Franconaute

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style 20/09/2006 11h51

Ça parle de quoi san-antonio ?.

Schnick 20/09/2006 11h55

Ce sont des polars mais rédigés dans un argot pas toujours simple. En général, c'est une enquête policière pas trop mal foutue mais c'est surtout la prose utilisée qui en fait son charme...

Extraits :


« C'est beau la langue française. Si elle n'existait pas, je crois que j'aimerais mieux faire des dessins ! », Du poulet au menu, 1958

« Me fais pas toujours chier comme quoi c'est pas français. Je ne suis pas là pour écrire français. Si t'es puriste, relis ta feuille d'impôts, elle, elle est en pur français, garanti académique, pauvre melon ! », Maman, les petits bateaux, 1975

« Je voulais employer le verbe extraire, mais son participe passé n'existe pas. Et tu voudrais que je cesse de bricoler mon français, toi ! », Chauds, les lapins !, 1986

« Notre langue n'est pas la propriété exclusive des ronchons chargés de la préserver ; elle nous appartient à tous et, si nous décidons de pisser sur l'évier du conformisme ou dans le bidet de la sclérose, ça nous regarde ! Allons, les gars, verbaillons à qui mieux mieux et refoulons les purpuristes sur l'île déserte des langues mortes. », Un éléphant, ça trompe, 1968

Schnick 20/09/2006 11h57

Autre exemple :

À la manière de...
Béru, le bitos en arrière, s'essuya les yeux avec une cravate hasardeuse parce qu'elle témoignait, au hasard, des traces de ses repas du mois précédent. Il était arrivé à la grande taule en pleurant comme une vache, ému au point d'en avoir laissé sur la table son casse-croûte jambon-calendos-pâté de tête-rillettes.

Pour se donner une contenance, Pinaud roula une cigarette, dont les trois-quarts du tabac se répandirent comme d'habitude sur le sol, avant de s'incendier la moustache. Ça arracha un sourire à Mathias. Le rouquemoute avait quitté son labo, pour une fois : pour une fois, la mort était naturelle, il n'y avait pas d'analyses à faire.

Le Vieux avait appris la chose avant tout le monde. Il était arrivé en urgence. En retraite, peut-être, mais toujours bien informé ! Il avait juste pris le temps de faire briquer sa moumoute en peau de fesse par son valet de chambre.

- Quelqu'un a-t-il rendu visite à la mère du commissaire ? demanda le Vieux.

- Berthy, je veux dire ma douce et tendre épouse voulait y aller, M'sieur le Directeur. Mais Marie-Marie lui a passé un coup de téléphone pour lui dire qu'i valait mieux qu'elle y aille. Comme quoi Mâme Félicie était en pleine effraction (1) et que ça serait mieux qu'une jeunesse qui...

- Je vois, je vois... coupa le Vieux qui n'y voyait pas grand chose, sauf que, naturellement, B.B. n'était pas la personne idoine pour jouer les consolatrices éplorées. Nous irons ensemble lui présenter nos condoléances attristées.

- Quand on pense, continua Béru, à tout ce qui lui est arrivé : les coups de révolver, les empoisonnements, les jolies nanas qu'ont voulu l'expédier en loucedé, même les bombes ! Et il part comme ça ! Quelle histoire...

- L'histoire, trancha le Vieux, ce n'est pas l'essentiel.

(Un ticket pour le septième ciel, roman inédit)

___
(1) Note de l'éditeur : nous supposons que Bérurier a voulu dire « en pleine affliction ».

Source : http://www.langue-fr.net/rubricabrac/San-Antonio.htm

jagermeister 20/09/2006 12h25

Mince grillé. :loose:


Le mieux, Style, pour connaître San Antonio (alias Fréderic Dard) est d'en acheter un mais attention on peut en devenir accroc. ;)

marlouf 20/09/2006 12h27

Ah, les San Antonio ... :?:

J'en ai lu un, Naboléon (ou quelque chose d'approchant) , certainement écrit par le pére (ça remonte à quelques années, pas sur que le fils ait déjà prit la reléve) ... et bien rarement je me suis autant emmerdé !

