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TheNaq 28/05/2008 17h33

Merci Florian !

C'est mon texte favori !

:priere:

florian 28/05/2008 17h44

Quand on pense que ce mec, que dis-je ce génie de la littérature allait se torcher des les rideaux de Verlaine pour faire enrager Mathilde, ça me fait toujours rire.

SeNTEnZa 28/05/2008 18h32

Bah non, un génie n'est pas forcement exempt de tout defaut. tenez moi par exemple ... bon non en fait on va plutot prendre Mozart : il adorait ecrire des lettres scatologiques à ses ptites copines ... chacun son truc ... :mouais:

jagermeister 28/05/2008 18h48

D'ou sa première sonate en raie mineure. :mrgreen:

Gilou 28/05/2008 19h08

Citation:

Envoyé par jagermeister
D'ou sa première sonate en raie mineure. :mrgreen:

:priere:Oulaa belle reprise de balle au bond :ok:

yboompook 28/05/2008 19h25

perso je suis plus fan de beaudelaire!


"a une passante" par exemple!


La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

TheNaq 29/05/2008 02h15

Citation:

Envoyé par yboompook
perso je suis plus fan de beaudelaire!

Moi aussi, mais il n'est pas de Charleville...

Ceci dit, belle abbesse, un de mes poèmes favoris de Beaudelaire est "Recueillement"

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici:
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main; viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant;

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.


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