Franconaute - C'est pAARti

Et voilà, je vais finir cet AAR !

Jeudi dernier, 11h, départ pour le dernière étape de ma semaine sportive, mon premier triathlon !

Les distances : 150m, 4 km, 1km peuvent sembler risibles mais il faut bien commencer par quelque chose.
Le temps au départ d'annecy est exécrable : il pleut.
Fort heureusement, ça semble moins couvert dans les Aravis. Et de fait, il ne pleut pas (encore) à l'arrivée au Grand Bo'.
Je gare la voiture, sort le vélo et vois tout plein de gens qui s'échauffent sur leurs vélos. Ils sont sérieux tous ceux-là.

Commence le petit périple de l'inscription avec une organisation assez défaillante de ce côté-là. Après un petit 1/4 d'heure, j'arrive enfin à récupérer un dossard pour mon maillot et un numéro pour mon vélo ; vélo que je dois aller installer dans le parc à vélo.

Spécificité du triathlon, quand tu vas installer ton vélo dans le parc, il faut mettre ton casque avec la lanière bouclée en passant devant l'arbitre, même si c'est pour l'enlever derrière. Je m'éxécute donc !
Premier ecueil, je m'aperçois que je n'ai pas assez gonflé mon pneu arrière et bien évidemment je n'ai pas pris de pompe. Je pars en quête et finis par trouver un concurrent qui en a une. C'est fou qu'ils soient tous en train de reconnaitre le parcours et qu'il y en ait seulement un qui ait pris une pompe ...
Une fois le regonflage effectué, j'essaie tant bien que mal d'organiser mes affaires pour optimiser mes transitions. Come je ne l'ai jamais fait et que personne ne m'explique, je fais ça un peu à l'arrache : fixation du dossard sur le T-shirt, mis en évidence dudit T-shirt et du short à enfiler. Mais j'ai aussi des questions sans réponses. Dois-je préparer ma serviette et est-ce utile de prendre le temps de se sécher un peu ? Puis-je emmener mes chaussures vers la sortie de la piscine ? Des questions qu'un triathlète de haut vol comme ceux qui m'entourent ne se pose pas puisqu'il fixe directement les chaussures sur les pédales automatiques du vélo (qu'importe s'il y a 300m de transition entre l'eau et le parc) et qu'il porte une même combinaison pour toute l'épreuve
L'arbitre principal finit par nous annoncer que nous pouvons poser nos chaussures à proximité de la piscine. Soit, il en sera donc ainsi.

J'enfile mon maillot de bain sous les première gouttes de pluie. La poisse !
Arrivé à la piscine, tout le monde se fout à l'eau, il y fait plus chaud. C'est un bassin de 25m, nous devrons donc faire 3 allers retours.
On nous répartit alors à 4 ou 5 par ligne d'eau, ce qui promet un beau chantier pour les premiers mètres.
L'objectif est le même qu'à chaque fois : faire dans le premier tiers à la natation et comme on peut ensuite

Le départ est donné et je démarre tambours battant avec un seul but : virer en tête de ma ligne d'eau au premier virage sinon ça va être ingérable. Le but est atteint assez facilement et je continue encore en crawl sur 50 mètres. Par de petits coups d'oeil sur les côtés, je me rends compte que seuls deux ou trois autres gars sont devant moi dans les autres lignes, je m'autorise alors un passage en brasse car l'enchainement des deux autres sports m'effraie. Je termine en crawl sur la dernière longueur. A vue de nez, je suis dans les 8. Sur 26, objectif atteint !

J'essaie de courir en sortant de l'eau mais c'est dur. Mes muscles m'autorisent dans un premier temps qu'une espèce de marche rapide à grandes foulées. J'enfile au plus vite mes chaussures en prenant le temps de bien nouer les lacets, il ne faut pas que ça bouge jusqu'à la fin !
Pendant ce temps il pleut toujours. D'ores et déjà, la question d'utiliser ou non la serviette a trouvé sa réponse : mouillé pour mouillé ...

J'arrive au parc et enfile short et T-shirt, boucle mon casque et grimpe sur mon vélo. Les premiers mètres sont descendants, c'est idéal pour se lancer justa avant que n'arrive un virage en épingle précédant le début de la montée ; enfin montée, c'est plutôt un faux plat de 2km à 3%.
Les jambes tournent bien même si l'effort sous la pluie fait que ça tire un peu. Dès après le virage donc, je perd 2 places puis une troisième. Il me faut un peu de temps pour être vraiment en jambes. Enfin j'arrive à maintenir les distances sans toutefois réussir à revenir. Et c'est ainsi pendant toute la phase de montée.
En basculant dans la descente, je prends de très, trop grandes précautions et les trois qui m'ont doublé accentuent leur avance. Il faut dire que la route est un véritable billard tellement elle est détrempée et je ne me sens pas de rouler à plus de 50km/h là-dessus. Je vais donc à la limite de ce qui me parait raisonnable et me fais quand même passer par trois avions. Fin de la descente avec à nouveau le virage en épingle que je passe plus qu'au ralenti avant de repartir pour les derniers mètres avant le parc.

Attention, voilà la ligne d'entrée, il faut avoir les deux pieds au sol sous peine de pénalité. C'est bon. Je pousse mon vélo mais là aussi c'est dur de se mettre à courir après avoir fait tourner les jambes. Et là débute mon calvaire, la course à pied. Le profil du parcours ressemble à un "W" mais ça importe peu ! Pour moi c'est aussi dur en montée qu'en descente. Je fais de mon mieux et essaie de courir le plus possible mais ne tiens pas et marche de temps à autre. A mes côtés, c'est une véritable autoroute, ça double, ça double et ça redouble. C'est dans ces moments qu'on se rend compte que la majorité des triathlètes sont avant tout soit des coureurs soit des cyclistes et bien rarement des nageurs. Je me fais violence pour finir dans un semblant de sprint mais il semble bien que je sois dernier. Et c'est confirmé, il n'y a plus personne derrière ...
La distance est bouclée en 22' environ et je finis 24ème sur 26 grâce à deux disqualifications.

Malgré cela, je suis bien content d'avoir fait un triathlon pour la première fois. Notamment dans ces conditions climatiques bien qu'il ne soit pas sûr du tout que monrésultat fut meilleur s'il y avait eu du soleil. Sans doute en referai-je mais il faudra que je m'entraine un minimum en course à pied.