Ca doit être accrocheur quand on adhére au langage titi parisien, mais moi, en dehors des brocantes, j'en suis pas vraiment fan ...

jmlo 20/09/2006 12h44

Pareil que mad , j'ai pas accroché a san-antonio

Schnick 20/09/2006 12h48

Peut-être justement parce que vous êtes parisien... :hello:

marlouf 20/09/2006 12h54

Citation:

Envoyé par Schnick
Peut-être justement parce que vous êtes parisien... :hello:

Je nie en bloc :o:
Sinon, en extrapolant, ça voudrait dire par exemple, que les Belges ... je ne sais pas, moi... n'aiment pas Quick ? :chicos:

jmlo 20/09/2006 12h57

Citation:

Envoyé par Schnick
Peut-être justement parce que vous êtes parisien... :hello:

:crise: :zidane: tu me traite de parisien ? :enerve: :lol:

Non , justement je ne connait pas du tout l'argot parisien présent dans les san-antonio (qui n'est plus employé d'ailleurs) ça n'aide pas !

Schnick 20/09/2006 13h12

Citation:

Envoyé par marlouf
Je nie en bloc :o:
Sinon, en extrapolant, ça voudrait dire par exemple, que les Belges ... je ne sais pas, moi... n'aiment pas Quick ? :chicos:

Touché

Citation:

Envoyé par jmlo
Non , justement je ne connait pas du tout l'argot parisien présent dans les san-antonio (qui n'est plus employé d'ailleurs) ça n'aide pas !

En dehors du contexte de la langue et c'est vrai qu'il faut parfois s'accrocher, les enquêtes policières sont pour les premiers pas mal foutu (j'en suis au numéro 10 sur 250 j'ai donc encore de quoi réviser mon jugement).

En tout cas, moi imaginer les situations cocasses comme elles sont décrites me met souvent le sourire au lèvre, et cela me suffit pour un bouquin qui se veut d'ailleurs sans prétention :hello:

jmlo 20/09/2006 13h25

Ah mais je ne dit pas que c'est mauvais hein ! juste que ça m'as pas plu ;)

Otto Granpieds 20/09/2006 13h30

Citation:

Envoyé par Schnick
Dans un autre genre, je suis en train de me relire la collection complète des San-Antonio. Un monument dans son genre :)

P.S. Ne vous inquiètez-pas si à partir d'un moment, je commence à parler l'argot parisien :mrgreen:

Frédéric DARD est avant tout lyonnais... Je trouve qu'il a une inventivité dans le langage qui dépasse de loin toute forme d'argot et qui est presque méridionale (comme le chauffeur de taxi qui était cité l'autre jour dans le forum "humour").
Ca me rappelle un autre grand créateur (méridional), je veux parler de DUBOUT, qui a illustré les livres de Frédéric DARD (San Antonio) et qui l'a fait si bien qu'on se demande si F. D. a piqué ses personnages à DUBOUT ou si DUBOUT s'est inspiré de F. D.
Sur Dubout :
http://encinematheque.net/tech/T8/

jagermeister 20/09/2006 13h41

San Antonio c'est pas seulement le langage, c'est beaucoup d'action aussi, de la grivoiserie et des personnages auxquels on fini par s'attacher au fil des romans.

San Antonio c'est mon anti-dépresseur préféré, il me suffit d'en lire un pour retrouver le moral. :)

Tgx 22/09/2006 23h56

Finalement, je retente Hyperion.

Je devais être mal luné la première fois parce que ça ne bloque pas pour l'instant :)

/Tgx

djahar 23/09/2006 00h14

Citation:

Envoyé par Tgx
Finalement, je retente Hyperion.

Je devais être mal luné la première fois parce que ça ne bloque pas pour l'instant :)

/Tgx


hyperion j'ai abandonné après la première histoire (que j'ai trouvé excellente par ailleurs mais après c'est un peu lourds ... surtout que je l'ai lu en voiture donc je me suis un peu endormi donc j'ai laissé tombé ...:mrgreen: ) mais je vais le retenter aussi une fois vu que notre prof de scénar avait dit l'an dernier que c'était LE livre de sf ...;)

valeriane48 23/09/2006 00h33

Citation:

Envoyé par Tgx
Finalement, je retente Hyperion.

