centrale du donjon. C'est là que la légende de fait hésitante. Le seigneur du Marseillicide souhaita affronter en combat singulier l'ignoble Moustache-Bleue, mais s'empêtra dans sa cape constellée de diamants et de pierreries. Le vaillant seigneur de la Jurysterie, à la casaque fleurie, n'écoutant que son courage, brava le danger pour aider son compagnon à se relever, le tirlicota dans sa cape et s'en servit comme d'un projectile sur la Moustache-Bleue, avant de hardiment décamper, les bras chargés de coffres plein d'or. Demeuré seul, le seigneur de la Chouinerye, à l'esprit rusé, proposa à la Moustache-Bleue d'estourbir le seigneur du Marseillicide pour la modique somme de trente deniers (ce qui fut fait).

La Moustache Bleue ne s'était pas remis de l'assaut conjugué des seigneurs de la Jurysterie et du Marseillicide, et souffrait de douleurs dans le dos. Le seigneur de la Chouinerye lui proposa de le soulager grâce à un remède venu du lointain Orient, qui consiste à planter de fines aiguilles dans le dos. Ne disposant pas d'aiguilles, il utilisa une dague moultement effilée, qu'il planta à plusieurs reprises dans le dos de la Moustache Bleue. Celui-ci ne survécut point à ce traitement robuste.

Le seigneur de la Chouinerye épousa ensuite la soeur unique de la Moustache-Bleue, mais découvrant avec horreur, la nuit des noces, que celle-ci était également moustachue, l'empoisonna sur le champ. N'ayant plus personne à trahir, à épouser ou empoisonner, le seigneur de la Chouinerye s'en fut vers de nouvelles aventures.

Le donjon fut depuis laissé à l'abandon. On dit qu'un ossuaire contenant les restes sacrés du seigneur du Marseillicide y demeurerait ; mais cela n'a jamais pu être prouvé, car bien fol qui s'y aventurerait.

Quoi qu'il en soit, cette légende a fort divertie la Régente, qui en oublie pour un soir les affres de la guerre. Elle adressa ses compliments à Monsieur du Marseillicide et à Mademoiselle de la Chouinerye pour la vaillance de leurs ancêtres. Les ancêtres de Madame de la Jaguerie, plus en cour, furent eux récompensés par l'attribution d'une pension, prélevée sur la cassette de la Régente, et attribuée au couple de la Jaguerie.

Enfin, fort curieuse de connaître les descendants de la célèbre Moustache-Bleue, la Régente demanda que Mademoiselle de la Moustacherye, nièce de notre illustre Maréchal, se présentât à la Cour au moment qui lui conviendrait le mieux.

Le Maréchal de la Noobitude, qui revint d'une inspection de nos troupes à temps pour saisir la fin de l'histoire, se montra lui aussi fort diverti. Quand tous se couchèrent, il entraîna la Régente à l'écart, et j'entendis qu'ils évoquèrent à voix basse les charges tombées en déshérence depuis la disparition du Maréchal de la Moustacherye.

Double pioche pour Danton
Pioche de "pension" dans la Maison du Roi pour Coelio + requête acceptée pour la pension
Pas de tour pour Palpat, encore décédé
Latiatia double pioche dans la Maison du Roi


A Messire Sent Kevinus pour son dernier tour :hello:

DarthMath 29/01/2011 15h56

:lol: :clap:

latiatia 29/01/2011 17h44

Quel talent:clap::clap:

Danton 29/01/2011 21h26

Ah il y avait une carte pension à prendre... Même pas vu. Ce jeux me passionne tellement :yeux:

GA_Thrawn 29/01/2011 21h35

Dis donc, un peu de reconnaissance pour le MJ. :o:
C'est ta faute si tu connais pas les règles. :o::chicos:

Danton 29/01/2011 21h58

La prose de Curtis est réellement réjouissante et c'est pourquoi je passe toujours avec plaisir.

Pour le reste... C'est le 6° tour et je n'ai jamais pu jouer une seule carte: guerre, chasse, cote de merde auprès des Souverains etc etc, je ne vois guère de raison de me réjouir.

Le jeux est peut-être intéressant, mais les cartes que j'ai et les circonstances (cote pitoyable, guerre, chasse, mort du roi, recote pitoyable, reguerre, remort du roi etc) ont su tuer la motivation initiale, déjà bien entamée avec les remarques pénibles de certains parce que je ne poste pas 5 minutes après l'annonce que c'est mon tour. Perso j'avais signé pour un tour tous les deux jours, c'est ce qui était prévu à la base et cela laissait le temps de faire la diplo, mais j'ai vite compris que je pouvais oublier cela... Et curieusement mes cartes et les circonstances ne m'ont guère donné envie de passer plus souvent sur le topic :yeux:

Coelio 30/01/2011 00h47

Bravo Curtis !

