[Geopolitical Simulator : Mission President] Présentation du jeu
Le président/joueur a une tâche simple : perdurer au pouvoir. Mais, pour l’accomplir, le chemin à parcourir est autrement plus compliqué. Il doit tout d'abord faire attention à sa côte de popularité. C’est certainement un des indicateurs de l’interface que le joueur scrutera avec le plus de constance et d’appréhension, et ceci est fort logique, puisque le taux d’approbation du public déterminera en partie la pérennité de son mandat. Un mauvais score commencera par provoquer la démission des ministres, puis les critiques des médias et des pays étrangers viendront alourdir le désaveu de sa gestion, il ne restera alors que peu de temps pour redresser la barre avant de se faire éjecter sans pitié par le Sénat ou un coup d’état militaire par exemple.
Le domaine d’action du chef d’Etat est très vaste. Il peut agir sous différents aspects : budgétaire, politique, économique, diplomatique, militaire, technologique, industriel… Il pourra gérer le budget de l’état, son équilibre ou son assainissement, et créer ou supprimer des taxes. Au niveau politique, en sus des campagnes électorales, le joueur pourra également changer la Constitution. Economiquement parlant, les développeurs ont mis en place un système de secteurs d’activités (50) que le président pourra par exemple privilégier pour orienter son pays vers un domaine précis. Par ailleurs, comme tout le monde le sait, une grosse partie de l’action présidentielle se fait dans l’ombre. En travaillant avec les services secrets ou les forces spéciales, le président peut intervenir avec plus ou moins de subtilité dans les affaires du Monde entier. Corruption, assassinat, manipulation, espionnage : tout est bon pour arriver à ses fins, mais attention au scandale !
Bien entendu, la politique extérieure mettra à rude épreuve votre patience de diplomate. Gérer les relations avec tous les pays du globe, mais également toutes les alliances économiques, militaires ou autres et avec toutes les organisations internationales comme l’ONU ou l’OMC, c’est du boulot, et surtout un gros paquets de paramètres à garder à l’esprit quand on prend une décision délicate. La guerre, par exemple, est possible, l’atomisation du voisin ou du moins voisin à grand coup de missiles est réalisable, mais les conséquences vont vite se faire ressentir... Les autres nations de la planète ne vont certainement pas être tendres avec vous si vous n’avez pas de raisons valables pour déclencher la Troisième Guerre Mondiale…
Ce qui frappe lorsqu’on aborde pour la première fois Geopolitical Simulator Mission Président, c’est le nombre hallucinant d’options disponibles. La quantité de facteurs à prendre en compte pour estimer les conséquences de ses décisions est également impressionnante, et pour cause, puisque le moteur du jeu se veut une simulation géopolitique conforme à la réalité. On peut donc penser qu’il sera facile de se perdre dans la multitude d’actions possibles si l’on cherche niaisement à vouloir tout gérer. La volonté des développeurs n’est pas de faire de vous un bourreau de travail, capable de gérer seul toutes les affaires d’un pays, mais plutôt de laisser au joueur la liberté de choisir l’orientation de sa partie, et d’offrir au public la possibilité de vivre une expérience du pouvoir propre.
De fait, aucune partie ne sera semblable, les caractéristiques des personnages changeant à chaque fois. La replay value semble donc particulièrement de mis, et la durée de vie risque d’être monstrueuse, voire, si les développeurs parviennent à bien équilibrer leur bébé, infinie. Pour pousser encore plus l’expérience, il devrait, en plus, être possible de jouer en réseau local à 16 joueurs, ce qui pourrait être très intéressant si les interactions entre dirigeants et pays ne se bornent pas à une simple compétition de scores.
De plus, le jeu devrait être doté d’un tutorial et de fonctionnalités de personnalisation. On pourra par exemple intégrer sa photo à la place du portrait de son personnage. Enfin, il ne devrait pas demander une grosse configuration : la carte ne demandant que peu de ressources graphiques, n’importe quel ordinateur de moins de cinq ans devrait faire tourner le titre.
En définitive, Geopolitical Simulator s’annonce surtout très solide sur le contenu, et offre des perspectives de liberté très intéressantes. Reste à vérifier l’équilibre et la cohérence des évènements du jeu, et à soumettre le gameplay à une utilisation intensive. Car ce qui menace le plus les jeux de gestion ou assimilés, c’est la répétitivité de l’action, et si la variété et la substance du titre semble pouvoir remédier à ce défaut, on pourrait se retrouver dans une répétitivité de la forme de l’action. Mais on aurait plutôt tendance à faire confiance à l’expérience d’Eversim et à penser que GSMP a un bel avenir devant lui.
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