Je devais être mal luné la première fois /Tgx

;) ;) en effet, quand on est "mal luné" on passe à côté d'Hypérion :)


De mon côté, j'oscille entre Bjorn le Morphir de Thomas Lavachery
et le Dictionnaire des symboles de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant

Otto Granpieds 23/09/2006 02h11

Hyperion est un peu difficile au début, mais ça vaut le coup de s'accrocher, à mon avis...
C'est un peu la même sensation que quand on lit Dune pour la première fois : on n'y comprend pas grand chose parce qu'on ne voit que des fragments de l'univers où l'auteur nous projette. Il faut attendre que les pièces du puzzle s'assemble...

jmlo 23/09/2006 10h04

Faut aimer bouffer de la religion dans les 2 cas ! :lol: Les 4(?) bouquins sur l'univers Hypérion sont pas mal . Dune c'est un grand classique mais quand on s'est farci la moitié du bouquin on est pas tellement plus avancé je trouve :?:

Otto Granpieds 23/09/2006 18h15

Citation:

Envoyé par jmlo
Faut aimer bouffer de la religion dans les 2 cas ! :lol: Les 4(?) bouquins sur l'univers Hypérion sont pas mal . Dune c'est un grand classique mais quand on s'est farci la moitié du bouquin on est pas tellement plus avancé je trouve :?:

Je n'ai jamais prétendu qu'il ne fallait lire que le premier volume de Dune pour tout comprendre ;)

Schnick 25/09/2006 11h48

Dans le cas de Dune, même tout au bout du cycle, y a toujours des trucs que je comprends pas bien mais je me dis que cela fait partie du charme :confus:

Otto Granpieds 25/09/2006 12h33

Citation:

Envoyé par Schnick
Dans le cas de Dune, même tout au bout du cycle, y a toujours des trucs que je comprends pas bien mais je me dis que cela fait partie du charme :confus:

Rassure toi... moi aussi :hello:
Et ça fait bien partie du charme ;)

jmlo 25/09/2006 16h43

Citation:

Envoyé par Schnick
Dans le cas de Dune, même tout au bout du cycle, y a toujours des trucs que je comprends pas bien mais je me dis que cela fait partie du charme :confus:

Citation:

Envoyé par Otto Granpieds
Rassure toi... moi aussi :hello:
Et ça fait bien partie du charme ;)

Moi j'appelle ça du foutage de gueule de la part de l'auteur, chacun sa vision des choses ! :yeux: :lol:

Otto Granpieds 25/09/2006 17h32

Citation:

Envoyé par jmlo
Moi j'appelle ça du foutage de gueule de la part de l'auteur, chacun sa vision des choses ! :yeux: :lol:

Discussion qu'il me semble avoir déjà eu sur Benzo (?)

L'action de la série des Dune se déroule dans des dizaines de millénaires.
Imagine un homme du néolithique débarquant chez nous : n'aurait-il pas quelques difficultés à saisir tous les aspects de nos sociétés actuelles, même en lui expliquant bien... Je me vois bien expliquer ce que sont les intérêts composés, le fonctionnement du Parlement ou le principe d'Archimède à un Cro-magnon :lol:
Ce n'est pas un problème d'intelligence mais il n'aurait tout simplement pas les outils conceptuels pour me comprendre.
Herbert nous met dans la même position face à l'avenir lointain, et n'est-ce pas justement un des intérêts de la SF de nous confronter à des concepts, des technologies, des civilisations, des valeurs, des difficultés... différentes.
Evidemment, j'ai une formation d'historien et je vois le gouffre psychologique qu'il y a entre nous et nos ancêtres récents (disons, par exemple, le Moyen Age). Or, la plupart des récits de SF ne font que transposer les problématiques actuelles dans l'avenir ou reprendre des genres actuels (policier, aventure, guerre, etc...) en rajoutant une sauce futuriste.
C'est vouloir nous faire croire que nos descendants (s'il en reste :yeux: ) nous ressembleront, ce qui est à la fois nombriliste et irréaliste.

