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:priere: J'adore ton style!
Monsieur de la Moustacherye, ma reconnaissance envers vous est grande. Soyez assuré que nous vous rendrons la pareille. :) |
Chère Mademoiselle, je l'espère! :remonte sa braguette:
@Curtiss: oui, le style est splendide. :p: |
:toussote:
Le style de Monsieur de la Moustacherye est douteux, tout autant que ses actions... Se compromettre ainsi... C'est troublant... |
Merci ! :) :hello: ("la rivière insolente" est copyright Michel Sardou) :lol:
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Ma bonne amie,
Il est une historiette que je dois vous conter. Comme vous le savez, notre Roi aime chasser. Mais la Reine ? Chacun ici, la connaissant mal, ne pouvait celer sa curiosité. Monsieur le Chambellan avait effectué sa tâche avec zèle, et lui avait préparé quelques orfraies à tirer, avec une fort jolie escopette de nacre et d'ivoire. Monsieur Gonzague de la Jaguerie était fort empressé à son service, tantôt lui présentant un plat de dragées, tantôt maintenant les orfraies au sol afin qu'elles fussent davantage chassables pour les délicates mains royales. Mais si notre nouvelle Reine s'y connaît en poudre, c'est bien celle du maquillage, et fort peu ma foi celle des arquebuses. Gênée dans ses dentelles, et malgré les efforts louables de Monsieur de la Jaguerie, sa Majesté ne parvint pas à abattre la moindre orfraie. C'est en imitant le cri de cet oiseau sauvage, et le teint fort coloré de rage, qu'elle jeta subitement à terre son merveilleux bijou d'escopette, et repartit, fort courroucée et à grands pas, vers le pavillon des dames, la robe froissée, et la perruque "à la mode espagnole" comme on le dit désormais - c'est-à-dire, portée de travers. Le Roi, qui fut amusé de la scène en son commencement, mais qui goûte trop le loisir de la chasse pour admettre qu'on le méprisât devant lui, exprima publiquement son déplaisir devant telle attitude. Il ne restait à Monsieur de la Jaguerie qu'à tenter de se cacher derrière l'orfraie qu'il maintenait encore au sol. Nous avons tous entendu, je crois, les mots qui échappèrent au Roi en ce moment, et qui étaient fort peu louables pour le tempérament à l'espagnole. Voici toute l'histoire, ma bonne amie. J'espère qu'elle vous a diverti autant que moi. Pour ma part, j'en ris encore, comme beaucoup ici. Monsieur de la Noobitude me prie de vous adresser ses plus sincères respects. Il vous écrirai plus s'il ourdissait moins derrière les tentures. Cote du parti espagnol auprès du Roi : -3 Et 1 pioche. A vous, Messire Sent Kevinus :hello: |
Ma bonne amie, je vous parlais de l'esprit de cour d'amour qui règne ici. Je vais vous conter une autre historiette qui vous divertira.
J'ai déjà évoqué les charmes de Mademoiselle de la Chouinerye, qui se fait livrer par caisses entières de fins mouchoirs de dentelles brodés à Limoges. On dit qu'elle en a fort usage, et que les allées du parc de Marly en sont constamment jonchés. Il n'est pas un courtisan qui n'en ait ramassé un, et aie couru le lui présenter. Si Mademoiselle de la Chouinerye est belle comme une alouette, elle en a également le caractère volage. Quand Monsieur de la Moustacherye de Pol-en-Ploie, tout empressé, a accouru auprès d'elle pour lui rapporter l'avis plaisant que le Roi avait donné sur son rondeau, notre alouette était déjà sur une autre branche. Et c'est un Monsieur de la Moustacherye fort dépité qui traîna son pas lent jusque devant le pavillon des dames. La Reine, ayant retrouvé une allure plus conforme à la pompe royale, mais encore fort échauffée de sa chasse manquée, vit passer Monsieur de la Moustacherye devant ses fenêtres. Cherchant à se divertir, et le fit mander, et lui demanda la cause de sa triste mine, offrit une oreille distraite à l'histoire de ses peines de coeur, et le réconforta par un vague sourire et un peu de chocolat. Monsieur de la Moustacherye fut fort bien réconforté, et prit un ton plus badin ; il se mit à formuler de plaisants propos sur l'espèce humaine qui fréquente Versailles. Il fit tant et si bien, et avec tant d'esprit, qu'il enjoua la compagnie, et que des éclats de rire ne tardèrent pas à fuser hors du pavillon des dames. Le Roi, qui approchait à ce moment, les entendit. Il s'étonne, entre dans le pavillon, voit Monsieur de la Moustacherye confortablement assis, le bol de chocolat à la main, et au milieu de ses dames, la Reine riant de sa belle gorge blanche déployée. Le courroux royal ne s'était point calmé. Ceux qui le suivaient dirent qu'il s'emporta fort contre l'insolent, lui faisant l'honneur de le tancer fort véhémentement. Monsieur de la Moustacherye fut signifié qu'il était désormais dispensé de chasse royale, et c'est fort déconfit qu'il quitta le pavillon, sa tasse de chocolat toujours à la main. Le piquant de l'histoire, le croirez-vous ? c'est que Sa Majesté ne s'offensa point de la galanterie de la scène qu'il vit, mais des intrigues possibles qui pouvaient en surgir. Le Roi n'est point jaloux de la Reine, hormis en ce qui concerne les intrigues politiques. Il crut ainsi que Monsieur de la Moustacherye tentait de circonvenir la Reine en faveur du parti anglais, quand le pauvre homme ne cherchait que réconfort et chocolat auprès des parages royaux. N'est-ce point là une leçon à méditer sur le caractère des puissants, ma bonne amie ? Elle pourrait servir à notre Monsieur de La Fontaine. Disgrâce de Monsieur de la Moustacherye : -4 auprès du Roi -2 auprès du Roi pour ceux du parti anglais Et 1 pioche. Messire Thrawn, à vous la main :hello: |
Bon pauvre Palpat'...:( |
Ma bonne amie,
Encore un mot sur l'alouette : elle est revenue auprès de Monsieur de la Moustacherye, et pour le consoler de son malheur, lui a glissé un billet doux au creux de la main, avant de se diriger souplement vers les tentures, pour y fomenter quelque complot, très probablement." Une carte passée à Palpat, une pioche. A vous, Messire Jag. :hello: |
Comme cela ça me parait parfait! :ok:
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Quand le RP est sommaire, hésitez pas à l'embellir par vos interventions, hin ? :o: :lol:
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