@ Danton : Tu cesses de râler oui ? :o:
Pour les circonstances déplorables, on découvre tous le jeu, donc certains jouent étrangement, c'est la même chose pour tout le monde.
Quant au rythme, tu sais très bien que dans ce genre de jeu, si le rythme est trop lent, le soufflé retombe vite. Un bon rythme entretient l'intérêt et l'ambiance. Et nul ne t'a réellement reproché ton rythme, en plus. On vanne, c'est tout :o: (c'est pas comme quand on traite Thrawn de traitre, là c'est vrai).
Alors, hop, viens faire un calin à Curtis et dire que tu adores son jeu :o:

curTis newTon 30/01/2011 10h54

"Ma bonne amie,

Ce matin, je décidai de visiter les abords du front en compagnie de Mademoiselle Rouqmouton. Nous parvînmes auprès d'un feu, où nous trouvâmes Monsieur le Duc de la Jaguerie, qui s'en revenait du jugement d'un officier pour méconduite sur le front.

A peine étions nous parvenues qu'un freluquet - le frère de l'officier jugé me semble-t-il - s'en prit à Monsieur de la Jaguerie, sur un ton fort courroucé. L'impudent souffleta le Duc en soulignant que celui-ci avait un appendice très petit. Cela me surprit fort, car le nez de Monsieur de la Jaguerie est large et fort camus, à la mode de ceux qui se portent à la Cour en ce moment. D'une bourrade, Mademoiselle Rouqmouton dissipa mon erreur, en me glissant à l'oreille qu'il s'agissait d'un autre appendice, situé un peu plus bas et propre à la gent masculine. Je compris alors toute la portée de l'insulte.

Que fit le Duc de la Jaguerie ? Il tira sur le champ son épée, et hurla tel un lion superbe : "Petit, mon appendice ? EEEEEENNNOOOORME, mon appendice !!!" - et par foi, je crus qu'il l'allait en faire la preuve, et le déployer sur le champ pour en assommer l'importun.

Au lieu de cela, il engagea le duel avec son adversaire. Je vis la fureur dans le regard du Duc, et la lame de sa rapière briller au soleil. A deux doigts de me pâmer devant tant de violence, je détournai les yeux, qui se posèrent sur une silhouette dissimulée dans l'ombre d'un arbre : Madame de la Noobitude épiait la scène d'un air ma foi fort satisfait.

Un cri reporta mon attention sur la scène du duel : je ne compris point d'abord pourquoi le visage du Duc était si livide, ni pourquoi la lame de sa rapière s'était brisée. A mes côtés, Mademoiselle Rouqmouton réprima un hoquet d'horreur, me prit le bras, et désigna la tache brunâtre qui s'élargissait sur la poitrine du Duc. Le chancelier de la Jaguerie chancela et s'écroula.

Tout alla très vite : son impudent adversaire disparut, me semble-t-il, rejoindre Madame de la Noobitude sous les frondaisons. Madame la Duchesse accourut, se tordant les mains, hurlant "Veuve, je suis veuve !", à deux pas de piétiner dans son transport le corps de son époux mourant, qui dans un dernier râle murmura : "Mon panache !". Mademoiselle Rouqmouton se hâta de prendre des notes pour la fin de son cinquième acte. Pour ma part, devant tant d'horreur cornélienne, je m'évanouis."

Sent pioche + 1 carte "Duel" jouée sur Jag
Le dé fait 10 et emporte la vie du Chancelier :loose:


A Messire Thrawn pour son dernier tour à lui :hello: en tant que chambellan (au dernier post, je pensais que c'était Sent le chambellan, désolé)

Coelio 30/01/2011 11h13

Mon pauvre époux :(
Quel drame abominable :(

marlouf 30/01/2011 11h17

Dans tous les cas Sieur Curtissounet porte ce récit sur ses épaules, c'est admirable ! :clap:
A monter tel prose aux cieux, vous vous prouvez l'égal d'un Montesquieu ! :ok:


Fuseau horaire GMT +2. Il est actuellement 02h58.

Powered by vBulletin® Version 3.7.6
Copyright ©2000 - 2024, Jelsoft Enterprises Ltd.
Version française #19 par l'association vBulletin francophone