jmlo 25/09/2006 19h21

vu comme ça, évidemment ... moi j'ai une formation plutôt scientifique , j'aime les histoires avec un début , un milieu et une fin et j'aime également tout comprendre et tout savoir (ça me change des maths ou je ne comprenais pas tout ! :lol: )

D'ailleurs "foutage de gueule" c'est pas vraiment le terme qui convient concernant Herbert j'ai posté vite :honte:

Neanmoins j'ai lu 2 romans de Vernor Vinge (je chercherai les titres ) qui se passait dans futur lointain et déroutant et il n'y avait pas ce coté mystique que je trouve soulant dans Dune (et dans d'autre roman de SF en général)




Sinon pour en revenir au sujet :honte: en se moment je lit ça :

http://multimedia.fnac.com/multimedi...2262021276.jpg

Pas mal , très détaillé avec des citations en vieux françois :lol: , mais l'auteur prends aussi de la distance pour expliquer le déroulement de son règne , c'est gros mais ça se lit bien :)

Citation:

Envoyé par note de l'editeur
Le jeune Charles de Valois a tout connu : un père fou, Charles VI ; une mère réputée traîtresse, Isabeau de Bavière ; l'exil, de Paris à Bourges ; le crime, avec l'assassinat du duc de Bourgogne Jean sans Peur ; les désastres militaires. Il lui fallut sept terribles années, 1422-1429, pour recevoir la légitimité du sacre et il eut encore la contrariété, à la fin de son long règne, d'avoir son fils et héritier Louis XI comme principal adversaire.
De plus, ce sont d'autres qui en son temps captent la lumière, et lui font de l'ombre encore aujourd'hui : Jeanne d'Arc, naturellement, pour laquelle l'auteur ne nourrit guère d'admiration, Dunois, Gilles de Rais, Jacques Coeur... Pourtant, ce roi mal connu et peu populaire mérite d'être revisité. Son entêtement, sa lucidité, sa culture aussi, l'ont conduit à construire patiemment un nouveau type de royauté, et à poser les bases d'un Etat moderne. A sa mort en 1461, les Anglais ont évacué la totalité du royaume, sauf Calais, le duc de Bourgogne s'est soumis, les grands féodaux, comme le duc d'Alençon et le comte d'Armagnac, ont été liquidés, la France est redevenue la première puissance du monde. Dans une société où la superstition, la folie et le crime sont à l'oeuvre comme rarement, où la vieille chevalerie s'achève en extravagances, le roi Charles garde la tête froide. Son esprit inquiet, son coeur malheureux, en dépit de ses douze enfants nés d'avec Marie d'Anjou, trouvent le réconfort et le plaisir dans la jeunesse aimante d'Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première maîtresse royale officielle de l'histoire de France.

un extrait de chronique :
...Autres y avoient qui affermoient et disoient plusieurs raisons au contraire, et que c'estoit grandement à l'avantage dudit roy de France plus que du roy d'Engleterre, par ce que, durant le temps d'icelles treves, les marchans, bourgeois et autres de la ville de Rouen, et autres bonnes villes et pays de l'obéissance des Anglois, qui iroient et repairroient de pays à autre , comme de Paris autres villes des Marches de France, aveuc les franchois, ... :lol:

Otto Granpieds 26/09/2006 00h24

Effectivement Charles VII nous est toujours présenté comme un pauvre type à vue basse et la goutte au nez, dominé par ses favoris ou favorite...
En attendant, il a trouvé la France au plus bas, lui même déshérité par son père, renié par sa mère qui le déclarait bâtard, ne tenant plus que quelques provinces et talonné par le bourguignon qui voulait lui faire la peau suite à l'affaire de Montereau, et il est mort le roi le plus puissant d'occident, dans une France réunifiée et sur le chemin de la prospérité.
Il ne devait donc pas être si nul que ça.
Tant est que le bon peuple veut du brillant et du médiatique, sans se rendre compte que le vrai travail est celui qui ne se voit pas... (aucune allusion, bien sûr, à une quelconque actualité, messieurs les modos ;) ).

Massassa 26/09/2006 21h43

Dernièrement:

http://ec1.images-amazon.com/images/...3e768010.L.jpg

Citation:

In Fahrenheit 451, Ray Bradbury's classic, frightening vision of the future, firemen don't put out fires--they start them in order to burn books. Bradbury's vividly painted society holds up the appearance of happiness as the highest goal--a place where trivial information is good, and knowledge and ideas are bad. Fire Captain Beatty explains it this way, "Give the people contests they win by remembering the words to more popular songs.... Don't give them slippery stuff like philosophy or sociology to tie things up with. That way lies melancholy."

Guy Montag is a book-burning fireman undergoing a crisis of faith. His wife spends all day with her television "family," imploring Montag to work harder so that they can afford a fourth TV wall. Their dull, empty life sharply contrasts with that of his next-door neighbor Clarisse, a young girl thrilled by the ideas in books, and more interested in what she can see in the world around her than in the mindless chatter of the tube. When Clarisse disappears mysteriously, Montag is moved to make some changes, and starts hiding books in his home. Eventually, his wife turns him in, and he must answer the call to burn his secret cache of books. After fleeing to avoid arrest, Montag winds up joining an outlaw band of scholars who keep the contents of books in their heads, waiting for the time society will once again need the wisdom of literature.

Bradbury--the author of more than 500 short stories, novels, plays, and poems, including The Martian Chronicles and The Illustrated Man--is the winner of many awards, including the Grand Master Award from the Science Fiction Writers of America. Readers ages 13 to 93 will be swept up in the harrowing suspense of Fahrenheit 451, and no doubt will join the hordes of Bradbury fans worldwide. --Neil Roseman --This text refers to an out of print or unavailable edition of this title.
Citation:

451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif.

Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé. --Ce texte fait référence à l'édition Broché .

L'auteur vu par l'éditeur
Né en 1920, Ray Bradbury s'impose à la fin des années 40 comme un écrivain majeur, avec la parution d'une série de nouvelles oniriques et mélancoliques, plus tard réunies sous le titre de Chroniques martiennes. Publié en 1953, Fahrenheit 451, qui finit d'asseoir la réputation mondiale de l'auteur, sera porté à l'écran par François Truffaut. --Ce texte fait référence à l'édition Broché .
Un classique, excellent et bien écrit !! :hello:

jmlo 01/10/2006 00h44

Je l'ai fini et c'était vraiment bien :) De loin la meilleur bio de roi de France que j'ai lu.
Si la fin du moyen-age vous intéresse précipitez-vous sur ce bouquin ! :p:

Je vous met un extrait de la fin du bouquin pour vous en donner une idée :hello:

Tous les chroniqueurs ont souligné le contraste entre la france dont a hérité Charles VII et celle qu'ils lègue à son fils. Quel règne peut se prévaloir d'une réussite aussi éclantante ? Mais cette réussite n'a pas valu au roi la réputation à laquelle il pourrait prétendre. c'est qu'il lui a manqué ce qui dans l'opinion publique fait le héros, le grand homme : le spectaculaire, le pittoresque, le panache. Il reste dans l'ombre, tandis que sur le devant de la scène s'agiteent jeanne d'Arc l'illuminée, Jacques Coeur le brillant capitaliste, Richemont, La Hire, Xaintrailles les gerriers balafrés, Gilles de Rais le diabolique, Dunois l'étincelant batard, Philippe le Bon le magnifique, René d'Anjou le splendide perdant, Yolande d'Aragon l'autoritaire et la toute belle Agnès Sorel. Charles VII, dans le tableau de Fouquet, semble regarder tous ces comédiens, de son air las et désabusé. Il fait pâle figure à coté de chacun d'eux, et pourtant il les dépasse tous , car beaucoup mieux qu'eux il a discerné dans quelle direction se situe l'avenir, quel est le sens ou plutôt le non-sens de toute cette agitation. Et confusement il a conscience de vivre un age de transition, de mutations, le passage de l'ère médiévale à l'ère moderne. Charles VII incerne véritablement cette époque tragique qui marque le crépuscule du Moyen Age.
... Le roi est toujours là, mais derrière, en retrait, spectateur de son propre règne, et il est très difficile d'evaluer la part personnelle qui lui revient dans ses réussites.
Roi étrange, qui reste une énigme, et là réside justement son intérêt. Ce personnage a su préserver son mystère, son intimité. c'est ce qui le rends fascinant et très humain. Dès sa jeunesse il a appris à dissimuleret à prendre ses distance avec la comédie humaine.Septique, timide et indécis, il est naturellement opposés à tous les matamores qui l'entourent, et ne peut avoir qu'un face aux enthousiasmes inspirés du genre de Jeanne d'Arc. Terne dans un âge de flamboyance,hésitant dans un âge d'exaltation, prudent dans un âge de témérité sceptique dans un âge de certitude, il est sans cesse en décalage avec son époque. Il n'est pas fait pour séduire ses contenporains, ni pour enflammer l'imagination des générations futures. Charles VII ne sera jamais considéré comme un "grand homme". il serait plutot l'anti-héros. par là même ilest très moderne, et devrai séduire notre époque désenchantée. il n'a aucune illusion sur la nature humaine, et sa mélancolie lucide est sa plus grande qualité. Agnès Sorel fut sans doute la seule personne qui illumina son existence.

sha0lin 01/10/2006 00h49

je suis en train de lire :

Mefiez vous des parachutistes de Fouad al Aroui .
Le pain nu de Mohamed Kabbaj .

le Dernier c'est
Au bonheur des Dames de Emile Zola .

Massassa 01/10/2006 21h55

Fini aujourd'hui:

http://images.amazon.com/images/P/20...071182246_.jpg


Citation:

Présentation de l'éditeur
En 2070, la Terre vit dans la prospérité et le bonheur grâce à la Pompe à Electrons, qui fournit une énergie illimitée et gratuite. Une découverte extraordinaire, à moins que...
A moins que cette invention miraculeuse ne constitue à plus ou moins longue échéance une menace imparable pour notre Univers ; un piège tendu par une civilisation parallèle pour annihiler notre réalité.
Seules quelques personnes ont pressenti la terrible vérité : un jeune physicien marginal, une Lunarite intuitionniste, un extraterrestre rebelle vivant sur une planète qui se meurt.
Mais qui les écoutera ? Qui les croira ? Contre la stupidité, les Dieux eux-mêmes luttent en vain.
Avec ce roman ambitieux et captivant qui marquait son retour à la science-fiction, Isaac Asimov a obtenu le prix Nebula 1972 et les prix Hugo et Locus 1973.
Etonnant que ce livre soit l'un des plus récompensés parmi les oeuvres d'Asimov, car je ne m'étais jamais autant ennuyé en lisant cet auteur. :yeux:

Au-delà d'une réflexion intéressante sur le progrès et la stupidité des hommes qui les pousse à massacrer leur environnement pour leur confort à court terme, le livre est plein de longueurs inutiles et franchement, intenable quand l'on rentre dans les dialogues entre physiciens, très récurrents dans le livre et ridiculement "réalistes". On a envie de sauter des pages tellement c'est compliqué.... ce qui n'était pas le cas de l'ensemble des oeuvres d'Asimov que j'ai eu l'occasion de lire auparavant. Et dire que ces passages contiennent, j'en ai bien l'impression, l'une des seules saveurs du livre pour qui sait les apprécier... :loose:

Bref, je retiendrai le raisonnement sur l'environnement, etc, autrement dit le fond; mais, pour la forme, qu'est-ce qu'on s'emmerde... :lol:

jmlo 25/10/2006 11h39

Citation:

Envoyé par Chazam
Non non, "Dans le sens du vent", c'est le 6ème paru. Après "Escession" (une histoire d'IA longuette et pas folichone), y'a "Inversion", une histoire dans un monde médiéval-antique, avec des gens du service Contact. Du coup, y'a des passages savoureux :mrgreen: au milieu du reste qui est excellent.

:ouin: :ouin: :ouin: Pourquoi je le trouve pas ? :( Parce que " La plage de verre ça me branche moyen :?: .



A oui , sinon j'en suis au 4ème tome des "Maitres de Rome" c'est toujours aussi captivant ! :ok:

Lafrite 25/10/2006 13h46

On vient de me prêter les Oranges de Yalta (voir topic Uchronie) je commence ça ce soir :)

ar sparfell 25/10/2006 15h06

"Rouge brésil", d'un certain rufin. J'ai appris par la suite qu'il avait eu le prix goncourt avec ça ( J'ai pas eu à chercher trop loin, en fait c'était écrit sur la quat' de couv' mais j'avais pas fait gaffe ! :chicos: ) Du coup, c'est pas mal verbeux, et des fois il a des crises de jolie-phrasethite aiguë, mais l'histoire est sympa....

marlouf 25/10/2006 15h55

En voyant le Asimov de Massassa, ça me fait penser que j'en recherche un que j'avais lu il y a bien longtemps, dans lequel il raconte l'histoire d'une civilisation bien tranquille (du type la notre) sur une planéte bien sympa (mais pas comme la notre, puisqu'elle comporte 3 ou 4 soleils)

Des historiens retrouvent des vestiges d'une civilisation exceptionnelle, disparue depuis plus de 2.000 ans.

Phénoméne bizarre, on se rend compte que dans un parc d'attraction, certaines personnes deviennent folles dans une attraction trés simple: les gens passent dans un tunnel entiérement sombre.
L'absence d'obscurité, et son arrivée soudaine jouerait t'elle sur la raison des gens ?

Or en ce jour, comme une fois tous les 2.000 ans, les soleils seront de l'autre côté de la planéte qui tombera à nouveau pour quelques heures dans l'obscurité...

Trés bon bouquin, aprés reflexion, je crois qu'il l'a écrit avec Silverberg, si vous en avez l'occasion, lisez le !


Sinon actuellement je lis La Guerre d'Espagne (Beevor, on en avait parlé dans un autre fil) et ...
Les Histoires inédites du petit Nicolas - vol 2 (Goscinny/Sempé) : que du bonheur !

jmlo 25/10/2006 16h18

Citation:

Envoyé par marlouf
Sinon actuellement je lis La Guerre d'Espagne (Beevor, on en avait parlé dans un autre fil) !

C'est bien ?

Schnick 25/10/2006 16h20

J'ai l'air un peu benêt avec vos bouquins super culturels mais je suis toujours dans mes San Antonio (tome 42 aujourd'hui), c'est plus cul-terreux :)

Lafrite 25/10/2006 16h25

Citation:

Envoyé par Schnick
J'ai l'air un peu benêt avec vos bouquins super culturels mais je suis toujours dans mes San Antonio (tome 42 aujourd'hui), c'est plus cul-terreux :)

Un peu de détente avant d'entamer les notes de cours ne fait jamais de mal ;)

marlouf 25/10/2006 16h47

Citation:

Envoyé par jmlo
C'est bien ?

Euh ... j'ai trouvé le début assez chiant, c'est pour ça que je suis passé sur Sempé pour m'aérer un peu. (ba ouais, c'est comme San Anotnio pour Schnick : pas prise de tête et trés reposant :) )
Je m'y remettrais dans quelques jours, peut être que cette impression passera ?

jmlo 25/10/2006 17h43

ok... Le tronçonnage c'est un truc que je fais assez souvent avec les bouquins "lisible" mais prise de tête :o:

Krae 25/10/2006 18h22

Moi je suis en train de lire "Tempête rouge" de Tom CLANCY
Très interessant et le suspens est bien géré , ça m'a ouvert les yeux sur le fait que l'armée française est insignifiante :?:

style 25/10/2006 21h25

krae l'armée américaine et l'armée française ce n'est pas la même chose chaque pays utilise des moyens différents est une stratégie differente.


Fuseau horaire GMT +2. Il est actuellement 00h10.

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